Quelqu'un sait il pourquoi, Karin Viard, excellente actrice, n'aura jamais tourné que dans des daubes, des nanars, des croutes?
J'ai vu une critique qualifiant Les Apparences de chabrollien. Bon, admettons, c'est du sous, du sous-sous-Chabrol. Le film se passe dans le milieu des expats, catégorie friquée, à Vienne. Ces gens là mettent leurs enfants au lycée français, passent leur temps à sortir, à se recevoir. Vu par l'oeil gourmand du grand Claude, ces diners auraient pétillé; chaque convive aurait eu sa petite individualité.... las, vu par Marc Fitoussi, c'est d'un plat! Les femmes parlent comme Jacques Chazot n'aurait pas osé faire parler sa Marie-Chantal...
Karin Viard est donc Eve, épouse d'un chef d'orchestre réputé, Henri. Eve à la place d'Evelyne, trop populaire, comme sa propre mère dont elle se tient le plus loin possible....
Las! Henri est interprété par l'acteur le plus exécrable de tout le cinéma français (je ne sais pas ce qu'il vaut comme chanteur, je ne l'ai jamais écouté): Benjamin Biolay, aussi sexy qu'un morceau de rôti de veau froid rassis. ils forment un couple uni, amoureux, parfait. Sauf qu'Henri a en fait une liaison avec Tina, l'institutrice de son fils, une punaise arrogante et moche, qui veut naturellement le faire divorcer (Laetitia Dosch) Peu probable qu'un grand chef séduisant, façon Karajan, se soit entiché de cette espèce de souillon.. Quant à Eve, un soir de jalousie et de grande déprime, elle tombe dans les bras d'un beau jeune homme (Lucas Englander), mais c'est un psychopathe qui porte un bracelet à la cheville. Bon, ça ne peut que mal finir pas vrai? On suit ces tribulations sans ennui mais sans intérêt particulier. Pour sûr, Chabrol ça aurait été autre chose!