Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Olivier Barlet
299 abonnés
398 critiques
Suivre son activité
4,5
Publiée le 22 décembre 2021
Un film idéal pour amener ses enfants au cinéma pour les fêtes ? Certes, mais pas seulement ! Car au fond, Mica s’adresse à tous, petits et grands, avec beaucoup de finesse et d’humanité. Aux plus jeunes, il offre sous la forme d’un conte une figure d’identification suffisamment complexe pour être marquante à travers un jeune de milieu modeste obligé de travailler et qui cherche un moyen de s’en tirer. (...) Aux moins jeunes, il propose une réflexion bien menée sur ce dont ont besoin les jeunes pour franchir les barrières sociales. (...) Sa dimension onirique multiface irrigue le conte dont l’enjeu sera de passer le plafond de verre pour maîtriser son destin. Car en cette fin 2021, il est important pour tous de pouvoir rêver. (lire l'intégralité de la critique sur le site d'Africultures)
Le nouveau film d'Ismaël Ferroukhi renoue avec le conte sentimental à la manière du Grand voyage mais en se recentrant sur un quasi huis clos dans un club de tennis de Casablanca. Le jeune héros de 10 ans SaÏd, surnommé Mica (sac plastique en dialecte), s'y retrouve enfermé et isolé pour y travailler et aider sa famille pauvre de la région de Meknès. Mica est enfermé mais se retrouve aussi à la croisée des chemins : va-t-il rejoindre son seul ami qui a tenté l'aventure en France ? Va-t-il essayer de percer dans le sport ? Va-t-il se contenter de servir les riches Marocains ? Seule la main tendue de Sofia va lui donner l'énergie de forcer son destin. Une image lumineuse, une belle interprétation des comédiens professionnels et surtout non-professionnels et une histoire pleine d'espoir qui nous touche profondément.
Mica, un enfant issu d'un bidonville, se retrouve propulsé comme homme à tout faire dans un club de tennis de Casablanca fréquenté par la nomenklatura marocaine. Prêt à tout pour changer son destin, il va se faire remarquer par Sophia, une ex-championne qui va le prendre sous son aile.
C’est une réalisation de Ismael Ferroukhi dont le dernier film Les hommes libres c’était fait remarquer dans plusieurs festivals en 2012. Il a eu l’idée de ce scénario écrit avec Fadette Drouard (La Fine fleur) après avoir rencontré un ramasseur de balles issu d’une famille pauvre, devenu entraîneur à Casablanca.
Belle surprise que ce très bon drame Marocain.
J’ai aimé cette histoire simple mais tellement prenante. Ce jeune garçon va devoir trimer pour aider sa famille et le destin va le diriger vers ce club de tennis. Bien entendu, il va se mettre à ce sport. Ce n’est pas la première fois, et surement pas la dernière, qu’un jeune défavorisé se développe via le sport au cinéma. Un schéma connu mais efficace. Cela permet de mettre en avant le travail du garçon.
Le jeune Mica va être émouvant dans son parcours. On voit que ce n’est pas facile pour lui. Il n’est pas encore adolescent qu’il doit travailler sans compter ses heures. L’empathie se fait facilement avec lui. C’est aussi l’occasion de mettre en avant la pauvreté au Maroc mais surtout les disparités sociales qui permette ce genre de situation d’arriver. Les passages où les enfants bourgeois humilient Mica sont très fort. Dommage cependant que les moments de tennis ne soient pas mieux faits. En effet, les entrainements sont convenables, mais la partie match beaucoup moins. Sur certains points ça sonne vraiment faux.
J’ai beaucoup aimé le lien qui se crée entre Mica et Sophia. Les deux noues une complicité particulière. Elle connaît sa situation et se reconnaît en lui. Ainsi, l’ex-championne ne va pas voir en lui un “larbin” comme les autres membres du club, mais seulement son talent. Au-delà de la condition sociale, seul compte la persévérance pour exceller dans un domaine. Une utopie d’une méritocratie au talent et au travail qui fait toujours rêver car on sait que dans la réalité c’est rarement le cas.
Le film est aussi porté par un beau casting. Déjà le jeune Zakaria Inan est plus que convaincant pour son premier film. Ensuite, Sabrina Ouazani semble totalement s'épanouir dans son rôle. Vu son CV, j’étais étonné de voir son nom à l’affiche d’un film à plus petit budget. Surement le choix du cœur, en tout cas c’est ce qu’on ressent.
