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ATON2512
58 abonnés
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4,0
Publiée le 2 août 2021
De Saeed Roustayi (2021). Un choc que ce film sur une réalité presqu'inconnue d'un pays qui ne laisse passer que peu d'informations. Un film captivant entre fiction naturaliste et documentaire. Le réalisateur aurait fait près d'une année de recherches sur les trafics de drogues, la police et l'univers carcéral. Le film est détaillé et fourmille de détails sur la réalité carcérale et la justice iranienne . Souvent dur dans la description des prisons et du traitement des prisonniers , le film va vous sonner sur une réalité ml connue .
Maintenant que le mot dictature a été tellement galvaudé, comment qualifier le régime iranien quand la férule religieuse n’empêche même pas la consommation massive de stupéfiants (6 millions et demi de toxicomanes) et que la possession de trente grammes de drogue entraine la peine de mort ? Le titre choisi n’est pas moins inquiétant que « Just 6.5 » proposé à l’international. La déliquescence de la société parait encore plus avancée que par chez nous à travers des histoires glauques de mâles ténébreux. Un seul visage de femme s’inscrira dans notre mémoire, ses semblables n’apparaissant que comme des silhouettes noires devant des portes en fer. La tension est constante qui estropiera d’abord les enfants que chacun dit protéger. Dans un tel contexte, le genre film policier est efficacement renouvelé avec une confrontation entre un commissaire et un caïd du crack à l’insolente richesse construite sur la misère de ses clients. Les acteurs sont excellents, traduisant efficacement la violence des rapports humains sans que l’écran dégouline de sang. Les conditions de détention sont moyenâgeuses. Entre une première scène suffocante et une conclusion terrible, quelques épisodes sont remarquables comme cette rafle parmi des miséreux se shootant à l’abri de canalisations d’égout en attente d’être posées. Les critiques unanimes au « Masque et la plume » feront-ils sortir de la confidentialité cette production qui a connu le succès dans son pays ? Alimentant jusque là surtout les festivals, https://blog-de-guy.blogspot.com/2017/11/teheran-tabou-ali-soozandeh.html l’intéressant cinéma iranien peut ici contredire la légèreté des sorties estivales en osant solliciter des émotions au service d’une vision du monde dépourvue de manichéisme
Un très bon film policier qui montre l'étendue du fléau de la drogue en Iran. A travers l'enquete d'un groupe de policiers qui cherchent à démanteler un réseau de trafiquants, le scénario brosse le portrait de la population iranienne confronté à des très grandes difficultés financières et qui tombe dans les griffes des dealers. Le casting est excellent et la mise en scène dynamique. Une belle réussite.
Avec Saeed Roustayi, l'Iran tiens peut-être enfin un réalisateur capable de faire renaitre son cinéma national de ses cendres depuis la révolution islamique des années 80 et à le faire sortir hors de ses frontières et du cercle des films d'auteurs. C'est en tout cas ce qu'il a réussit à faire avec ce film qui n'est que son deuxième long métrage et qui va être distribué dans le monde entier avec succès, avec même une nomination aux Césars dans la catégorie films étrangers. Un film percutant dès sa première séquence et qui va aller à 100 à l'heure jusqu'au bout. Un rythme frénétique que le réalisateur garde pendent plus de 2 heures, rendant le film hyper nerveux, mais parfois aussi dure à suivre. On s'étonne de la qualité des acteurs sans se rendre compte que le cinéma iranien n'a rien d'une industrie naissance dans son pays, mais une histoire (perturbée) de plus d'un siècle. Mais aussi de l'audace de certains plans comme le dernier du film, tournée sur une voie rapide de Téhéran et qui pour des raisons de sécurité serait quasi infaisable en Europe ou même aux USA. Le projet du film est nait d'un documentaire de le réalisateur devait faire au sujet de l'explosion de phénomène du crack en Iran. Le documentaire ne verra pas le jour, mais le jeune réalisateur utilisera la matière et les informations qu'il a pu glaner pour écrire son scénario qui grouille de détails rendant authentique la noirceur de l'histoire. De toute évidence l'industrie du cinéma va désormais garder un oeil sur le devenir de ce jeune cinéaste...
Excellent polar traitant d'un sujet, les ravages que le crack est en train de faire en Iran, totalement méconnu en France. Œuvre à la fois spectaculaire et quasi-documentaire, il est impossible de rester de marbre devant ce thriller sociale. En plus la mise en scène est tellement bonne qu'on ne s'ennuie pas une seconde jusqu'au dénouement et le jeu des deux acteurs principaux transpire de justesse.
La première scène est saisissante, on reste bouche bée. Elle plonge de suite dans l’ambiance dure et cruelle du trafic de drogues. Le reste du film est moins trépidant, mais n’en reste pas moins très intéressant sur le mode de fonctionnement de la brigade anti-drogues de Téhéran. Le policier Samad (Payman Maadi) est opposé au narcotrafiquant Nasser Khakzad (Navid Mohammadzadeh), les deux acteurs sont très justes, en particulier Navid Mohammadzadeh qui montre plusieurs facettes de son personnage. Les plans sont magnifiques, très soignés. Il y a aussi tout un aspect qui fait vraiment documentaire, au point d’être parfois mal à l’aise par rapport à ce qu’on voit (le traitement dans les prisons, les toxicomanes). J’ai particulièrement aimé la fin, spoiler: que j’ai trouvée très poétique (lorsque le neveu de Nasser fait des acrobaties avant la mise à mort, la musique reprend, le temps s’arrête). Le personnage de Nasser est particulièrement intéressant, il est parfois même touchant, surtout à la fin lorsqu’il explique ses actes. Le film permet de voir les deux côtés de la situation, sans pour autant prendre position, ce n’est pas le but.
