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    Février
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    9 critiques spectateurs

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    Yves G.
    Yves G.

    1 496 abonnés 3 513 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 24 août 2021
    Petar est berger dans un confin perdu de la Bulgarie, près de la frontière turque. Son père l’était, son grand-père avant lui. "Février" raconte sa vie en trois tableaux. Enfant, il passe un été paradisiaque auprès de son grand-père à l’alpage, à s’occuper des bêtes et à flâner dans les bois. Après son mariage, il part faire son service militaire et est affecté en mer Noire, au large de Bourgas, à la garde d’un ilot désolé quasi-exclusivement peuplé de goélands. Parvenu au terme de sa vie, Petar passe un dernier hiver dans sa bergerie au risque de mourir de froid dans une tempête de neige.

    Le cinéma bulgare n’est pas le plus connu d’Europe. Avec le masochisme et le penchant vaniteux à l’encyclopédisme qui me caractérisent, j’en ai vu la plupart des films distribués en France ces dernières années. Et j’en ai aimé beaucoup : "Taxi Sofia" de Stephan Komandarev, "Glory" et, mon préféré, "The Lesson", de Kristina Grozeva et Petar Valchanov.

    De Kamen Kalev, un jeune réalisateur bulgare formé à la Fémis et qui poursuit sa carrière à cheval entre la France et la Bulgarie, j’avais découvert récemment grâce à Arte et apprécié le tout premier film "Eastern Plays". Ce "Février" est d’une veine très différente. Abandonnant le naturalisme de ces premiers films, Kamen Kalev opte pour un registre plus poétique. Son film est une élégie à la nature, quasiment sans paroles. Il peint le beau portrait d’un homme simple, uni à son environnement par un lien évident, qui ne souffre aucune discussion. C’est en creux une réflexion philosophique sur le sens de l’existence et ce qu’est être à la vie.

    Bien sûr, Télérama se pâme et Les Cahiers frôlent l’orgasme : « ["Février"] vise comme horizon ultime une grandeur qui dépasse l’humain et l’absorbe dans la continuité d’un espace-temps sempiternel ». Quant à moi, un peu honteux de ne pas partager un tel enthousiasme, je dois avouer, le rouge au front, que j’ai trouvé les cent-vingt-cinq minutes très belles mais très longues aussi…
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 23 juillet 2021
    Une ode du temps qui passe et de l'essence du contentement. Une contemplation philosophique sincère et universelle servies par la photo et le montage magnifiques.
    Tumtumtree
    Tumtumtree

    172 abonnés 534 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 juillet 2021
    Adepte de Bela Tarr, du cinéma d'Asie centrale, des Quattro Volte, j'étais a priori le spectateur idoine pour Février. Mais ça n'a vraiment pas pris... Les images sont superbes, la musique très bien employée, la démarche est sincère, certes, cependant le film ne semble pas mener à grand chose. La première partie capte sans vrai relief l'été d'un enfant berger vivant avec son grand-père. Rien ne semble mis en perspective ici, rien ne fait récit. La dernière partie dépeint l'enfant devenu vieillard, tantôt discutant au téléphone avec sa sœur malade, tantôt affrontant la rigueur d'un hiver bulgare. Donc oui, le temps passe et on vieillit : était-cela le message ? Seule la partie médiane convainc quelque peu. Notre homme, après un mariage traditionnel très convenu, part pour son service militaire. Il y croise un amateur de poésie qui lui lit des textes fort bien écrits et filmés subtilement, puis poursuit son périple sur une île parmi les goélands et sous la direction d'un curieux capitaine, qui nous vaut une ou deux bonnes scènes de dialogue. Ces quelques rares moments ne semblent pas justifier les 125 minutes de l'ensemble. On ressort de la salle en connaissant bien mieux la Bulgarie (sa langue, ses paysages) mais sans s'être questionné sur rien ni avoir eu l'impression d'avoir vraiment échangé avec qui que ce soit.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 387 abonnés 4 208 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 juillet 2021
    Petard est un berger du sud-est de la Bulgarie. Le long-métrage nous montre trois périodes de sa vie, son enfance avec son grand-père, son âge adulte lors de son service militaire au large la mer Noire, et sa vieillesse où il élève ses chèvres. Cette fable de Kamen Kalev est troublante de simplicité. Elle dresse le portrait d’un homme sans histoire qui suit son chemin sans se poser de question. Les plans fixes soulignent l’authenticité d’un personnage qui transmet une philosophie de l'existence malgré lui.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    jroux86
    jroux86

