Horace, maire de Marie-Galante, refuse de céder des terrains de sa commune pour y construire un immense complexe immobilier. Lors d’un séjour à Paris, l’épouse de ce dernier est kidnappée. Horace et ses fils se rendent sur place et mobilisent toute la communauté antillaise pour la retrouver.
Pour son premier long-métrage, Pascal Légitimus réalise une comédie d’une beaufitude assez remarquable, à grands renforts de blagues grossophobes et racistes (le "n-word" y est sans cesse rabâcher, mais comme ce sont des noirs qui le disent, peut-être que ça excuse tout…), sans parler des blackface (dont un qui n’est pas sans rappeler un des sketchs des Inconnus lorsqu’ils étaient travestis en infirmières).
En fin de compte, on comprend assez vite à quoi on a affaire, Pascal Légitimus nous fait son Francky Vincent, c’est pathétique du début à la fin, il n’y a pas une seule vanne qui sort du lot, il y est allé à la truelle avec les clichés sur les antillais, il en a foutu dans tous les coins et recoins. Mais le pire, c’est qu’il nous refait (avec la voix d’Eddie Murphy pour l’un d’eux) le coup du Professeur foldingue (1996), en se grimant en plusieurs personnages (cinq pour être précis : le vieux dégueulasse, la concierge, une guichetière de La Poste, le chauffeur de taxi et l’animateur radio).
En fin de compte, il s’est juste fait plaisir, il a pensé qu’à sa gueule et sans se demander ne serait-ce qu’un moment, si son film plaira au plus grand nombre. Il a assouvit son égo en incarnant différents personnages, en y conviant toute sa bande de potes qui y font des caméos (Melvin Van Peebles, Anthony Kavanagh, Chevallier et Laspalès, Bernard Campan ou encore Didier Bourdon), ainsi que son propre père (Théo Légitimus), sans parler de cette étonnante distribution composée de bon nombre de comédiens issus du monde du doublage, pêle-mêle, on y retrouve Med Hondo (Eddie Murphy), Thierry Desroses (Samuel L. Jackson), Maïk Darah (Whoopi Goldberg), Jacques Martial (Wesley Snipes) ou encore Jean-Michel Martial).
Antilles sur Seine (2000) est l’exemple même de la comédie à ne pas faire, préférant se reposer sur des clichés d’un autre âge, un scénario d’une vacuité affligeante et des personnages consternants. Alors, êtes vous prêt à vous faire “tropicaliser” ?
● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●