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Jonathan M
135 abonnés
1 528 critiques
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4,0
Publiée le 12 juillet 2020
La femme de mon frère est une piqure intraveineuse de 2019 dans le sang. Pas très jolie phrase pour dire à quel point le film est actuel. Bien plus que des moeurs d'une famille ordinaire, c'est une fratrie qui, au tournant de la trentaine, se cherche un sens ou un mode d'emploi de fonctionnement dans la vie. Il va falloir arrêter de jouer pour se résoudre à l'idée que la vie, conformiste comme elle est, doit se faire nécessairement à deux. Notre contexte d'occidentaux classe moyenne paresseux, qui n'a eu comme modèle qu'une poignée de couple parfait dans son entourage, les parents essentiellement, fait qu'on le se sent assez coupable d'un certain jeunisme tardif. Un regard, une réflection, une attitude, une victimisation, au sein même de cette famille, dérègle notre façon de s'intégrer dans le moule. C'est ce que m'évoque Anne-Elisabeth Bossé dans le film, ou du moins son personnage. Dans l'esprit du "Jeune Femme" de Léonor Serraille, il y a cette idée, bien au delà d'un simple portrait de femme, d'expliquer à quel point il est compliqué d'être soi de nos jours, car tout prolifère autour de nous pour nous remettre sur le droit chemin, celui du politiquement correct. Si un film émane ce type de réflection un peu farfelue, c'est que Monia Chokri a réussit son coup. Tout est une histoire de rythme dans la comédie, mais surtout un talent d'écriture et un sens du dialogue qui rend l'expérience unique. Premier film de très grande qualité. *TOP 6 FILM 2019*
Très difficile à suivre du fait de la densité des dialogues et de l'accent québequois, on ne profite du coup guère de cet humour exacerbé et chaleureux que seuls nos cousins d'outre-atlantique savent offrir. Il y a bien 2 ou 3 scènes intéressantes, mais cela ne rachète pas un scénario qui manque franchement de subtilité. Ni émotion ni plaisir en regardant ce film.
Une comédie québécoise à la fois déjantée et touchante, avec des dialogues souvent hilarants, portée par la presta d'Anne-Elisabeth Bossé, magistrale dans le rôle d'une jeune femme hésitante à l'heure de l'émancipation.
Comédie dramatique québécoise sympathique, moderne, authentique. Anne-Elisabeth Bossé excelle dans son rôle, et c'est aussi le cas pour les autres acteurs/actrices.
La Femme de mon frère a le mérite de représenter ce que seraient les œuvres de Xavier Dolan sans le génie de ce dernier, soit une suite de séquences rythmées et colorées comme autant de variations autour d’un sujet – la relation fusionnelle entre une sœur et son frère, ainsi que la jalousie qui s’installe – qui pourtant ne connaît pas de progression véritable. Ça crie à tout bout de champ, ça gesticule, ça ne tient pas en place, et pourtant le film adopte un statisme involontaire, un statisme structurel qui répète une série de tics esthétiquement marqués, à l’instar de ce montage incisif qui crée une impression d’épilepsie aggravée. Nous saluerions la recherche et l’ambition artistiques, si et seulement si toutes deux se subordonnaient à une réflexion sur la famille ou la jalousie, ici aux abonnés absents. Quelques scènes fonctionnent et trouvent un équilibre entre l’hystérie tonale et l’articulation des plans : ainsi, le dîner dans un restaurant italien s’avère assez désopilant, de même que la séquence d’introduction. Mais nous avons davantage l’impression d’assister à une compilation de trucs, d’astuces relatives au découpage et à la photographie découpés dans un catalogue pop art qui n’est pas désagréable à regarder, mais qui ne constitue que l’ombre de l’œuvre qu’il aurait dû et qu’il prétend être. En croisant les influences extérieures, en mariant les genres musicaux, le film La Femme de mon frère oublie, derrière les cris et les crises qu’il met en scène, de se composer une voix à lui.