    7 abonnés 46 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 juillet 2021
    Une œuvre de peu de mots, sinon ceux de Camus, cité directement ou indirectement (via des extraits de Meursault, contre-enquête de Kamel Daoud).
    Bien évidemment, le contexte est ici très différent. Et s’il lui ressemble, Petar n’est pas Meursault : né berger – et peut-être l’était-il déjà dans des vies antérieures, semble nous dire Kamen Kalev – il le restera, quoi qu’il advienne et quelles que soient les rencontres. Son rapport à la nature est singulier, exclusif, dérangeant pour ses semblables. Il y puise, comme ses ancêtres (auxquels le final rend un hommage émouvant), son unique raison d’être au monde.
    Des ancêtres qu’on ne voit donc pas. Personnages invisibles et hors-champ, ils sont finalement la seule compagnie de Petar. Bergers, semeurs, tisseuses… c’est peut-être pour les retrouver – pour s’y retrouver – que Petar s’exclut de la société des hommes et trouve refuge dans son rapport privilégié à la terre. Une manière d'être au monde hors d'âge et du temps que souligne parfaitement l'utilisation de la pellicule en argentique, donnant un cachet particulier à ce très joli film.
    Raphaël L
    Raphaël L

    18 abonnés 69 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 juillet 2021
    Magnifique, la vie d'un homme en trois temps. Trois chapitres de sa vie à l'écran. L'enfance, le service militaire et la fin de vie. Un récit en forme de triptyque joué par trois acteurs différents.
    Le film est une expérimentation formelle assez unique. Tous les plans sont fixes magnifiquement composés. Une lenteur qui nous laisse de la place. C'est en fait un film qui transmet par l'image et non les dialogues.
    Une méditation consolante sur le déterminisme.
    lionelb30
    lionelb30

    446 abonnés 2 604 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 5 juillet 2021
    Bizarrement on reste en attente durant presque tout le film en se disant qu'il va se passer quelque chose. Et bien non , deux heures très longue pour au final rien , des scènes qui se répètent et d'autres qui n'ont pas de cohérence entre elles. Çà rappelle du tarkovski.
    Eleni
    Eleni

    14 abonnés 65 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 juin 2021
    Superbe hommage aux petites gens dans les campagnes reculées de Bulgarie, « ceux qui n'ont pas triché » dit la voix off. L'image, la photo sont magnifiques. Une voix off de temps en temps pour donner quelques clés, des paroles rares et une musique discrète donnent de la profondeur au film. On est embarqué dans une méditation poétique autour de ce qui dépasse l'humain ou bien sur ce qui en fait la permanence au-delà des destinées.
    10 minutes de moins pour la 2ème partie et ce film aurait été un chef-d’œuvre. Mais cette belle ode à la nature est tout de même splendide.
    traversay1
    traversay1

    3 644 abonnés 4 876 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 28 juin 2021
    Fils et petit-fils de berger, Petar suivra la même voie, naturellement, sans se poser de questions. Kamen Kalev, dont on avait pu apprécier Eastern Plays, son premier et meilleur long-métrage, a construit un triptyque autour de son grand-père auquel il n'a jamais pu soutirer la moindre information concernant son existence pastorale. Ne pas s'étonner donc que Février soit un film aussi chiche en dialogues et contemplatif jusqu'à l'excès, évoquant trois âges de Petar : enfant aux champs, jeune adulte au service militaire et vieillard entouré de ses brebis, de son âne et de ses chiens. Pour Petar, le bonheur était dans le pré, autre manière de dire que le déterminisme a parlé dans son cas, à suivre l'étoile du berger. Dans le premier tiers du film, il ne se passe strictement rien et le peu qui se produit par la suite semble de ce fait presque palpitant. Kalev ne fait pas cependant pas beaucoup d'efforts pour nous intéresser à une existence sur laquelle il y avait effectivement peu à dire mais où il aurait suffi d'un tout petit plus pour qu'on se laisse emporter au moins par les images de la Bulgarie rurale. Sauf qu'à certains moments, le cinéaste semble insister sur le fait qu'il est aux commandes d'un film d'auteur, avec un A majuscule, à ne pas prendre à la légère avec notamment sa voix off occasionnelle et poétique, forcément. Certains spectateurs (exigeants) seront sans doute sensibles à l'atmosphère et au rythme de Février et franchement, on est heureux pour eux, déçu de ne pas avoir pu partager le même sentiment.
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