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Renaud de Montbas
30 abonnés
683 critiques
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3,0
Publiée le 9 août 2021
Si vous aimez l'horreur / fantastique vintage british de la Hammer, je vous recommande le trio Terence Fisher (realisation) + sur l'affice le tandem Peter Cushing / Christopher Lee, c'est quasi toujours un tiercé gagnant. "La gorgone" me ferait presque mentir car c'est l'un des moins bons du trio mais il vaut par l'eternel charme suranné du studio qui s'est attaqué à tous les mythes fondateurs de l'horreur : Frankenstein, Dracula, la malédiction des pharaons, le loup garou, le fantome de l'opera, les sorcières et ici la fameuse et méconnue gorgone. Bon moment mais seulement 3 / 5 car de la Hammer j'attends toujours le meilleur
The Gorgon aborde sa créature mythologique comme une allégorie de la femme fatale qui change les hommes qu’elle regarde et ravit en pierre, allégorie qui sert ici une peinture mélancolique d’un scientifique, interprété par Peter Cushing, ne parvenant à avouer ses sentiments à celle qu’il aime. La mise en scène de Terence Fisher, des plus subtiles, veille à séparer le docteur de son assistance : leurs regards ne se croisent jamais ou à de rares occasions, leurs corps sont souvent dos à dos, comme ce plan mémorable au cours duquel Namaroff, assis, se situe à gauche du cadre et regarde hors du champ alors que Carla Hoffman se situe à droite, tous les deux nets pourtant. Le docteur apparaît tel un personnage gouverné par la peur mais qui substitue l’ignorance et l’aveuglement à l’acceptation du surnaturel. Le film met ainsi en scène une « conspiration du silence et de la peur », rejouant le cliché de la bourgade mutique dans laquelle tout se sait mais rien ne se dit ; les habitants sont d’emblée sclérosés, figés dans des postures qu’ils répètent du matin au soir, et déambulent dans des ruines qui traduisent leur désarroi intérieur. La temporalité du village semble hors du temps, suspendue, régie par un monstre lui aussi atemporel qui souffre de sa malédiction, d’une malédiction inconsciente en ce qu’elle condamne la femme à une bipolarité destructrice et stérile. Ce n’est pas un hasard si l’annonce d’une grossesse suivie de la pétrification de la mère ouvre l’ensemble, plaçant The Gorgon sous le signe d’une tragédie de la fertilité qui gangrène un microcosme incapable d’affronter ses peurs.
Après deux ans d'inaction suite à l'échec du Fantôme de l'Opéra, Terence Fisher revient travailler pour le compte de la Hammer. Son retour s'effectue sans qu'il ne se soit ramolli. Bien au contraire. On retrouve son talent indéniable pour la mise en scène. Mais surtout il parvient, aidé de la musique de James Bernard, à composer une ambiance très réussie, à la fois inquiétante, mystérieuse et envoûtante. Le film a la bonne idée d'exploiter avec une certaine intelligence le mythe de Méduse. Ajouter à cela d'excellents acteurs dont trois étoiles du studio, Peter Cushing, Barbara Shelley et Christopher Lee (ce qui n'est pas rien !) et vous obtenez un film très réussi.
Certains films dit "de série B" peuvent rivaliser avec les meilleurs. C'est le cas de cette "Gorgone", où la mythologie grecque fait irruption dans ce film anglais censé se passer en Europe Centrale. Les acteurs sont excellents, le décor très réussi, et le crescendo d'une ambiance allant vers le terrifiant, très bien géré. On peut regretter le côté "kitsch" du maquillage de la Gorgone... Mais le film mérite d'être vu.
On reste ici dans la trame habituelle des film Hammer, c'est à dire les gentils qui se protègent contre une force maléfique (aux choix: Dracula, la momie, Frankenstein...) dans une succession de scènes haletantes qui captivent le spectateur, et ça marche à chaque fois! On a affaire ici à un méchant très original et tout droit sorti de la mythologie, puisqu'il s'agit d'une gorgone (mais ou ont-ils été chercher ça?!!!) c'est à dire une femme dont des serpents sortent de la tête. Oui je sais ça parait très con à première vue, mais une fois de plus, comme dit précédemment, le suspense, l'action et la trouille mis en scène avec brio captivent le spectateur, si bien que la pilule passe très bien au final, même si le tout reste sans prétention.
