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Xavier d
10 abonnés
229 critiques
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4,5
Publiée le 28 août 2021
Quelle merveille ce cinéma iranien ! Réalisation, caméra, scénario, acteurs… On ne s'en lasse pas. Roustsayi à l'image de Fahradi nous délivre un cinéma de haute volée avec cette œuvre qui nous retourne la tête dans tous les sens du terme.
Paasées les premières minutes où le film semble bavard, confus, on se fait prendre par l'intrigue, on comprend les personnages et la complexité des situations dans lesquelles ils se trouvent. Un film prenant, étonnant, intéressant qui donne à voir des aspects de l'Iran peu souvent traités dans l'actualité et la fiction.
Une plongée au sein d'un système judiciaire très particulier (les rafles énormes, le policier qui peut se retrouver en 3' au trou avec les autres, la corruption...), quelques personnages émouvants (comme le petit garçon que son père sacrifie pour sortir de prison). Mais le film est un peu long et le propos pas toujours très clair. Malgré tout une ouverture passionnante sur ce qu'est l'Iran aujourd'hui.
faussement classique et très efficace. On ne s'ennuie pas, distribution du tonnerre. Ou comment faire un film super avec un sujet peu affriolant.. Ah oui, cela fait du bien de voir un film qui montrent les dealers tels qu'ils sont : des pourvoyeurs de mort. Marre de la complaisance des films français envers les dealers, montrés comme des bosseurs avec leurs problèmes comme tout un chacun, les pauvres chéris, qui nourrissent et engraissent toute leur famille dénuée de morale à fermer les yeux sur l'origine des fonds (la faute à un milieu du cinéma consommateur qui s'en fourre plein le pif, peut-être?) J'ai pas mis 4 ou 5 étoiles, parce que si c'avait été un film européen ou américain, on aurait trouvé ça classique. Respectons ce cinéaste !
Constatant l'incroyable enthousiasme de la critique concernant le film iranien "La loi de Téhéran", nous avons décidé de découvrir ce film sur le trafic de drogue qui sévit dans la capitale de l'Iran. La presse s'est peut-être un peu emballée avec des critiques aussi dithyrambiques, car le film ne nous semble quand même pas à la hauteur de l'enthousiasme qu'il a provoqué. Il se décompose plus ou moins en deux parties, une première construite à la manière d'un film policier, où des enquêteurs tentent de remonter la piste jusqu'au parrain de la drogue. Son arrestation qui intervient finalement assez tôt dans le film lance le début d'une seconde partie, qui est intéressante pour montrer un certain nombre de problèmes au sein du système judiciaire iranien, de sa police avec la corruption et des prisons. Toutefois, cette seconde partie traine beaucoup en longueur, se répétant parfois un peu, et se perdant à présenter des personnages secondaires. On finit par franchement s'ennuyer, jusqu'au final qui, même s'il est assez attendu, reste poignant. "La loi de Téhéran" pointe du doigt l'ascension de la drogue en Iran, un sujet largement méconnu en France, et le film vaut ainsi surtout pour cet aspect documentaire.
L’Iran de nos jours : 6,5 millions de personnes (d’où le titre original 6,5) sont toxicomanes. Pour lutter contre ce fleau, quelque que soit le poids 5 grammes ou 5 kilos c’est la peine de mort. LA LOI DE TEHERAN se décompose en deux parties. La première, est somme doute classique pour un thriller. Un policier au méthode expéditive et brutal traque un trafiquant de drogue. Pour cela, il remonte la chaîne du consommateur au petit dealer et ainsi de suite. C’est plutôt lors de la seconde partie que le film prend son sens. Se déroulant après l’arrestation du trafiquant, dans un contexte de pénitentiaire/procédure judiciaire. Elle met en lumière les défaillance de la société Iranienne . Corruption des policiers et juges, système judiciaire implacable jusqu’à l’absurde, enfants condamnés, junkies au fond du trou…. Mais également, en se concentrant sur le trafiquant et loin d’excuser, elle permet de comprendre ses motivations, très loin de l’odieux méchant hollywoodien
Film rythmé, bien joué et glaçant quant aux conditions de détention dans les prisons iraniennes. C'est aussi assez instructif quant à la manière de rendre la justice. Là-bas comme ailleurs la lutte contre la drogue semble être une course sans fin....
Chef-d'œuvre !! N'ayons pas peur de le dire. Il y a des films qui vous marquent a vie. Celui y restera gravé. Là j'étais parmi eux : les flics, les toxicomanes, les trafiquants... j'étais triste, touché et en colère. Et l'acteur Navid Mohammadzadeh est exceptionnel !
