(Sur)Vendu par la presse et les « spécialistes » comme le polar de l’année. Je cite « une course poursuite comme vous n’en avez jamais vu ». Le film est bon mais la hype extrêmement exagérée. Encore un film qui aurait eu moins de louange s’il avait été Français, ou pire Américain. Mais comme c’est Iranien, les «spécialistes » fonctionnent comme avec le cinéma « asiatique » et sont beaucoup plus prompt à dégainer le terme chef d’œuvre ... « Ah qu’est ce que je suis cinéphile en mettant en exergue un cinéma éclectique... » . Bref. Quant au film en lui même il est tout de même bon, bien que déroutant. A mi-film on sort du polar conventionnel pour se diriger vers un film davantage social, une description et critique du système judiciaire Iranien. Bien fait, plutôt intéressant, mais quelques longueurs...
Premièrement, visionnez le en VOST, quelle musicalité dans cette langue ! Ensuite, ce film est à voir. Il est poignant, révoltant, intelligent. On stresse pour tous les personnages. Est-ce que c'est un thriller ? C'est plutôt un polar.
j'ai découvert un peu après tout le monde ce film formidable. Une claque, des acteurs géniaux, une dénonciation du système et de la peine de mort coup de poing. Allez le voir au plus vite car il ne passe plus bcp en salles avant l'autre film iranien coup de poing de l'année : LE DIABLE N'EXISTE PAS du génial Mohammed Rasoulof (UN HOMME INTEGRE) qui sort le 1er décembre après son Ours d'Or au festival de Berlin.
La première scène est saisissante, on reste bouche bée. Elle plonge de suite dans l’ambiance dure et cruelle du trafic de drogues. Le reste du film est moins trépidant, mais n’en reste pas moins très intéressant sur le mode de fonctionnement de la brigade anti-drogues de Téhéran. Le policier Samad (Payman Maadi) est opposé au narcotrafiquant Nasser Khakzad (Navid Mohammadzadeh), les deux acteurs sont très justes, en particulier Navid Mohammadzadeh qui montre plusieurs facettes de son personnage. Les plans sont magnifiques, très soignés. Il y a aussi tout un aspect qui fait vraiment documentaire, au point d’être parfois mal à l’aise par rapport à ce qu’on voit (le traitement dans les prisons, les toxicomanes). J’ai particulièrement aimé la fin, spoiler: que j’ai trouvée très poétique (lorsque le neveu de Nasser fait des acrobaties avant la mise à mort, la musique reprend, le temps s’arrête). Le personnage de Nasser est particulièrement intéressant, il est parfois même touchant, surtout à la fin lorsqu’il explique ses actes. Le film permet de voir les deux côtés de la situation, sans pour autant prendre position, ce n’est pas le but.
Un film à la fois, original par sa façon de filmer et de mener l'action, un chef d'œuvre quant au rythme, au plan séquence, à l'histoire, une prouesse technique quant à la maitrise de l'image et des acteurs.... ! Un vrai moment de bonheur .... A voir absolument ! hâte de voir le prochain film du réalisateur. Merci ! merci merci !.
Un film d'auteur authentique et tourné dans un contexte compliqué. une critique virulente du système policier iranien et une vive alerte sur la surconsommation de drogue dans ce pays.
Au fur et à mesure le scénario s'intensifie, on ne sait plus de quel côté se ranger ; avec force chacun défend jusqu'au bout sa vérité.