Une fois n'est pas coutume, la Hammer délaisse les romans fantastiques pour s'attaquer à la mythologie grecque. Dans "The Gorgon", c'est une sœur de la Méduse qui terrorise un village en changeant les imprudents en statues de pierre. On y retrouve le trio gagnant du studio britannique (Terence Fisher à la réalisation, Peter Cushing et Christopher Lee dans des rôles importants), et le film démarre sur les chapeaux de roue, avec des séquences horrifiques efficaces. Cependant, l'ensemble s'affaiblit, virant au policier, voire au drame, et se montrant avare en scènes fantastiques, avec un scénario qui tourne un peu en rond. Néanmoins, les décors demeures superbes, et on y retrouve l'indéniable charme gothique des productions Hammer.
Durant la première demi-heure je pensais vraiment être devant l'une des meilleures productions de la Hammer, ça part d'une bonne idée Méduse une des Gorgones sévit quelque part dans un patelin allemand tout cela sous la houlette de Terence Fisher avec Lee et Cushing. Mais on regrette que La Gorgone patine dans son histoire comme si passé 30 minutes Fisher ne sait plus comment avancer son histoire mais La Gorgone reste tout de même un bon film d'épouvante avec le fameux charme gothique de la Hammer.
Il y avait certainement mieux à faire avec le mythe de Méduse. On a mis une gorgone dans un scenario pour loup-garou, la réalisation est plate et convenue, les acteurs s'ennuient, quand à Méduse, on aurait mieux fait de ne jamais la montrer (ça se justifiait par la nature même du personnage) que de nous presenter ce maquillage ridicule.
Le trio gagnant de la Hammer se retrouve une nouvelle fois en 1964 pour un film, toujours dans, une ambiance gothique, sur une créature de la mythologie grecque : la Gorgone. Mais le générique du film est assez mensonger dans le sens ou Christopher Lee n’apparait qu’aux 2/3 du film et que les personnages Paul Heist et Carla Hoffman sont au moins aussi présents que celui de Peter Cushing. Cushing incarne d’ailleurs un rôle de scientifique assez différent de ses précédents rôles pour la Hammer, ce médecin borné apparaît presque comme le « méchant » du film. C’est Lee qui endosse ici le rôle du professeur méthodique et énergique prêt à braver tous les dangers pour découvrir la vérité. Les deux rôles cités plus haut sont incarnés par une Barbara Shelley convaincante et jolie et un certain Richard Pasco efficace. Le style Hammer est bien présent avec des décors au charme particulier et des couleurs marquées surtout dans le bleu et le rouge, le film dispose aussi d’une très sympathique bande originale. The Gorgon a pourtant des passages à vide et se montre souvent moins captivant que ce que son concept pouvait promettre. Evidemment le maquillage du monstre dans la scène finale (assez réussie par ailleurs) et notamment les serpents ont été critiqués, particulièrement par Christopher Lee lui-même, mais pour moi ce n’est pas vraiment le principal défaut d’un film qu’on aurait aimé meilleur.
C'est vraiment bon de voir des films de cette trempe, Peter Cushing est, en plus, un de mes acteurs préféré. Il est tellement charismatique!!! Même si on sent le dénouement venir très tôt dans l'histoire, ce film vaut vraiment le coup et reste encore de très bonne qualité malgré les années qui passent.
Le film a été projeté lors de la rétrospective T. Fisher à la Cinémathèque française. C'est une de ses réalisations les plus réussies et les plus originales : ce n'est pas un remake de films ou de romans récents (comme la série des Frankenstein, Dracula, Sherlock Holmes et autres momies). En plus de l'épouvante, le mythe grec de la Gorgone est réactualisé dans un esprit très proche du Romantisme. Reste une aporie : une adaptation vraiment réussie devrait laisser les spectateurs à l'état de statut de pierre dans leur fauteuil... Un film qui mériterait vraiment une édition DVD. Je serais un des premiers clients.