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    Mica
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Mica" et de son tournage !

    Naissance du projet

    Lors de l'un de ses voyages au Maroc, Ismael Ferroukhi a rencontré un ramasseur de balles issu d’une famille pauvre, devenu entraîneur à Casablanca. Son histoire l'a beaucoup marqué. Le réalisateur se rappelle : "Puis, il y a quelques années à Paris, tard dans la nuit, je tombe sur un groupe d’enfants de 10 à 15 ans, venus du Maroc, parlant mal le français. Après un échange un peu tendu et grâce à quelques cigarettes que j’avais en ma possession, ils ont fini par m’accepter. Très intrigué par leur présence à Paris, je les ai questionnés. Ils m’ont avoué pourquoi ils avaient quitté leurs pays et comment ils étaient venus en France, ce qu’ils avaient subi ici, et dans leurs pays d’origine. Mica est né de ces deux évènements."

    Thématique récurrente

    Mica est un film sur l’enfance, une période déjà décrite dans les précédents films de Ismael Ferroukhi. Le metteur en scène explique pour quelle raison : "Chacun de mes films traite essentiellement des écarts culturels, de la transmission, et à travers cela de la complexité des relations humaines. Pour moi, l’enfance est à la fois l’innocence et l’apprentissage, mais aussi un moment où tous les rêves sont possibles. Faire un film sur l’enfance me permet de rester dans la légèreté même dans les situations les plus graves."

    Dimension poétique

    De nombreux signes poétiques, quasi magiques comme dans les contes, jalonnent la vie de Mica. Parmi eux, il y les oiseaux et les nuages. Le cinéaste note : "Chacun de nous détient au fond de lui une force, un pouvoir magique qui peut faire des miracles. Cette force, c’est la force de volonté. C’est elle qui nous permet de croire en nos rêves les plus fous. C’est ce pouvoir de croyance que Mica a su développer grâce à son rapport à la nature, au ciel, aux oiseaux... Mica porte en lui cette particularité qui lui permet de voir le monde différemment et d’avancer malgré les difficultés. C’est aussi grâce à cette force de croyance que Mica va se dépasser et réaliser l’impossible. Cette caractéristique du personnage est déterminante pour moi."

    Pourquoi le tennis ?

    Ismael Ferroukhi a opté pour le tennis comme vecteur d’émancipation pour Mica. Un choix lié à sa volonté de montrer le rôle que le sport peut jouer comme vecteur d’ascension sociale dans les sociétés contemporaines. "Même si l’enjeu pour Mica dépasse largement celui du sport. Je veux que Mica soit un peu inspirant, aussi pour les jeunes, que les gamins se disent qu’ils sont capables d’accomplir plein de choses étonnantes. Et le sport est un moyen, en France et partout, d’aller très loin, surtout quand vous n’avez rien d’autre au monde que votre corps", précise-t-il.

    Côté musique

    Ismael Ferroukhi voulait que la musique introduise dans le film quelque chose d’onirique grâce à la percussion du hang : "Le choix de cet instrument m’a paru évident. Il apporte de la profondeur et de la poésie au personnage de Mica. Pour composer cette musique originale, j’ai travaillé avec le groupe Hang Massive, des musiciens anglais, Danny Cudd et Markus Offbeat. Nous avons beaucoup discuté et travaillé sur la musique du film à distance puisque qu’ils étaient confinés en Inde et moi à Paris."

    Pourquoi Casa ?

    Mica se déroule à Casablanca, une ville moderne là où Marrakech est plus traditionnelle. Ismael Ferroukhi justifie ce choix : "A Casa il y a un cosmopolitisme intéressant, c’est une ville monstrueuse voire violente, mais c’est aussi une ville ma- gique. C’est une ville où tout est possible. C’est une ville à la fois que je redoute et que j’aime. Et puis Casa, la ville histo- rique, c’est la ville légendaire, inspirante, la ville européenne avec ses quartiers d’affaire, ses grattes ciel et son architecture art déco du centre ville."

    Trouver Mica

    Dans le rôle de Mica, Ismael Ferroukhi voulait un enfant de condition sociale pauvre et qui, en même temps, sache jouer au tennis. Le cinéaste s'est ainsi rendu dans tous les clubs de Casablanca : "Comme je ne trouvais pas, j’ai élargi ma recherche à d’autres villes. Je commençais à désespérer, quand finalement j’ai rencontré Zakaria qui venait de la ville de Kenitra, la ville où je suis né ! Ça m’a vraiment surpris. Comment c’était possible ? Dès ma rencontre avec Zakaria, j’ai compris que c’était le personnage que je cherchais. Il jouait au tennis et avait un talent inné pour la comédie. Il avait appris le tennis grâce à son père qui travaillait dans un club de tennis. Zakaria était un enfant au fort tempérament et indépendant depuis longtemps."

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