6,5 millions d'Iraniens sont toxicomanes. La drogue est devenue un véritable fléau et le trafic est passible de la peine de mort. “La loi de Téhéran” va remonter toute la filière, du plus petit consommateur des bidonvilles jusqu’au baron de la drogue en passant par les passeurs, les livreurs, les stockeurs et les mules. “La loi de Téhéran” va également exposer les corps de métiers qui interviennent, des flics sur le terrain, des enquêteurs et de la justice. Si bien documenté, “La loi de Téhéran” n’est pourtant pas un documentaire, mais un passionnant polar iranien à la mise en scène époustouflante. De la maîtrise des plans larges aux gros plans, de la musique aux bruitages, de la couleur aux décors, du rythme nerveux aux instants explicatifs, tout est spectaculaire. Enfin, saluons le jeu des policiers, des trafiquants et des seconds rôles qui captent notre attention dès la première seconde et qui ne nous lâchent pas avant le final explosif. “La loi de Téhéran” est un chef-d'œuvre aussi instructif que percutant. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Les critiques dithyrambiques sont pour le moins étonnantes, s’il y a effectivement quelques scènes intéressantes, le scénario a sans doute été écrit dans les bureaux du Ministère de l’Intérieur iranien : on vous explique en long et en large ce qu’il va vous arriver s’il vous vient à l’idée de vous lancer dans de tels trafics, comment spoiler: la radiographie va vous attraper à l’aéroport si vous avalez les produits, comment spoiler: les chiens vont les trouver si vous les confiez à votre femme , quelles vont être les (épouvantables) conditions de détention si vous vous faites serrer en tant que consommateur, etc. Au passage, on vous explique à quel point la police et la justice iranienne sont incorruptibles, tout en soulignant leur travail EXEMPLAIRE, et la surveillance pointilleuse à laquelle sont soumis les fonctionnaires… Après avoir longuement évoqué et illustré en détail ce que vous risquez, le dealer en personne (présenté tout au long du film comme l’intelligence même, spoiler: mais inévitablement trahi par son entourage , avis aux amateurs…) spoiler: finit lui-même par tenter de vous faire comprendre pourquoi c’est très très mal et très très bête de vendre de la drogue. Et si vous n’avez toujours pas pigé (vous êtes compliqué à endoctriner, hein ?), spoiler: la scène d’exécution finale est là pour vous convaincre dé-fi-ni-ti-ve-ment. Bref, le truc est tellement bien ficelé qu’on comprend tout à fait qu’il soit officiellement et intensivement exporté : c’est de la propagande qui peut aussi parfaitement s’adresser à tous les petits malins qui auraient l’idée stupide de faire rentrer des stupéfiants en Iran (cf. l’aéroport, le Japonais, etc.). Par contre la ficelle est vraiment très grosse… On attend la version philippine avec Duterte himself qui flingue des toxicos !
Malgré une critique dithyrambique de mon cinéma ... j'ai trouvé le film très "moyen". D'abord, je confondais les 2 flics (pourquoi avoir mis des acteurs aussi ressemblants?) Ensuite, je n'avais pas le temps de lire TOUS les sous-titres, car le film était très-très-très BAVARD ! Au final, j'ai trouvé ce film "FOUILLIS" et mal ficelé ... et je ne comprends pas sa dénomination de "Thriller"....
Précèdé d’une rumeur critique plus que favorable, le film iranien a déboulé sur les écrans estivaux en position d’outsider. Et il démarre très fort, avec une scène poursuite qui emprunte tous les codes du genre et nous captive d’emblée. Hélas ça ne suit pas toujours, il y a notamment un gros «ventre mou » au milieu du film , beaucoup de dialogues au sein de ce commissariat ou de cette prison, je ne sais plus. Ça parle beaucoup,vraiment, et la pénombre permanente du film n’aide pas vraiment à se tenir totalement éveillé Et puis vers la fin, le film déplace son centre d’ intérêt de la description ( certes brillante) de ce chaos qu’est la chasse aux trafiquants pour se concentrer sur la figure d’un d’entre eux. Le caïd, le boss qui n’est au final qu’un pauvre rouage de l’engrenage. Et la on délaisse la dénonciation, le portrait sociologique, pour embarquer vers l’émotion. Grâce soit rendue à son extraordinaire interprète ainsi qu’à cet enfant qui nous emmène soudain loin et haut. Il y a comme ça, des films qui démarrent nerveusement et se terminent au plus près du cœur. La loi de Téhéran en fait partie et, malgré ses longueurs, vaut le détour.
Un excellent film à tous les points de vue. On ne s'y ennuie pas un instant. Un film édifiant mais pas pesant. Le réalisateur s'empare du sujet avec un grand soucis du réalisme mais n'oublie jamais de faire du vrai cinéma. Les acteurs sont excellents et poignants.On y découvre un Téhéran que je n'imaginais pas. Le film est très moderne. A voir absolument.
La diffusion de la drogue ignore les religions. La République Islamique d'Iran fait face elle aussi à une flambée de l'usage des drogues par sa population, malgré une répression féroce. Le film suit les méandres du combat quotidien d'une brigade de flics contre les dealers locaux. Avec les mêmes turpitudes que dans nos démocraties: corruption, influence politique, confrontation des egos, bataille de petits chefs... La Loi de Téhéran est surtout un passionnant documentaire sur la société iranienne entre affichage idéologique et réalité nettement moins glamour. Religieuses ou laïques, nos sociétés ne font plus rêver et favorisent les paradis articiels.