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JudyCarlotta
73 abonnés
166 critiques
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3,5
Publiée le 28 août 2021
faussement classique et très efficace. On ne s'ennuie pas, distribution du tonnerre. Ou comment faire un film super avec un sujet peu affriolant.. Ah oui, cela fait du bien de voir un film qui montrent les dealers tels qu'ils sont : des pourvoyeurs de mort. Marre de la complaisance des films français envers les dealers, montrés comme des bosseurs avec leurs problèmes comme tout un chacun, les pauvres chéris, qui nourrissent et engraissent toute leur famille dénuée de morale à fermer les yeux sur l'origine des fonds (la faute à un milieu du cinéma consommateur qui s'en fourre plein le pif, peut-être?) J'ai pas mis 4 ou 5 étoiles, parce que si c'avait été un film européen ou américain, on aurait trouvé ça classique. Respectons ce cinéaste !
LA LOI DE TEHERAN (2019): L'Iran et sa justice implacable contre la drogue. Il faut dire que dans ce pays ça ne blague pas. L'action se fera surtout par des paroles musclées dans un monde judiciaire radical aux méthodes expéditives. Une enquête menée par un flic qui ne laissera rien passer dans une atmosphère constamment tendue pour dénoncer des hommes prisonniers de cette connerie meurtrière, la drogue. Trop tard pour eux, leurs yeux remplis de larmes ne changeront rien, la sentence tombera, et bien souvent sera très lourde. Une réalisation surprenante qui devrait faire réfléchir plus d'un en voyant tous ces cerveaux bien ramollis.
Réalisé par un jeune homme, Saeed Roustaee, "la loi de Teheran " est un film dont le professionnalisme crève l'écran. Il faut, selon moi, par honnêteté envers le futur spectateur le prévenir qu'il s'agit ici d'un vrai faux film policier. Qu'est-ce à dire ? Si dans la première heure d'un film qui en comprend plus du double, on suit le registre du film de genre, décliné à la mode persane, le film bascule peu à peu dans un tout autre registre. On comprend qu'on est au-delà du film de distraction et qu'on bascule dans une introspection clinique des méandres du système judiciaire et politique du pays, qui fait penser dans son traitement notamment à l'extraordinaire "un homme intègre" de Mohamed Rassoulof. Le décalage culturel est tel, que parfois on est saisi par ce qui serait des incohérences scénaristiques sous nos latitudes. On est tout simplement dans un autre univers que le nôtre. La direction d'acteurs est tellement exceptionnelle qu'on ne saisit parfois plus, si l'on est dans un documentaire ou dans un film de fiction. On sait depuis plus d'un trentaine d'années que le cinéma Iranien est un des meilleurs du monde. "La loi de Teheran " nous le rappelle brillamment. En résumé, il s'agit d'une enquête pour remonter jusqu'à un gros trafiquant de drogue. Un fois arrêté , on nous montre les arcanes procédurales policières et juridiques du traitement de l'affaire. J'ai vu dans une critique professionnelle que "la loi de Teheran " avait , selon l'auteur de l'article, quelque chose à voir avec L 627 de B.Tavernier. Ce n'est pas faux, bien que L 627 nous proposait, à mon avis, une proximité beaucoup plus grande de la vie des policiers tandis qu'ici c'est une vision politique societale plus large qui nous est montrée. Les spectateurs qui ont aimé, "Le Caire confidentiel" sorti il y a 3 ou 4 ans ne manqueront pas "la loi de Teheran ".
Chef d'oeuvre à ne pas manquer. L'un des films majeurs de 2020. Thriller iranien haletant (pléonasme volontaire ) avec des vertus de documentaire. Scénario, jeu des acteurs, tournage, montage tout est parfait. Je recommande vivement.
Cet excellent thriller confronte un policier inflexible et un ponte dealer de crack. C'est du grand spectacle, de la confrontation de haut niveau entre ces deux protagonistes.