Dix ans après le drame de guerre « Des hommes libres » avec Tahar Rahim et le défunt Michael Lonsdale, le cinéaste marocain Ismaël Ferroukhi change radicalement de genre. En effet, il nous offre ici un joli petit film en forme de récit d’apprentissage situé dans un contexte sportif et mâtiné d’un zeste de constat social. Rien de bien transcendant ni révolutionnaire ici mais « Mica » est plutôt plaisant et fait entendre sa petite musique durant plus d’une heure et demie sans faiblir. On suit donc le jeune acteur Zakaria Inan qui incarne le Mica du titre. Et il est épatant et irréprochable comme le sont de plus en plus d’enfants qui s’essayent au cinéma pour la première fois. Son naturel touche en plein cœur, on s’attendrit pour lui en dépit de son côté renfrogné et déterminé totalement en adéquation avec le personnage (on pense à l’enfant de « Le Gamin au vélo » des frères Dardenne). Issu d’une famille pauvre rurale, Mica va devoir travailler dans un hôtel club de Casablanca pour aider sa famille à survivre. Placé à l’entretien des cours de tennis, il va se découvrir un talent pour ce sport grâce à une professeure qui le prend sous son aile. Le script suit des lignes balisées et ne s’en écarte que rarement (le match de fin un petit peu ainsi que la partie avec les passeurs, plus dispensable) mais à raison, tant notre attention est maintenue en dépit d’un ventre mou en milieu de film quand Mica erre dans les rues seul.
Ce sont d’ailleurs ces petits moments qui jurent un tantinet dans « Mica » car ils tentent de conférer un léger aspect social pour densifier le propos. Inutiles et source de petites longueurs, ils n’étaient pas nécessaires et le film aurait pu rester à cent pour cent sur les rails du récit initiatique tendance feel-good movie. Ou alors cela aurait dû être plus approfondi car on reste en surface et comme c’est montré, cela n’a que peu d’intérêt. La mise en scène de Ferroukhi est illustrative mais soignée et il parvient à rendre les quelques échanges de tennis plutôt captivants. Les personnages de la prof de tennis jouée par une Sabrina Ouzani, visiblement contente d’un rôle qui lui change, et celui de Hamid sont d’excellents contrepoints et interlocuteurs au petit Mica. Leurs échanges permettent de mettre le doigt sur pas mal de traditions et contradictions vécues par les marocains même si tout cela reste en surface. Le long-métrage n’échappe pas à quelques clichés (les gamins qui maltraitent Mica par exemple) et des moments attendus mais on passe une projection tout à fait sympathique à suivre les pérégrinations de ce petit bonhomme au destin tristement tracé qui va s’en sortir grâce à un sport. Le film a le mérite de se conclure au bon moment et s’avère gentil, honnête et agréable. Mais sera vite oublié…
Plus de critiques cinéma sur ma page Facebook Ciné Ma Passion.
Avec "Mica", Ismaël Ferroukhi a choisi de montrer la situation sociale du Maroc au travers de la découverte d'un tout nouvel univers mêlant tennis et classes aisées par un gamin venant d'une famille très pauvre. S'apparentant à un conte moderne, ce film ne manque pas, comme il se doit, d'exagérer la part de cruauté dans sa peinture de certains comportements tout en donnant une ouverture optimiste quant à l'avenir de Mica. Le film est très bien servi par la prestation de Zakaria Inan, l'interprète de Mica, et par celle de la lumineuse Sabrina Ouazani dans le rôle de Sophia.
Mica est un gamin de onze ans abandonné à lui-même par des parents qui n’ont pas les moyens de l’envoyer à l’école. Ils le confient à un proche qui l’emmène à Casablanca travailler dans un club de tennis pour bourgeois huppés. Le garçonnet y découvre un monde qui lui est étranger. S’il est vite en butte à l’hostilité des garçons bien nés de son âge qui y prennent des cours de tennis, il s’attire la bienveillance de Sophia, une ancienne championne qui y donne des leçons. Il révèle vite des dons exceptionnels. Mais son statut l’autorise-t-il à participer à un tournoi ?
