Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Yves G.
1 446 abonnés
3 469 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 30 juillet 2021
Le commandant Samad Majidi (Payman Maadi, l'acteur fétiche des premiers films de Ashgar Farhadi), dirige une unité de la brigade des stupéfiants de Téhéran. Il n'a qu'une obsession : coincer Nasser Khakzad (Navid Mohammadzadeh), un caïd de la drogue. Pour y parvenir, il ordonne le ratissage des bas-fonds de Téhéran où croupit une foule hagarde de toxicos. Il espère remonter une filière en arrêtant et en harcelant des intermédiaires : revendeurs, mules, dealers....
Plus de deux ans après sa sortie en Iran et sa projection à la Mostra de Venise, "La Loi de Téhéran" arrive enfin sur nos écrans précédé d'une réputation flatteuse. Sa renommée n'est pas usurpée. "La Loi de Téhéran" est un film fort, qui laisse une marque durable sur un public K.O. debout.
Son histoire fait fond sur une situation sociale qui fait froid dans le dos. L'Iran est devenu un pays de toxicos. "Just 6.5" est son titre anglais : "à peine" 6.5 [millions] de toxicomanes sont recensés dans la République islamique d'Iran, une faune aux marges de la loi que la caméra virtuose de Saeed Roustayi (trente ans à peine) filme comme une armée de zombies. Deux scènes sont particulièrement impressionnantes : celle du début du film figure sur l'affiche - très moche - et dans la bande annonce ; je vous laisse découvrir le dernier plan du film, tout aussi marquant.
Sur cette toile de fond documentaire, "La Loi de Téhéran" confronte très traditionnellement un flic obsessionnel et un gros bonnet. La première partie du film est la plus réussie qui raconte la traque du trafiquant. On y croisera notamment trois mules inoubliables, dont on se demande si elles ont été déguisées de postiches ou si les corps qu'on nous montre sont bien les leurs. J'ai moins aimé la seconde moitié du film dont je n'ai pas toujours compris certains rebondissements.
"La Loi de Téhéran" est mené tambour battant, à un train d'enfer, qui ne laisse pas une minute de répit au spectateur. La tête sous l'eau, il est pris en otage par ce film de plus de deux heures. On ne connaît pas assez bien le tout-venant de la production cinématographique iranienne pour savoir si ce polar nerveux en est représentatif ou s'il est la marque d'un jeune réalisateur de génie dont on attend impatiemment le film suivant.
Employons les mots qui conviennent : à mon sens, le meilleur film étranger 2021 ! PUISSANT tout le long, AUTHENTIQUE jusqu'aux plus discrets des figurants, BRUT dans les textes et l'action !!! Le comble de ce petit bijou policier non polissé est sa VO, laquelle apporte un côté vraiment irrésistible et cash à l'ensemble ! Choisissez une bonne salle et filez donc voir cette excellente LOI DE TÉHÉRAN !!!
Le cinéma iranien a encore frappé. Ce thriller passionnant et haletant n'a rien à envier aux grands modèles du genre américains, tout en en disant beaucoup sur la société iranienne. À ne pas manquer !
Entre "Très bien" et "Chef d'oeuvre" pourquoi pas! Pas un instant d'ennui, beaux hommes talentueux dans l'enfer de cette vie de tant de désespoir qu'elle détruit les corps et les âmes, rythme acharné, quelques incompréhensions parfois dues plus sans doute à la traduction, ou la façon de s'exprimer tout simplement, courez-y!
Un film tout simplement excellent ! Le début, remarquablement filmé, donne le ton et tient toutes ses promesses par la suite avec des plans plus que maitrisés. Des actions grandement menées servies par de bons acteurs qui mettent en exergue les dérives de la drogue dans un Téhéran qu'on n'imagine pas. Le réalisateur Saeed Roustayi a sans aucun doute un avenir très prometeur. J'ai hate de voir son prochain film.
Le film démarre sur les chapeaux de roue mais hélas, ralentit, se perd dans des histoires secondaires, finit par patiner puis par s'enliser avant de redémarrer dans les vingt dernières minutes.Le propos devient confus, les séquences carcérales sont interminables. Trop de longueurs que l'on aurait pu facilement supprimer ! Le flic débordé par le trafic de stups est superbement interprété. Certains comparent le film avec "french connexion". Même scénario. Mais le film de Friedkin est vif et épuré et celui de l'Iranien, hors la séquence d'ouverture, inutilement laborieux. C'est comparé une Ferrari avec un gros 4x4. Cela dit beaux jeux d'acteur et une description clinique du pays qui fait froid dans le dos avec des juges qui nous rappellent leurs homologues turcs de "Midnight Express".
La police est sur la trace d'un des barons de la drogue iranien. Après son arrestation, la procédure devient complexe. Le film est très impressionnant de maîtrise, avec un rythme de croisière très élevé, notamment dans sa première partie qui est un jeu du chat et de la souris entre flics et truands. La tension ne baisse même pas lorsque l'action se déplace dans les cellules de détention surpeuplées jusqu'au procès. Cet Iranian Connection va bien plus loin que le simple thriller avec une folle densité de dialogues et une évocation réaliste des ravages de la drogue en Iran (6,5 millions d'addicts dont un grand nombre parmi les plus pauvres). Puissant, brutal, ambigu également (on ne sait si c'est un éloge des méthodes de la police et de la justice ou l'inverse), le film témoigne aussi des inégalités sociales du pays avec un réalisme et une efficacité qui lui a valu de faire un triomphe dans les salles iraniennes.