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weihnachtsmann
1 151 abonnés
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4,0
Publiée le 19 juin 2015
Une adaptation plutôt théâtrale et d'une rapidité assez fulgurante. L'histoire est toujours la même mais quelques éléments ont été conservés par rapport à la version de Billy Wilder. Ici on a toujours le comique et davantage de rythme. Il est également notable qu'ici le héros est une journaliste et non l'inverse comme avec Tony Curtis!!!!! Toujours un Cary Grant parfait dans ce genre de rôle.
Arrivant dans les locaux du journal de Walter Burns, son ex-mari, Hildy, brillante journaliste, vient lui annoncer qu'elle épouse un autre homme. Burns fera tout pour la retenir...
Seconde adaptation de la pièce de Ben Hecht "The Front Page", "His girl friday" permet à Howard Hawks de s'amuser comme un petit fou et ce, de manières régulièrement contagieuses. Il se moque et égratigne tout le monde, de la presse cherchant le sensationnalisme avant toute chose aux politiques ne pensant qu'à se faire réélire et ce par n'importe quel moyen en passant par le mariage ou la nature humaine dans son ensemble et ce avec brio, sans concessions et finesse !
Bénéficiant d'une excellente qualité d'écriture, que ce soit au niveau du scénario mais surtout vis-à-vis des dialogues et des personnages, il joue à nouveau sur les rapports homme-femme. Il met un Cary Grant (fabuleux, une fois de plus !) cynique, charmeur et impitoyable, dont chaque expression ou geste est un régal, face à une belle Rosalind Russell déterminée et bien décidée à ne pas se laisser embrigader par son ex-mari. Il n'en oublie pas les seconds rôles à l'image du condamné à mort mais s'intéresse surtout à ces deux personnages, dont les rapports sont piquants à souhait !
C'est très plaisant à suivre, sans faute de rythme ou d'écriture, les dialogues sont vifs et s’enchaînent avec fluidité. Hawks joue bien avec les différents lieux (il y en a peu) et ses critiques font mouche, notamment celle envers la presse. Hawks déborde d'idées à l'image de la façon dont il met cette femme forte dans ce monde d'homme et dans l'ensemble, il les exploite bien et sans lourdeur. Le film est assez énergétique, sans commettre de fautes de rythmes (dans un sens comme dans l'autre) et l'intensité mise en place dès les premières secondes ne redescend jamais.
À nouveau, Hawks montre à quel point il maîtrisait l'art de la screwball comedy et on retrouve dans "His girl friday" certains de ses thèmes de prédilection, traités avec humour et pertinence et c'est un vrai bonheur, surtout lorsque c'est emmené par un fabuleux Cary Grant !
À noter que Billy Wilder adaptera d'une façon bien différente (il remplace le couple d'ex-marié par un patron de presse et un journaliste qui souhaite quitter ce métier) cette même pièce pour un très bon résultat avec Jack Lemmon et Walter Matthau sous le nom de "Spéciale Première".
C'est une comédie sympathique, avec des retournements de situation, et des blagues qui font mouches, mais le problème c'est que à certains moments c'est assez incompréhensible, et surtout c'est assez insupportable pour les oreilles car les personnages parlent sans arrêt, les voix se superposent à plusieurs reprises et c'est assez énervant.
La Dame du vendredi (His girl friday) est la seconde adaptation de la pièce de théâtre The Front Page de Ben Hecht et de Charles MacArthur mais, cette fois, Howard Hawks changea le sexe du personnage principal. Cela modifie la première partie du film en rajoutant l'élément de la jalousie à l'histoire. Ce film est assez drôle mais est loin de l'être autant que les meilleures comédies de Hawks (Les Hommes préfèrent les blondes, L'Impossible Monsieur Bébé, Chérie, je me sens rajeunir...) et on peut lui préférer la version plus fidèle à la pièce que fit Billy Wilder en 1974 avec Spéciale Première (The Front Page).
C'est un plaisir de découvrir cette excellente comédie réaliser par le monument du cinéma Howard Hawks, sortis en 1940 alors même que l'Europe était en guerre et 74 ans après ce film à l'humour parfois "loufoque" arrive toujours à faire rire. Outre un scénario qui peut paraître assez "simple" à la base, ici les situation, les quiproquo, les scène où tout le monde parlent en même temps, les énervement de Hildy Johnson (joué par Rosalind Russell) ou encore le je-m’en-foutisme des personnage face à des situation incroyable spoiler: tel que la mort sont à avoir des véritable éclat de rire.Et que dire de Cary Grant (Walter Burns dans le film), de son jeu d'acteur, son humour, sa réparti, ses phrase et son rire, c'est tout simplement énorme.Pour passé un moment devant une comédie qui marche, pour agrandir sa culture cinématographique je conseille de voir ce film !
