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Hardecho
1 abonné
64 critiques
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3,5
Publiée le 26 septembre 2024
Sorti en pleine crise du Covid, ce film donne l'étrange impression d'une histoire qui se répète, même si l'on compare deux époques deux régimes et deux contextes qui n'ont a priori rien à voir. Comment pourtant ne pas penser à un certain infectiologue français, devant le parcours de cet herboriste aussi incontournable et célèbre que controversé et antipathique? Sans cette résonnance à travers le temps, ce long-métrage, quoi que solide et doté d'un dénouement intense, aurait sans doute manqué d'un peu de saveur, de rythme et d'émotion.
Un portrait appliqué d'un herboriste doué et imbu de lui-même. L'illustration d'un homme adulé pour les personnes en souffrance, et qui du coup se croit au-dessus des régimes, passant des nazis aux communistes sans vergogne. On pense à la saga familiale juive dans Sunshine. Le tout baigné dans une foi machiste et un rigorisme qui met mal à l'aise. Le scénario a ajouté une illustration plus romancée d'une vie amoureuse d'homo refoulé. Cet aspect, bien que probable à l'époque (voir la série allemande ku'damm) est moins convaincant. Belle interprétation des deux protagoniste, mais le spectateur n'en connaitra pas plus du charlatan redécouvert par Holland. DVD vo - avril 2023
À travers ce portrait hagiographique de l’herboriste Jan Mikolášek, Agnieszka Holland dénonce la mascarade des procès politiques menés par les communistes en Europe de l’est. Sauf qu’on est très loin de "L’aveu" de Costa-Gavras. En faisant de son personnage principal un mage thaumaturge, elle passe à côté de son sujet et détruit toute la crédibilité historique de son long-métrage.
J'ai trouvé ce film interessant, mais pas assez bien fait si je puis dire. L'histoire est vraiment bien, et basé je pense sur une histoire réel, Jan Mikolasek, passionné de plante et de leurs vertus médicinales. Un grand guérisseurs qui soigne tout le monde... Sous l'occupation allemande et pendant la guerre , il a aidé également des patient. Accusé d'être un charlatan, il doit prouvé les bien fait de l'herboristerie
Certes un film qui rend hommage à un "résistant" un exemple du sacrifice pour le compte du bien être de ses contemporains... mais quelle réalisation sans relief ! Terne ... dommage
Un final bouleversant, des interprètes convaincants, mais une dramaturgie émoussée par un récit haché de discordances temporelles. En somme, les aller-retour incessants dans le passé de ce héros méconnu finissent par lasser.
Le principal mérite de ce film très académique - pléonasme - d’Agnieszka Holland est de faire découvrir la figure méconnue de Jan Mikolášek, qui fut ce qu’on appelle par chez nous un rebouteux. Capable de définir avec précision l’état de santé d’un patient rien qu’en observant son urine, il soigna tous les camps en présence, sans distinction d'idéologie, dans la Tchécoslovaquie démocratique, sous occupation nazie puis communiste, comptant sur la reconnaissance de ses patients les plus influents pour faire oublier son indifférence (ou son opportunisme) politique. Du moins, jusqu’à ce que le régime communiste décide de faire un exemple de ce guérisseur à la richesse trop ostentatoire. La plus grande qualité du scénario est de faire de Mikolasek un personnage d’une rare ambivalence. Liant à son “don” une obligation de soin et d’éthique, il n’en oubliait pas pour autant d’accumuler les biens matériels et les faveurs personnelles. Entre piété et cruauté, égalité de traitement et opportunisme, le personnage n’est pas aisément lisible et c’est tant mieux. Il est toutefois dommage que le scénario prenne tant de libertés avec une réalité dont il est, il est vrai, difficile de séparer le vrai du faux : alors qu’il aurait été si intéressant de décrypter la duplicité d’un procès intenté par un régime autoritaire au nom d’une lutte contre la superstition dont ses membres les plus prestigieux avaient pourtant profité autant que leurs prédécesseurs, le récit se concentre à 80% sur la relation homosexuelle présumée (ce fut l’un des chefs d’accusation) de Mikolasek avec son assistant : un peu trop simple, un peu trop dans l’air du temps.
