Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Dik ap Prale
215 abonnés
2 867 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 27 novembre 2019
L'animation dans les mouvements n'est pas fluide et les tissus s'affolent. Les bébêtes en tout genre sont sympathiques mais ont leur préfère les humains aux visages presque reconnaissables. L'aventure est un régale pour les plus jeunes qui apprennent beaucoup tout en s'amusant. Pour les autres ils auront l'impression d'avoir déjà tout vu. Le format est en tout cas idéal.
Découvert au festival de science-fiction Utopiales 2019 de Nantes, ce petit film m'a agréablement surpris. Reprenant la technique des Wallace et Gromit, le film trouve son originalité dans son esthétique, et non dans son histoire ultra classique et pleine de bons sentiments. Tout mignon, le film se suit sans ennui, laissant au passage un message intéressant sur l'écologie et l'amitié. Un film destiné aux plus petits, bien réussi pour eux, et qui prouve que les Américains ne sont pas les seuls à réussir de petits films d'animation.
R.I.P. ce petit film avait un réel potentiel, gâché par toute une trame délictueuse, pseudo manichéenne absurde. Entre l'excellence des trois premiers personnages, d'un humour décapant, de belles images kitsch pastorales et d'une intention finale louable, il y a des personnages malsains au possible. Que viennent faire là ces abjections ? spoiler: notamment la maire qui est un des pires personnage d'animation jamais conçu . Une sorte de ton absurde conformiste de très mauvais gout qui n'avait rien d'utile auquel les norvégiens n'échappent malheureusement pas, bien dommage.
C’est toujours avec énormément de bienveillance qu’on accueille les films d’animation en pâte à modeler stop-motionnées comme celles les productions Laika ou Aardman. Ou leurs équivalents en marionnettes animées image par image, à l’image de ce que font les méconnus studios Qvisten en Norvège, qui sont toutefois parvenus à imposer un petit univers persistant en l’espace de quelques films, à l’instar de leur alter-égos anglais Wallace & Gromit auxquels ils n’ont à envier qu’un brin de folie non-sensique (mais vraiment un tout petit brin). Cette fois, il est question d’une expédition vers la lune, prétexte à quelques points de vue sur la préservation des ressources naturelles et la danger de soumettre la course à l’espace à des considérations chauvines ou économiques. D’autres productions norvégiennes, comme ‘Ronal le barbare’ ou une histoire d’éléphant toxicomane dont j’ai oublié le nom, m’avait déjà mis sur la piste et ce ‘Voyage dans la lune’ le confirme : l’humour norvégien est percutant mais insaisissable, ou plutôt on ne sait pas très bien à qui il s’adresse. D’un côté, les personnages principaux sont un vieil inventeur excentrique, un hérisson peureux et une pie anthropomorphique, ce qui destine clairement le produit aux enfants. D’un autre côté, si le film fait preuve à de nombreuses reprises d’un humour qui pourrait même séduire les adultes, on le doit moins aux quelques gags cartoonesques qu’à de nombreuses considérations spirituelles sur les clichés nationaux, la vanité et la quête de sensationnalisme journalistique, la politique villageoise ou la fonction publique : c’est souvent plus que bien vu mais je doute que ce genre d’humour parle réellement aux spectateurs de moins de quinze ans. Au moins, parents et marmots se rejoindront-ils sur le plaisir que procurera la découverte du “programme spatial norvégien” et de sa fusée, construite selon des mécanismes ingénieux et poétiques qui auraient fait rêver Jules Vernes.