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FaRem
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2,0
Publiée le 16 septembre 2020
Patrick vit avec ses parents dans le camp naturiste qu'ils gèrent où il travaille en tant qu'homme à tout faire. Un jour, spoiler: son père décède, mais ça ne semble pas l'affecter plus que ça, car quelque chose de plus grave pour lui est arrivé à savoir la disparition de l'un de ses marteaux... En pleine paranoïa alors qu'il soupçonne tout le monde, Patrick se lance à la recherche de son bien . "De Patrick" est un film étrange, un OFNI qui mélange les genres. On a un vrai contraste entre la légèreté du cadre avec la vision de tous ces gens nus et l'ambiance plutôt sérieuse. S'il y a de l'humour noir et que le film se veut absurde sans être pour autant décalé, je n'ai pas accroché au style de film. Je ne l'ai pas trouvé drôle et l'histoire ne m'a jamais emballé. Bref, je n'ai pas accroché à ce film qui ne m'a jamais diverti.
Heureusement qu’il y a la Flandre pour qu’on se souvienne qu’à une époque, le cinéma belge était connu pour son grain de folie permanent. A la mort de son père, Patrick reprend la gestion du camping naturiste dont il a hérité mais âme simple aux ambitions limitées, il a d’autres préoccupations : on lui a volé son marteau préféré et ça le rend fou.. Ni le vol de la caisse ni les funérailles prochaines du paternel ni même les tentatives d’un couple déterminé à ce que le CA les désigne comme nouveaux gestionnaires du camping ne pourront détourner Patrick de son enquête obsessionnelle. Mélange de whodunit absurde et de drame - tout ce qui bouleverse le quotidien stable et tranquille de Patrick se cristallise dans ce marteau égaré - ‘Patrick’ ne serait sans doute pas aussi déstabilisant s’il se déroulait ailleurs que dans un camp naturiste des Ardennes. Les actions les plus banales du quotidien deviennent automatiquement étranges lorsqu’elles sont accomplies dans le plus simple appareil, même si l’effet du dispositif tend à se diluer à mesure que le film avance et qu’on s’habitue à la situation, et le scénario ménage tout de même quelques séquences plus troublantes afin que l’ensemble ne vire pas à la farce. On est loin du chef d’oeuvre à graver dans le marbremais le cinéma flamand parvient pourtant à faire résonner cette petite singularité derrière laquelle le cinéma francophone court en vain depuis des années.
Excellent premier film ! Cet OFNI (objet filmique non identifié) oscille entre drame, suspense, thriller, comédie... Magnifiquement bien filmé dans les Ardennes belges, la quête de cet attachant Patrick nous fera beaucoup rire. A voir ne fut-ce que pour spoiler: cette scène de baston dans la caravane mémorable !