L'émotion est bien évidemment là et la tension présente de la 1ère à la dernière minute. Long film (+de 2 heures) mais 0 temps mort, sans longueur, haletant où la démonstration d'une société gangrenée par la drogue (et, en filigrane, le pourquoi) est excellemment faite, posant encore une fois la question sur la nécessité d'appliquer la peine de mort 👎 (à grande échelle en Iran, que l'on possède 30 grammes ou 50 kilos).
De l'Iran filtre peu de chose, un film/une réalité à voir sans conteste.
La loi de Téhéran de Saeed Roustayi n aborde ni le sujet religieux ni la cause des femmes en pays persan mais un sujet bien plus international le trafic de crack qui ne sévit pas uniquement dans le 19 ème arrondissement mais bien au pays des mollahs. Roustayi se là joue petit Friedkin avec son iranian Connection. Bien que la réalisation soit digne d un téléfilm l aspect documentaire n y est pas absent. Même sous les ayatollahs la drogue sévit. On vit et meurt sous crack. Le personnage principal un flic de la brigade des stups recherche un gros vendeur de drogue dont tout le monde à entendu parler mais dont personne ne connaît le visage. Le kaiser sosz iranien qui veut se payer du bon temps la vie etant si triste en Iran. Corruption, prisons surpeuplées, misère, la vie n est plus dans le droit fil d Allah mais dans la déliquescence organisée, la misère affleure, l Iran est une pétaudière où partout règne l anarchie. Petits et gros vendeur sont soumis à la même peine, la mort par pendaison à la grande différence de la France où à peine encaserne le délinquant ressort. L aspect documentaire du film est intéressant et nous change des ballades kiarostamiques au volant de son auto. Roustayi est un cinéaste à suivre dans le très surestimé cinéma d auteur iranien.
entre 4 et 5 menotté au réalisateur on est tiré, poussé , enchaîné, ressorti, les portes s ouvrent et se claquent derrière nous, pas de pause, pas le genre de film ou tu manges tes popcorn comme un bovin lobotomisé. Du cinéma qui laisse des traces et c est ce que je cherche. A voir évidemment...
Excellent ! Le schéma narratif est original, les personnages très bien construits, les images belles. C'est un film assez lent et quel plaisir d'en profiter !
Film « choc », car révélateur d’une société tout entière, ce polar sur l’enfer du crack dans la capitale iranienne contient quelques séquences très fortes dont la toute première dès le début spoiler: (la fin de la 1ète poursuite)
Le jeune réalisateur, Saeed Roustay, présente dans son 2ème film un portrait édifiant de la société iranienne engrenée dans la drogue, via un suspense haletant autour des deux hommes., le chef de police et le trafiquant (2 grosses pointures du cinéma iranien); dans un véritable huis clos asphyxiant,. tellement les 2 bords sont corrompus (ou corruptibles) La mise en scène sans artifice, proche du documentaire présente différents points de vue, sans prendre partie Des bas-fonds de Téhéran, cette faune hirsute, hagarde, est traquée puis capturée pour croupir dans des prisons insalubresspoiler: (où les prisonniers sont tellement tassés, qu’ils ne savent s’assoir). . Ces scènes incroyables nous laissent sans voix. Son titre anglais « Just 6.5 » indique 6.5 millions de drogués « à la dure » dans ce pays. Pour info, il a été salué dans le monde entier et a reçu « le prix du public » à Téhéran, pays qui faute d’être tolérant permet à ses jeunes cinéastes d’exister, pourvu qu’ils s'attaquent à une gangrène largement accepté par le pouvoir en place
Film horrible !!! Images moches , scènes desgeazble ça hurle ça crie et cette langue insupportable qui parle a toute vitesse on y comprends rien et c'est inaudible !!! Long et désespérant ...je ne comprends pas du tout les notes au dessus de 1 étoiles mais qui peut noter ce film bien ?! C'est juste affligent de faire des films comme ça si on peut appeler ça un film !!!