L’intelligence de Metri Shesh Va Nim consiste à nous convaincre de l’absurdité d’une loi – celle qui condamne à mort quiconque est surpris à consommer ou à vendre de la drogue au-delà d’une certaine quantité – par la redistribution permanente des rôles qui s’y opère, à laquelle correspond une liberté esthétique et tonale fort à propos. Nous avons l’impression de voir entremêlés des films issus de genres différents : polar nerveux lors de la traque initiale, pamphlet politique, documentaire sur les conditions de détention des prisonniers, réflexion sur le service de son pays par le biais d’un policier dont l’incorruptibilité ne suffit pourtant pas à le préserver en accord avec ses principes moraux. L’art du long métrage réside aussitôt dans l’entrelacs de l’individuel et du collectif : sa façon de placer ses personnages dans des espaces remplis de masses populaires que l’on déplace d’un endroit à l’autre, qui partagent une même déshumanisation, incarne par la mise en scène l’injustice fondamentale d’une loi qui non seulement ne résout pas les problèmes liées à la drogue, mais qui place les individus dans une position de coupables par défaut. Il suffit de voir la facilité avec laquelle les accusations glissent depuis Naser vers Samad pour apprécier ce règne de la suspicion collective. Le film a l’audace de révéler l’inutilité d’une loi qui empire les choses ; ce faisant, il déplace la question de la drogue non en se contentant d’en punir les détenteurs, mais en exhibant les fractures et les incomplétudes d’une société qui pousse ses citoyens à en consommer comme seule échappatoire accessible à la précarité environnante. Une œuvre très aboutie, remarquablement mise en scène.
Le film le plus bouleversant que j'ai jamais vu. Les acteurs, le réalisme, les fulgurances de scénario sont captivant. La dimension sociale fait passer le côté policier au second plan au bout d'un moment. L'Iran tue ses pauvres, on en a les larmes aux yeux.
Une première scène époustouflante donne le rythme et met dans le bain ! Il y en aura d’autres, comme l’évacuation du surprenant bidonville ! Tout le film n’est pas de ce niveau, et la tension baisse après la fin de la traque du caïd. Mais le film reste prenant, avec les conflits internes de la police, les tentatives ou les soupçons de corruption, la plongée dans le système judiciaire et pénitentiaire, les méandres psychologiques des deux personnages principaux. Saeed Roustayi, nouvelle révélation du cinéma Iranien, réussit à trouver le bon équilibre entre empathie et distanciation. Il a surtout réussi un vrai polar, de ceux qui tiennent en haleine tout en immergeant le spectateur dans les rouages et le fonctionnement d’une société. Qu’il conclut par une scène étrange, où l’on a simplement l’impression de prendre de la hauteur en observant le chaos.
Le cinéaste frappe très fort pour un deuxième film à la fois thriller, sociétal, émotionnel et documentaire. On peut d'ailleurs se demander comment il a pu passer les affres de la censure du gouvernement iranien à moins que celui-ci, de part une des dernières scènes ait cherché à faire un exemple à l'attention des dealers. La loi de Téhéran est d'une grande richesse dans le nombre d'informations données et la puissance de la mise en scène qui innove lors de nombreux plans. Les scènes de poursuites sont filmées avec un rythme et une force indéniables. De plus, le scénario y ajoute beaucoup de bonnes idées ; le film frappant d'ailleurs fort d'entrée. Les surprises tiennent en haleine le spectateur qui ne s'ennuie jamais. Nous pourrions reprocher une certaine répétition dans la partie où les dealers sont regroupés dans le cachot, certes mais si le cinéphile se fatigue, c'est peut être aussi sciemment de la part du cinéaste. La foule de prisonniers qui ne fait qu'accroître à quelque chose de quasi comique et surréaliste. La finesse du scénario tient aussi à l'écriture des personnages qui gardent leurs doutes, leurs fêlures et leur côté humain. L'histoire est à l'image de ce que doit traverser le pays, une forme d'enlisement généralisé sans solutions d'autre que la mort ou la disparition. Le pathos de certains passages n'est qu'en fait qu'une émotion humaine que portent les personnages qui ne se comportent pas comme on pouvait l'entendre. La qualité d'interprétation est exceptionnelle, hommes ou femmes et même un chien. Le film n'est pas un chef d'oeuvre mais puissant et un des tout meilleurs de l'année.
Un film très maîtrisé, tant au niveau du scénario que dans la façon de filmer., la deuxième séquence où les policiers débarquent est par exemple remarquable. Aucun manichéisme, pas de personnage tout blanc ou tout noir, un film dur qui dénonce sans effet de manche les travers de notre société moderne. Des acteurs sobres et convaincants. L'histoire se déroule à Téhéran , dans la chaleur et l'inhumanité des geôles iraniennes, mais elle est universelle. Un film à voir.
Un film superbement construit où les acteurs sont excellents et la réalisation au top. Qu'en dire de plus sans dévoiler sa trame. Bien sûr, il ne donne peut-être pas la meilleure image de l'Iran tel qu'on le connait au travers de ses dépliants touristiques. On en sort un peu estomaqué, non par lNéanmoins, et pose plus de questions qu'il ne donne de réponses (ce serait d'ailleurs le cas dans beaucoup d'autres pays).
Ce film est une rareté sur les écrans en France, un policier iranien, à apprécier en farsi. Il illustre la difficulté de la lutte contre le fléau social de la consommation massive de drogue, qui concerne plus de 6 millions d'Iraniens, chiffre énorme. L'enquête policière est bien menée Les personnages s'avèrent un minimum complexe et intéressent. Le film est une réussite.