Un magnifique thriller qui a son début n'a rien à envier aux meilleurs exemples américains. Mais puisque l'intrigue surprend de moins en moins au fur et a mesure que le film avance, l’intérêt réside essentiellement dans l'ambiance du commissariat où l'enquête se déroule. Le traitement inhumain des personnes incarcérées, jeunes, vieux, handicapés, entassés dans une salle commune aux airs de cour des miracles ... c'est poignant ! La seule déception vient sans doute du manque de mise en perspective des influences politiques du l'institution policière ...
Un polar de qualité avec d'excellents acteurs notamment l'acteur principal. L'intrigue est prenante grâce à un super montage et on ne s'ennuie jamais. Juste une réserve sur le manque d'attachement que l'on peut ressentir vis à vis des personnages.
Paasées les premières minutes où le film semble bavard, confus, on se fait prendre par l'intrigue, on comprend les personnages et la complexité des situations dans lesquelles ils se trouvent. Un film prenant, étonnant, intéressant qui donne à voir des aspects de l'Iran peu souvent traités dans l'actualité et la fiction.
Un film intéressant sur le désir de ne pas être corrompu, l'ambition. Totalement axé sur le traffic de drogues, ce que je regrette car j'aurais préféré en savoir plus sur cette société et je pense que les policiers doivent voir beaucoup de gens/histoires. On nous permet de voir l'envers du décors et des personnages avec leurs psychologie et failles. Loin des attentats, des fous de dieu donc rendant l'homme humain. Reste que les femmes sont toujours aussi peu présentes. Un peu ennuyée par la voix adolescente type Spiderman en VF, l'ensemble donne un film qui vaut le coup d'œil. 3,7/5
Pas très bon. Le point positif est le traitement du "méchant" qui, bien qu'empoisonneur trafiquant de drogues, est un être humain avec un cœur et une sensibilité. Mais c'est très, trop, verbeux et ça cumule nombre des défauts du cinéma occidental. Si l'on met le décor de côté, on se croirait parfois dans un film allemand, ce qui n'est pas une qualité. Tout à fait dispensable.
Il y a des films comme ça qui laisse immédiatement une empreinte. Dès le début avec la scène de descente de flics dans le bidonville je me suis dis que j’étais devant un grand film. « La lois de Téhéran » est un polar froid qui raconte son histoire de manière presque documentaire mais qui n’oublie pas de faire du grand cinéma avec une mise en scène virevoltante et une écriture très soignée de ses personnages. Ça prend au tripes, c’est brillant, très réfléchi et ça apporte une vision de l’Iran actuel que j’étais loin d’imaginer comme cela.
Un polar dur et réaliste qui malgré un côté un peu bavard nous en apprend beaucoup sur la vie carcérale iranienne et sur la toxicomanie qui ravage la capitale.
Un excellent polar qui, plutôt que de proposer un énième jeu du chat et de la souris entre un policier aux méthodes expéditives et un narcotrafiquant roublard, dresse au delà une peinture du système judiciaire iranien et du problème majeur de la consommation de crack dans ce pas du Moyen Orient. Un film au discours impactant mais qui montre de façon parfois trop académique, pas assez cinématographique le travail de terrain puis les interrogatoires puis l'énonciation de la sentence jusqu'à son application légale mais des personnages qui apparaissent au final très stéréotypés, peu dérangeants. Peut-être pas exactement l'ensemble de l'année mais une oeuvre solide.
Dans la richesse de son cinéma, il est rare que l’Iran nous rapporte un film policier de cette tenue, qui plus est dans l’environnement des narcotrafiquants et du désastre humain qu’engendre la consommation de crack. Un combat sans issue parait penser Sadam une fois bouclé positivement son dossier. Ce grand flic acharné sur les réseaux de drogue va en effet claquer la porte, conscient du travail jamais fini autour des laboratoires qui se reconstituent une fois le nouveau caïd en place. Saeed Roustayi le réalisateur combine habilement le dehors et le dedans pour nous dire aujourd’hui l’état de ce pays aussi bien malmené par ses voyous que par ses responsables. Sadam n’est pas forcément au-dessus du lot, mais agit pour le bien public. Ses manières sont expéditives, ses interrogatoires musclés. Jamais violent, mais une logorrhée impressionnante qui à terme détruit l’adversaire. Le verbe, toujours le verbe pour le cinéaste-scénariste qui en use avec autant de brio que sur la noirceur de ses images oppressantes. L’opposition de deux excellents comédiens Payman Maadi et Navid Mohammadzadeh couronne ce polar inhabituel dans un pays peu coutumier du genre. La déflagration est payante. AVIS BONUS De la lecture collective au plateau de tournage, des répétitions à la mise en place des décors, il ne manque quasiment rien à cet excellent making of Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com