Le genre de la screwball comedy s'épanouit dans les années 30, rendant célèbres plusieurs réalisateurs et acteurs, grâce aux textes et interprétations. Le film de Hawks commence par l'annonce du remariage de Russell avec un autre homme, ce qui force Grant à user de nombreux stratèges pour retarder et empêcher cet évènement. Tout va bien, jusqu'à ce que l'héroïne s'intéresse de près à une affaire de justice. Et l'histoire prend un autre tour, le film n'est plus une comédie et se transforme en une sorte de drame social. Ce qui effondre le film entier. Le texte a bien quelques répliques ou gestes drôles de la part des acteurs, mais le film garde son empreinte théâtrale puisqu'il est adapté d'une pièce, du début à la fin le spectateur ne peut que ressentir un manque d'ambition de mise en scène, l'autorité de la star-system, un débit de dialogues trop rapide, et surtout, surtout un film qui abuse des conversations par téléphone ; cette "tricherie" scénaristique donne le tournis, sur quel base se fier pour ne pas perdre le fil ? On aura toujours l'impression de confusion de la part de Hawks, qui n'a pu sauver de peu le film. Une critique du journalisme présente ? certainement, mais si le film est classé comme appartenant à la screwball comedy, il doit l'être et non pas dériver dans un autre registre.
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3,5
Publiée le 6 octobre 2016
Pas le grand classique attendu de la « screwball comedy » mais un classique quand même du genre! Une comèdie farfelue d'Howard Hawks à base de mariage et de remariage qui utilise l'amour comme une farce! Et si le beau Cary Grant aura ètè un des parfaits vecteurs de l'èquation loufoque après "Bringing up Baby" et "Only Angels Have Wings", c'est la troisième fois que l'acteur tourne avec le rèalisateur! Cary Grant, Rosalind Russell et Ralph Bellamy interprètent à la mode « Howard Hawks » cette pièce cèlèbre de "The Front Page". On peut ainsi remarquer que le cinèaste fait parler ses acteurs le plus vite possible au risque parfois de se chevaucher (ou d'agacer les tympans) mais au très grand plaisir de retrouver en cela la vie même où la plupart de nos phrases qui se chevauchent où l'on attend jamais la rèponse aux questions posèes, ou personne au fond n'ècoute vraiment personne dans la vraie vie! La folie même et la loufoquerie de la vie reprise par un dialogue survoltè en 90 minutes autour d'un journal le « Morning Post » , c'est tout le pari du très avisè Hawks, qui au passage, est aussi producteur de son film! Pas aussi pètaradante que la version de Billy Wilder mais supèrieure à la version de Lewis Milestone...
En adaptant pour la deuxième fois au cinéma la pièce de Ben Hecht "The Front Page", Howard Hawks en profite pour peaufiner son style dans le registre de la screwball comedy et fait parler ses acteurs à un tel débit que même certaines répliques se chevauchent ! Fier de cette trouvaille, Hawks a toujours été persuadé qu'elle a fait le succès du film et il a bien raison. Le rythme infaillible et implacable des dialogues correspond parfaitement bien au sujet du film qui se trouve encore terriblement d'actualité. Que ce soit les journalistes à l'affût d'un scoop inédit ou les politiciens prêts à pendre un homme pour gagner des votes, tout le monde y passe et l'innocent fiancé amoureux se retrouve en prison. Si vers la fin, le rythme retombe un peu, l'énergie qui passe à travers tout le film est telle qu'on ne peut qu'y adhérer d'autant plus que le charme de Rosalind Russell fait des merveilles et que Cary Grant campe à la perfection un éditeur prêt à tout pour avoir ce qu'il veut.
Le rythme de la comédie est effréné,Howard Hawks ne laisse aucun temps mort dans la dame du vendredi. Il n’empêche que le film n'est pas aussi drôle qu'il pourrait l’être, le ton est certes très sympathique mais il n'est que très peu drôle. Le personnage du futur mari est une véritable caricature du simplet capable de gober n'importe quoi. Les personnages manquent parfois de subtilité,Grant en beau parleur embobinant tout son monde n'est pas toujours crédible dans ses dires. Il y a aussi certaines coupes qui ont du mal à se raccorder à la scène. Le film reste de qualité mais Hawks aurait dût aller plus loin avec ses personnages et jouer à fond la carte de la comédie.