On se souvient de "Ali Zaoua, prince de la rue", le tout premier long métrage de Nabil Ayouch, sorti en 2001, qui documentait la vie de quelques enfants des rues de Casablanca. Mica voudrait s’inscrire dans le même registre, déjà souvent visité depuis "Oliver Twist" et "Sans Famille" de l’enfance exploitée.
Le problème est qu’il entend croiser ce sujet là avec un autre : la naissance d’un champion. Le genre n’est pas mauvais en soi, même s’il est lui aussi bien balisé. On en connaît par avance chacune des étapes : d’abord la révélation d’un don, puis les difficultés à le laisser éclater, enfin la victoire finale.
Le problème (décidément, "Mica" en a beaucoup) est que le film ne va pas au bout de cette logique. Il s’agit moins de la naissance d’un champion que de l’émancipation d’un enfant des rues qui, malgré les obstacles placés sur sa route, pourra se faire une place dans la vie, pourra accéder à une forme de dignité et de reconnaissance.
On aurait scrupule à trouver à redire à ce programme. Pour autant, il est traité avec beaucoup de naïveté. Et la maladresse de Sabrina Ouazani, qui manifestement n’avait jamais tenu une raquette de sa vie, à interpréter une championne se voit et se paie.
Mica, petit vendeur à la sauvette de Meknès, doit aider financièrement sa famille. Garçon à tout faire dans un club de tennis huppé de Casablanca, il est remarqué par une professeure du club. Tant que le film d'Ismaël Ferroukhi évoque les fractures sociales au Maroc et les humiliations que doit subir un gamin qui a eu la malchance de naître miséreux, il est relativement convaincant. Il l'est moins quand il épouse le schéma classique du talent inné (ici pour le tennis) qui permet de vaincre les préjugés. Là, Mica, qui parle aussi de l'envie des jeunes marocains de "brûler les frontières"en rejoignant l'Europe, ressemble davantage à une sorte de conte de fées, avec les clichés attenants. Toutefois, le scénario ne semble pas être totalement dupe de ces poncifs et s'appuie sur la belle énergie de son jeune interprète, Zakaria Inan, et de la lumineuse présence de Sabrina Ouazani pour minimiser les reproches que l'on peut faire à son intrigue.
Bien joué. Le film fonctionne plutôt bien même si, s'agissant d'un feel-good movie menant indubitablement vers un happy end, la tension narrative s'articule assez vite sur la question : "quelle fin intelligente Ismael Ferroukhi va-t-il nous trouver ?"
Le film éfleure sans doute un peu trop en surface les problèmes sociaux pour rester dans le conte. Sans doute dommage,,, Convient très bien à des jeunes, moins à des adultes exigeants
Un film social avec comme toile de fond le tennis au Maroc, cela avait tout pour me plaire sur le papier. Malheureusement, je ne suis jamais vraiment rentré dans ce film. La faute à un rythme trop lent, un scénario trop prévisible ou encore une Sabrina Ouazani incapable d'être crédible raquette en main. Malgré cela, le jeune garçon interprétant Mica (Zaharia Inan) est lui assez convaincant en enfant des rues espérant un avenir meilleur. De plus, il est très à l'aise sur les courts également. Dans l'ensemble, l'intention était louable mais ça manque un peu de fulgurances pour générer de l'émotion.
Un film à voir aujourd’hui !!! Il nous fait voir la dure réalité de vie de certains enfants dans ce monde tout en nous montrant qu’il y a toujours de l’espoir avec l’aide de quiconque saura tendre sa main.
Le film d'Ismaël Ferroukhi touche par sa force et sa sensibilité. Dénonçant la condition des enfants pauvres dans un Maroc contemporain, il ouvre les yeux sur ce que l'on ne voit pas, le travail des enfants, la misère sociale et humaine d'une société. En forme de conte, le film montre la force d'un main tendue par une adulte, elle-même forte et fragile à la fois et très bien interprétée par Sabrina Ouazani, et le jeune Zakaria Inan nous emmène, avec une maturité étonnante et sensible, dans sa rage de défier le destin. Un très beau tableau social d'une catégorie d'oubliés, enfants et adultes, qui vivent l'âpreté du monde en marge d'une société riche et organisée. Un très beau film humain et humaniste, universel, loin des clichés, où se mêlent force et délicatesse des sujets, avec la symbolique des oiseaux et de la liberté, toujours présente. Un grand film. A voir.