Monia Chokri débarque avec son premier film et insuffle une fraîcheur et un ton très original. La Femme de mon Frère est un film drôle et jouissif ou les mots et les jeux de mots fusent, dans une langue, le québécois, qui apporte déjà à elle toute seule, un ton, une drôlerie. Les mésaventures de Sofia sont les nôtres. L‘amour, le travail l’amitié et les relations frère et sœur sont au cœur de cette comédie generationnelle joyeuse et folle. Rafraîchissante à souhait en ces jours de canicule...
Du décalé, du caustique, du déjanté parfois autour du personnage principal (qui n’est pas le rôle titre – La femme de mon frère – mais la sœur dudit frère justement). Une confrontation du genre « Je t’aime, moi non plus », propice à de belles envolées. Pourtant, ça ne prend pas trop. Parce que les dialogues en français mais avec cette intonation et ce débit rapide québécois sont difficiles à suivre pour nos oreilles hexagonales. La réalisation en a certainement conscience puisque certaines scènes ou répliques sont sous-titrées. Étrangement, ce ne sont pas celles qui demandaient le plus cet accompagnement. Ne pouvant suivre dans le détail, on en perd donc assurément beaucoup. Dommage car le cinéma canadien est en général de bonne facture et tout au moins nous apporte un ton et un contexte social nouveaux. Vu et suivi d'ici, ce n'est donc que "moyen" même si l'ambition première pour un public plus réceptif est sans nul doute plus grande. Ça va bien en tout cas avec l'esprit d'un certain regard.
Décalé et vraiment très drôle, c’est un film à aller voir si on veut passer un bon moment ! On ne sent pas du tout passer les 2h de film et ça c’est un très bon point !
Un peu fouilli mais plein de bons moments (manquent souvent les sous titres pour le "patois" québécoise) et de passages mémorables. A noter la bande son particulièrement intéressante et variée qui rien que pour elle, mérite la vision ce film. La fin est surprenante (On n'est pas sûr de comprendre le message) mais magnifique en soi, toujours grâce à la musique.
Une comédie très très sympathique devant laquelle on est sûr de passé un bon moment ! Le scenario est top et les acteurs sont très bien choisis ! Pas étonnant qu'il est reçu le prix un certain regard à Cannes, Monia Chokri nous montre une relation frère / sœur comme on en voit rarement au cinéma, et c'est bien agréable ! Et puis ce petit accent québecois en plus... on adore !
Si les références formelles à Dolan et plus encore à la Nouvelle Vague sont évidentes, ce n'est pas pour autant que le premier long-métrage de Monia Chokri, La femme de mon frère, n'a pas de personnalité. Bien au contraire, il en a presque trop, tellement l'actrice de Laurence Anyways a voulu sur-styliser sa mise en scène, de manière souvent ostentatoire et gratuite. Excès qui passe aussi par des dialogues incessants, se chevauchant à l'occasion, et débités façon mitraillette. La femme de mon frère est épuisant avec son trop plein d'énergie, un paradoxe puisqu'il s'agit de dresser le portrait d'une trentenaire archi-diplômée, archi-chômeuse et archi-célibataire. Narcissique et névrosée, la susdite n'est guère sympathique malgré l'abattage de Anne-Elisabeth Bossé qui écrase un peu les autres interprétations. Le spectateur est censé rire avec elle mais c'est d'elle qu'il se moque, de son mal-être plein d'énergie négative et de jalousie exacerbée. Les scènes familiales sont en revanche les plus réussies de même que celles qui, globalement, ramènent un peu de calme dans l'hystérie ambiante. Le film est bien trop long pour un scénario qui a juste une autonomie de 90 minutes et ce n'est pas la B.O très hétéroclite qui fournit une compensation, comme dans certains films de Xavier Dolan. Cette exubérance dépressive qui constitue la tonalité majeure du film aurait pu être domestiquée et assouplie pour, pourquoi pas, aller vers l'émotion. Ce qui est un peu le cas dans la dernière partie de La femme de mon père mais il est déjà trop tard.
En passant derrière la caméra pour réaliser ce film, l’actrice canadienne Monia Chokri, révélée par Xavier Dolan, a, très probablement, largement puisé son inspiration dans sa propre expérience. Elle s’applique à faire le portrait de ce qu’on s’accorde à appeler une « adulescente », en l’occurrence Sophia (formidablement interprétée par Anne-Elisabeth Bossé), une habitante de Montréal d’une trentaine d’années dont le comportement est donc plus ou moins celui d’une ado attardée. La jeune femme est par ailleurs diplômée et cultivée, ce qui n’est pas du tout incompatible avec ses manières très juvéniles. Sophia passe volontiers du temps avec ses parents, mais surtout reste très attachée à son frère Karim (Patrick Hivon) au point d’avoir élu domicile chez lui et de passer le plus possible de son temps avec lui. Leur relation fusionnelle quoique sans ambiguïté est faite de complicité mais aussi de disputes. Ces dernières ont d’ailleurs bientôt tendance à se multiplier lorsque Karim s’éprend d’Eloïse (Evelyne Brochu), la gynécologue de sa sœur ! Sophia elle-même est bientôt courtisée par Jasmin (Mani Soleymaniou), un garçon à la fois drôle, sympa et maladroit. Le film va à toute allure, il se compose de plans le plus souvent très brefs et il est construit de manière à relancer constamment l’attention. Il faut remarquer les quelques plages musicales, très agréables. Tout cela pétille (peut-être parfois un peu trop) et ne manque ni de fantaisie ni de charme.
Une comédie déjantée avec une héroïne démente. C'est très pop et acide. Et un très beau film sur la famille. Le charme du québécois en bonus. A voir d'urgence.
Charmante comédie avec une comédienne très drôle, les parents sont géniaux, et les seconds rôles réussis. Avec de belles idées de mise en scène en prime !
Écrire un commentaire « La Femme de mon Frère » est une pépite et petite bombe d’idées crépitantes, un humour très caustique assumé, que de folie et de bonne énergie qui se dégage de ce film, frais avec le vent de l’originalité en poupe. Le prix un certain regard qui prend tout son sens tant la réalisatrice fait preuve d’imagination et d’imagerie qui tendent à sublimer l’esprit