Ce film retrace la vie de John Mikolasek jusqu'à son procès. Charlatan pour les uns, faiseur de miracles pour les autres, ce récit sur le pouvoir des plantes pouvant guérir des maladies est instructif. De son apprentissage avec une vieille femme dans son village, en passant par son homosexualité, ou l'occupation nazie (peu traitée), ce résumé, quoiqu'un peu académique, se révèle être le portrait d'un homme exceptionnel. Seulement, on a du mal à ressentir de la sympathie pour le personnage principal tant il émane de lui une certaine froideur.
Un duo d’acteurs prenant, au détour d’une ambiance pesante et lumineuse. Jan Mikolášek se passionne pour les plantes et leurs vertus médicinales en soignant tel un précurseur ou presque tous ceux qui se présentent à lui qu’ils soient nazis ou simples paysans. Le problème étant qu’il est accusé de charlatanisme malgré ses miracles et devra répondre de ses actes. Dans une Tchécoslovaquie des années 30, chaque scène comporte son intérêt. J’aurais aimé que le procès soit davantage traité mais n’est-ce pas une volonté d’affirmer que l’essentiel est ailleurs ? Inspiré d’une histoire vraie, le film prend son envol grâce à cette lutte contre l’arbitraire et à cette dualité de régime entre nazisme et communisme qui se sont succédés. Lui, qui arrivait à déterminer dans les urines de ses patients de quelle pathologie ils souffraient, ce qui rappellera sûrement ne période de crise sanitaire, la fine limite entre médecine et charlatanisme. Un grand film qui mérite toute votre attention
Malgré une fin laissée plutôt en suspens, un trop peu d'explications sur les vraies raisons de l'accusation et, à mon goût, une trop faible représentation des affrontements politiques à cette époque, le film est tout de même très réussi. Il ne sera pas passionnant, mais très intéressant si le domaine des plantes vous intéresse. Je ne regrette pas du tout d'être allée le voir, les 2h passent très vite et j'ai beaucoup apprécié le format "flash back" qui permet de comprendre la complexité et le côté sombre et dur du personnage.
De Agnieszka Holland (2021). Un film didactique sur une histoire (très) peu connue, celle d'un médecin non conventionnel. On oscille tout le film entre croyance en son don de soigner et perplexité concernant ses méthodes non conventionnelles . Le film est puissant tant il montre comment le totalitarisme dès qu'il se sent menacé peut broyer une existence . A méditer . Ivan Trojan porte pleinement le rôle de ce médecin.
Je ne connaissais pas le metteur en scène, et l'histoire m'a paru un bon moyen de le faire. Le jeu des acteurs est très bon, l'ambiance étouffante de ces années sombres est bien rendu. L'ensemble est toutefois un peu long, avec quelques scènes répétitives. Des questions cependant se posent rapidement, sans que l'explication en soit très claire. Notamment, cette histoire de poison qui a tué deux personnes, on n'y comprend rien. On nous dit que ce sont deux ouvriers qui finalement ont été empoisonnés, puis après que ce sont deux personnalités du Régime. Dont l'un n'a jamais habité l'adresse qu'on a donnée à l'avocat enquêteur... Si quelqu'un a compris... Par ailleurs, la fin avec le procès (un peu court...), pose d'autres questions. Qui a vraiment mis du poison dans le traitement? Est-ce l'herboriste, est-ce son amant? Ce dernier s'accuse-t-il pour protéger son «maître»? Les mains jointes dans la scène finale ne donnent pas l'explication. Et que devient l'herboriste? Condamné ou libéré? Le film ne le dit pas... Un film pourtant à avoir, sur un personnage ambigu peu connu, joué par des acteurs impliqués.
Un film intéressant sur la vie sur la médecine, sur l'argent, l'amour, la politique. Un film sur le désir, ou encore sur la liberté contrariée par le pouvoir politique. Que se passerait-il en effet si un virus contaminait la planète et si un conflit entre le désir de vivre libre et le pouvoir politique aboutissait à un procès ?