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il_Ricordo
103 abonnés
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4,5
Publiée le 28 mai 2012
Complètement délirante, cette comédie de Howard Hawks est un sommet comme tous les films du grand réalisateur. Cary Grant est confronté à l'absurde dans un récit pourtant simple : il épouse une lieutenant américaine, et doit dès lors être considéré comme "war bride". Le film se déroule en deux parties, avant et après le mariage (et même le triple mariage). Dans une situation typiquement hawksienne (et que l'on retrouve très souvent dans le cinéma hollywoodien), les deux futurs époux commencent par se détester et s'affronter cordialement, avant d'éprouver un amour sincère réciproque. Dans cette partie plutôt timide, on assiste malgré tout à des exploits comiques, avec pour ligne directrice une mission en side-car, ce qui donne lieu à une série de gags désopilants, qui aboutit au mariage de Cary Grant et Ann Sheridan. Puis Hawks promène Cary Grant à travers toute une série de difficultés du fait de sa position absurde de male bride, et il doit se démener (il ira jusqu'à se déguiser en femme, la queue d'un cheval lui servant de perruque) pour affronter l'administration kafkaïenne de l'armée américaine. Et tout au long du film, il subira une discrimination idiote qui l'empêche de trouver un lit, quel que soit le lieu où il demande l'hospitalité pour la nuit. Howard Hawks met en scène une énième fois, et pour son plus grand plaisir, une guerre des sexes où les dialogues trépidants et les acteurs survoltés font merveille, tout le long d'une série de scènes inoubliables.
Un film de Howard Hawks et toujours à prendre au second degré. Ici, comme souvent, la question est de faire face à l’épouvantable code Hays qui a défiguré le cinéma américain pendant une bonne trentaine d’années. Entre autres aimables plaisanteries, il interdisait de montrer un homme et une femme - fussent-ils mariés - dans le même lit, ce spectacle dégradant étant censé donner de mauvaises idées au bon peuple ! Que fait donc Hawks dans cette comédie savoureuse ? Il nous montre un couple marié - et même, tant qu’on y est, trois fois marié ! - à qui il est interdit de consommer sa nuit de noces suite à une cascade d’imbroglios militaires. L’auteur déploie ainsi tout son humour pour prendre le code au pied de la lettre et le ridiculiser… Puisqu’il est interdit de les montrer dans le même lit, ils n’y seront pas ! Après une suite de gags montés avec le soin habituel de Hawks, la scène finale va leur apporter la liberté sous sa forme la plus symbolique… et la plus américaine ! Cary Grant est au meilleur de sa forme et accepte même ce à quoi peu d’acteurs auraient consenti, à savoir de se grimer en femme, affublé d’une crinière de cheval ! Il assume ainsi tout naturellement son équivocité sexuelle et procure par contrecoup à ce film en apparence badin et léger une profondeur de réflexion assez rare sur le sujet interdit de la sexualité.
Le film se scinde en deux parties assez réussies, même si j'ai une préférence pour la seconde. La première est une comédie romantique entre deux personnes qui se détestent… si ça n'apporte pas grand chose par rapport à l'impossible monsieur bébé par exemple, ça reste divertissant, drôle, et très plaisant, mais je pense que le véritable intérêt est la seconde partie, où le personnage de Grant essaye d'immigrer aux USA, c'est très réjouissant, drôle, et puis ça offre une toute nouvelle perspective de gags, de quiproquo ce qui permet au spectateur de se régaler. Le duo d'acteur fonctionne bien, même si je préfère celui que Grand forme avec Hepburn. Le film possède une écriture très soignée qui permet un humour vraiment prenant, sans tomber dans la lourdeur. C'est un bon film, où j'ai l'impression qu'Hawks échange sa femme dans un milieu d'homme qu'il met dans ses films, pour l'homme dans un milieu de femme (voir même comme un homme considéré comme une femme dans un milieu d'homme) pour la seconde partie de son film. Les situations du films sont vraiment très drôles, vraiment un film très plaisant.
On ne peut rien prévoir dans cette comédie, les péripéties s'enchainent d'une façon surprenante et les gags sont hilarants. Les échanges de répliques sont explosifs mettant en valeur le talent des comédiens. Cary excelle bien dans le registre du comique burlesque et surtout dans le travestissement qui lui permet de transgresser un peu l'image du beau ténébreux qui lui colle á la peau. Howard Hawks n'hésite pas á fustiger le mythe de l'armée US qui n'échappe ni à la bureaucratie ni á l'hypocrisie. Du grand cinéma, Bravo!
Cary Grant le male virile et séduisant doit se travestir en femme pour passer son voyage de noce avec sa dulcinée qui est une carrièriste militaire et insensible au charme de son compagnon. Les connotations sexuels sont nombreuses, H.Hawks prend un malin plaisir à frustrer notre C.Grant façe à une actrice qui ne manque pas de pèps. Le jeu de séduction entre les deux acteurs parcours tout le film est et agrémenté de quelques gags et répliques bien sentit. Mais il faut avouer que nous sommes en 1949 et que les gags ont mal viellis et que l'ensemble manque de rythme. Cependant il est toujours agréable de voir ces deux turlurons s'envoyer des noms d'oiseaux sous fond de fin de guerre mondial. Réjouissant mais sans plus.
Le talent comique de Cary Grant est bien présent, relayé par celui d'Ann Sheridan. Mais malgré tout, le film d'Howard Hawks a assez mal vieilli, les gags ne faisant pas tout le temps mouche. A voir pour une enième collaboration Hawks-Grant qui a déjà fait ses preuves, mais ce film reste en dessous de ce qu'ils ont pu produire ensemble.
Quatrième collaboration entre Howard Hawks et Cary Grant. Une nouvelle comédie tournée dans une Allemagne encore dévastée par la guerre. Hawks s'amuse ici avec les absurdités de l'administration militaire. Même si Cary Grant surjoue parfois ses scènes (ex: son jeu avec ses mains), le film reste une agréable comédie avec de très bon gags (ex: les initiales sur les portes).
Des dialogues acerbes et rythmés, les thèmes abordés (la critique de l'administration US, le travestissement quand on sait que Cary Grant est un gay notoire, on trouve un second degré même s'il n'y était pas intentionnellement...), les acteurs au meilleur de leur forme.
Le moment où elle travestit Henry en femme absolument immonde, et qu'il chipote sur le maquillage : "No ! No make up, let's say I'm a kinda outdoor girl type", c'est le moment ultime de finesse hilarante...
Je ne peux que vous encourager à aller voir ce film extrêmement rigolo et moderne, on a beaucoup à apprendre de vieux films en noir et blanc ;-)
En version originale, ce film est tout a fait divertissant avec un Cary Grant toujours aussi doué avec ses mimiques franchements hillarantes. mais lorsqu'on le regarde en version française, cela devient presque une catastrophe (comme les films de Woodie Allen).