Quand Hawks réalise "La dame du Vendredi" avec Cary Grant, les deux hommes sortent à peine d'un travail commun sur leur deux précédents films, une comédie "L'impossible Monsieur Bébé" et un film d'aventures "Seuls les anges ont des ailes" . Ils sont donc en terrain de connaissance et chacun sait ce qu'il peut attendre de l'autre. C'est une pièce de Ben Hecht déjà adaptée à l'écran en 1931 par Lewis Milestone ("The front page") avec Adolphe Menjou dans le rôle de Walter Burns le patron de journal retors que choisit Hawks pour leur nouvelle collaboration. Charles Lederer se charge du scénario avec l'aide de Ben Hecht lui-même; pour les dialogues Hawks demande à Morrie Riskind d'accélérer encore ceux déjà très alertes de la version originale . Hawks souhaite en effet persévérer dans le genre de la screwball comedy dans lequel il a déjà œuvré deux fois avec succès ("Train de Luxe" et 'L'impossible Monsieur Bébé"). Pour obtenir ces fameux dialogues "mitraillettes" qui font tout le sel de la screwball comedy, Hawks exige que les répliques se chevauchent créant un joyeux foutoir qui ravira les adeptes mais ne manquera pas d'augmenter l'agacement des réfractaires. Il est vrai que le rythme effréné du film donne un peu le tournis et un sentiment d'artificialité qui peut incommoder tellement à certains moments les acteurs donnent l'impression de réciter séparément une partition qui leur échappe. Heureusement la bonne humeur emporte le tout grâce au talent des trois acteurs qui font montre d'un abattage hors du commun notamment Cary Grant parfait en patron de presse sans scrupules prêt à tout pour récupérer en une seule fois sa femme et son meilleur reporter. Rosalind Russel qui n'était pas le premier choix de Hawks incarne très bien cette femme moderne complètement rompue aux mœurs machistes des salles de presse. Cette mise en avant de la condition féminine fera beaucoup pour la réputation de Hawks qui s'extrait ainsi de la réputation de machistes invétérés que trimballaient ses camarades de promotion qu'étaient les Ford, Huston ou Walsh.
Les dialogues sont délicieux, les comédiens excellents (on retrouve le génial Cary Grant dans un rôle relativement proche de celui qu'il tenait dans Bringing Baby). Le film est donc agréable à suivre. Il est, en revanche, moins drôle que Bringing Baby, même si la mise en scène de Howard Hawks y est tout aussi aboutie et la photographie du film soit de meilleure facture.
Il y a certaines comédies américaines des années 30 et 40 qui sont devenu des grands classiques et chefs-d'oeuvre et ce film en fait partie. Des répliques qui fussent et qui sont d'une qualité d'écriture géniale. Cary Grant fait un grand numéro et Rosalind Russell également, des situations folle mais aussi plus noir par moments. Très rythmé et assez critique envers la politique et le journalisme, du tout bon cinéma.
j'avoue ne pas avoir compris le titre, mais bon au final ça n'importe que peu. C'est un film jouissif de bout en bout, joutes verbales à n'en plus finir gagnant en intensité sans faiblir, devenant de plus en plus prenantes et plaisantes, les dialogues sont vraiment géniaux, fluides, et offrent un pied monstrueux au spectateur. Ça débite des paroles à un niveau incroyable, et l'histoire s'en trouve être vraiment prenante et intéressante, j'aime beaucoup cette fin, qui me fait penser à un Lubitsch. On retrouve la femme dans le monde d'hommes grande obsession de Hawks, et c'est jubilatoire, chaque phrase conduit le spectateur vers un état d'euphorie.
Cette adaptation d’Howard Hawks d’une pièce de théâtre de Ben Hecht est très réussie. J’ai beaucoup aimé le duo formé par l’excellent Cary Grant et la bien moins célèbre, mais qui s’en sort remarquablement bien, Rosalind Russell. Le rythme est effréné, les dialogues parfaits, les acteurs surexcités. Je retiendrais particulièrement la scène au restaurant avec Cary Grant en grand manipulateur, la meilleure du film pour moi. Bref, voilà une vraie comédie très plaisante, qui soixante-dix ans après sa sortie n’a rien perdue de sa superbe.
Adaptation d'une pièce de théâtre, le film est un quasi-huis clos dont les deux tiers de l'histoire prennent place dans un décor unique. On est pourtant très loin d'une théâtre filmé statique et sans énergie. Porté par des dialogues brillantissimes, His Girl Friday part pied au plancher et ne ralenti jamais, multipliant quiproquos et rebondissements pendant 1h30. Les acteurs sont au diapason, et si Cary Grant est fidèle à lui-même le principal mérite revient à Rosalind Russell qui est le plus souvent à l'écran. Les comédies d'Howard Hawks sont toujours carctérisées par leur rythme infernal et enivrant, ne laissant jamais le spectateur reprendre son souffle et celle-ci ne déroge donc pas à la règle. Le cinéaste en profite içi pour s'en prendre sans pincettes à la presse à sensation et à ses magouilles mais aussi à la peine de mort et à ses motivations véritables à travers les personnages du politicien et du sherif et leur opportunisme électoraliste autour de l'execution prochaine d'un condamné.