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Un visiteur
5,0
Publiée le 1 août 2013
Réalisé à partir de planches-contact de Marilyn Monroe, Filmarilyn montre avec un fétichisme presque exacerbé le corps de l'actrice américaine dans plusieurs poses, prises consécutivement dans des espèce de répétitions sérielles. Un peu à l'image de ce qu'on a aujourd'hui comme petites animations en .gif. Gioli semble ainsi porter, à travers ce court métrage, un regard relativement acerbe sur le star-system en tant que déviance de notre capitalisme occidental fétichiste et consumériste. Il travaille ainsi essentiellement sur l'occupation de l'espace par le corps : il va explorer les variations d'échelles de plans, va sortir de la planche-contact, etc. Non pas voir le corps, mais le sur-voir, quantitativement, jusqu'à saturation, jusqu'à overdose, fruit d'une adulation exagérée par les passions d'une foule décérébrée du fait d'une manipulation médiatique redoutable : le marketing. Ce qui est fascinant dans Filmarilyn n'est ainsi pas tant ce qu'on y voit que ce qu'il dit du monde de l'époque de Marilyn Monroe, dont la superficialité n'a fait que présager la vacuité du notre, dérivant de plus en plus vers des idéologies de droite : culte du corps blanc mince et/ou musclé, goût prononcé pour les attirails les plus superficiels (maquillage, bijoux, technologie futile, etc.).