Je me suis franchement ennuyé pendant ce film. On nous balance ici un schéma vu 1.000 fois mais dont la mise en scène n’a rien de particulier. C’est comme faire des pâtes sans sel. On connaît le produit et en plus c’est fade. Le dérouler est assez prévisible et il n’y a aucun passage qui m’a fait rentrer dans une certaine réflexion. Ce qui est dommage car c’est généralement le but de ce genre de film, faire réagir. Le pire, c’est que je pensais au moins qu’il voulait sortir des codes dictés par la société du « le bonheur c’est la norme », mais pas du tout, on fonce en plein dedans. Un final qui m’a carrément fait regretter de mettre assis dans la salle. Pourtant, certaines scènes auraient pu avoir du potentiel mais ça part trop dans l’excès inutilement. On a compris, c’est une pseudo révoltée anti-bonheur, mais pas la peine de pousser cela si loin dans les seuls cas où il y avait quelques choses à tirer. Ça avait peut-être pour but de nous faire rire, après tout on est devant une comédie. En tout cas pour ma part ça n’a pas été le cas. À aucun moment je n’ai rigolé. Pour ne rien arranger, je n’ai pas apprécié le jeu d'Anne-Elisabeth Bossé que j’ai trouvé assez lourd. Par contre, Patrick Hivon qui joue son frère, s’en sort remarquablement bien. Il fallait bien finir cette critique sur un petit point positif.
Comme j'ai ri ! Bon, il faut s'habituer à l'accent, il faut parfois tendre l'oreille. Mais les Canadiens nous livrent ici un film tel bourré de leur humour inégalable tour en traitant d'un sujet pas, si rigolo finalement, un régal.
Comédie qui est sensé développer pas mal d'idees sociétales parfois réussies mais qui s' avere au bout du compte fatigante à regarder avec une héroïne assez agassante. ( Laccent québécois n'arrangeant rien à la compréhension ).
Le cinéma québécois peut nous réserver le pire comme le meilleur. Malheureusement, ce film regroupe tout ce qu'il y a de plus mauvais dans le ciné canadien francophone : une histoire qui aurait pu être intéressante, mais gâchée par une mise en scène non maîtrisée qui a 40 ans de retard, des dialogues excessivement bavards et intellectualisés à l'extrême, des acteurs (pourtant bons ailleurs) qui surjouent en permanence toutes les situations et toutes les émotions, une bande-son iconoclaste sans vraiment de rapport avec les images sur lesquelles elle se pose... On à l'impression de regarder un film qui ne sait pas s'il doit être une comédie américaine ou du cinéma d'auteur français. Et tout ça sur deux heures, alors qu'un gros 80 minutes aurait laaaaaargement suffit. Bref, prétentieux, ni drôle ni profond... en deux mots : chiant et raté.
Voici un très long métrage, qui hésite entre la comédie type "Bridget Jones" (sans l'humour) et le cinéma d'auteur (sans le message politique ou le parti-pris esthétique). Si on arrive à trouver crédible les premières scènes et qu'on n'est pas allergique aux scènes répétitives, il existe une chance d'arriver à trouver un intérêt à ce film, qui se prolonge sans rebondissement sur près de deux heures.
Est ce l'envie de voir déjà un successeur à Xavier Dolan qu'une partie de la presse est dithyrambique sur ce film ? L'histoire de cette jeune femme mal dans sa peau et qui le fait payer aux autres, principalement son frère est un peu trop survoltée à mon goût pour être appréciable. Au bout d'une demie heure de film, on est abasourdi, assommé par tant de bons monts déferlants à chaque réplique. Ce qui aurait pu être drôle se révèle lassant, d'autant plus que l'accent québécois nous oblige à un effort d'écoute qui gâche l'éventuel plaisir qu'aurait pu procurer le film. La bande annonce était prometteuse, le cinéaste devrait soit mesurer son tempo, laisser le spectateur souffler ou se consacrer aux courts-métrages. Xavier Dolan peut dormir tranquille, une décennie après son premier film, il reste l'étendard du cinéma québécois.
Ce film est une réussite, poétique, il offre une émotion juste et permet un tas de lectures différentes (y compris politiques) L'interprétation des acteurs est très touchante. Bravo, nous nous sommes régalés. A voir absolument.
D'après la bande-annonce, ce film semblait certes déjanté, mais très prometteur. Je suis donc mitigée car il y a des scènes savoureuses et des passages complètement loufoques qui, à mon sens, n'apportent pas grand-chose hormis des longueurs et un aspect décousu… Les acteurs sont top et le concept de départ plutôt chouette. Il y a du très bon comme du très mauvais, dommage que la réalisatrice nous perde en cours de route...