Magnifique - quels acteurs !!!! Magique cinéma iranien toujours réaliste et lucide. Voilà le résultat d'un régime d'oppression anti démocratique accentué par un embargo International criminel qui ne crée que pauvreté et désespoir. Y arrivera t-on un jour en Iran..?! Quand on voit tant de talent artistique qui sait ! On ne respire pas du début à la fin c'est magnifique.
Un film parfaitement réalisé où les méchants ne sont peut être pas toujours du même côté. La drogue y est omniprésente et corrompt tous les liens. La famille justifie t elle tout?
Le cinéma iranien ne nous avait pas vraiment habitué à ce type de films et c’est ce qui nous surprend d’autant plus. Vendu comme un film policier sous tension et sans concession, « La loi de Téhéran » est plutôt une plongée dans la misère et les trafics de la capitale iranienne d’aujourd’hui, le film abandonnant assez vite le côté thriller pour une dissection sociale d’un pays gangréné par la corruption et l’usage de drogues dures. C’est pourquoi il pourra en décevoir certains venus pour se régaler d’un suspense à couper le souffle. Et on ne peut pas dire que ce soit sa première qualité bien que quelques scènes de la première partie soient particulièrement prenantes. Le long-métrage est très bavard et pas forcément facile d’accès mais il sait captiver son spectateur, même dans sa seconde partie plus posée et psychologique.
Bref, on est loin des films de Kiarostami ou Panahi mais certains aspects de « La loi de Téhéran » peuvent le rapprocher de certaines œuvres d’Asghar Farhadi. Imposant sur la forme, cette plongée infernale dans les dédales de la drogue ose un changement de point de vue assez déroutant mais conduit de manière assez progressive et fluide pour ne pas perdre le spectateur. On suit d’abord un trio de flics bien déterminés à mettre sous les verrous un ponte de la drogue locale, qui n’apparaîtra qu’à un bon tiers du film, pour ensuite se focaliser sur ce dernier. Le film brouille même les pistes dans son discours en nuançant intelligemment les caractères établis, les bons n’étant pas si irréprochables que prévu et le méchant n’étant pas si mauvais qu’attendu. En évitant tout manichéisme, le cinéaste débutant Saeed Roustayi marque des points, surprend et donne une profondeur insoupçonnée à son premier long-métrage. Il aurait cependant gagné à parfois faire des pauses dans les tunnels de dialogues qui constituent les joutes verbales du film. C’est peu dire qu’il faut une attention de chaque instant pour ne pas être largué. On est face à une œuvre qui demande beaucoup à son spectateur au niveau de l’implication.
Certaines séquences sont sans conteste à couper le souffle. Pas au niveau du spectaculaire et de l’épate tels qu’on pourrait les imaginer mais plutôt dans le choix des décors (la descente dans un terrain de construction en début de film est impressionnante par son ampleur) et des scènes de foule (les scènes de prison). Lors de ces dernières, il filme tous ces figurants censés être des toxicomanes comme une armée de zombie et vu leur faciès on se demande d’ailleurs s’il n’a pas recruté de véritables drogués. Ces scènes mettent mal à l’aise et sont suffocantes. Elles montrent la déliquescence d’une société où les inégalités sont flagrantes et où ceux qui en sont exclus se suicident à petit feu au crack. Les petits arrangements entre policiers et les paradoxes administratifs sont également pointés du doigt et il est étonnant que la censure iranienne ait laissé passer certains aspects d’un scénario méticuleux et qu’on devine le fruit de longues recherches. Avec « La loi de Téhéran », on est presque dans du docu-fiction. Et lorsque la tragédie pointe le bout de son nez vers la fin, on se dit que le film policier n’était que le déguisement d’une descente aux enfers psychologique et sociale magistrale mais parfois ténue. Un sacré morceau de cinéma qui épate autant qu’il choque mais qui pourra en laisser certains de côté par sa densité. Un chaos asphyxiant mais magnétique qui vous tient pendant deux heures où il faut clairement s’accrocher. Mais peut-être pas non plus le chef-d’œuvre que certains voudraient faire croire...
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