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    Des hommes
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    132 critiques spectateurs

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    Yves G.
    Yves G.

    1 460 abonnés 3 488 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 juin 2021
    Bernard alias Feu-de-bois (Gérard Depardieu) est un vieil homme rongé par la solitude, la haine de soi et des autres. L’esclandre qu’il provoque à l’anniversaire de sa sœur Solange (Catherine Frot), devant son cousin Rabut (Jean-Pierre Darroussin), conduit les trois personnages à plonger dans leurs souvenirs enfouis de la guerre d’Algérie où Bernard et Rabut avaient été enrôlés.

    "Des hommes" est d’abord un roman poignant de Laurent Mauvignier publié en 2009 aux Editions de Minuit, distingué par le Prix des libraires 2010. C’est un texte magnifique dont Lucas Belvaux, à tort ou à raison, a du mal à s’éloigner et dont il fait lire de longs extraits par les voix immédiatement reconnaissables de ses trois acteurs.

    Cette fidélité excessive au texte n’est pas le seul défaut d’un film qui en compte beaucoup. Le principal est peut-être la présence encombrante de trois monstres sacrés du cinéma français. Gérard Depardieu n’a jamais été aussi obèse, aussi lent, aussi apoplectique, en un mot aussi depardien. Son tarin est si gros (ce qui n’est pas la moindre ironie pour l’interprète de "Cyrano") qu’il finirait presque par le cacher si l’acteur n’était pas si massif. Quand il apparaît à l’écran, on a du mal à prendre au sérieux le personnage qu’il est censé jouer. C’est un peu le même problème pour Jean-Pierre Darroussin et Catherine Frot qu’on a décidément trop vus dans des rôles très proches : le bon bougre le cœur sur la main et la sœur de province un peu coincée.

    "Des hommes" n’en a pas moins une grande qualité : parler de ces « événements » d’Algérie sur lesquels le pouvoir politique et le cinéma français ont longtemps voulu jeter un voile pudique. L’affirmation un brin simpliste selon laquelle, à la différence d’Hollywood et la guerre du Vietnam, le cinéma français aurait ignoré la guerre d’Algérie, est toutefois à tempérer. Il n’en reste pas moins que les films sur le sujet sont rares et plutôt mineurs. "Des hommes" a le mérite de traiter le sujet de front – même si paradoxalement, le livre ne cessait de répéter que « il n’y [avait] pas de mots pour dire cela ». Prenant le point de vue d’hommes du rang embarqués dans un conflit qui les dépasse, il filme avec beaucoup de justesse l’ennui des cantonnements, la vulgarité des comportements auxquels cet ennui émollient conduit et le déchaînement inattendu et sidérant d’une violence inhumaine.
    Yaouad11
    Yaouad11

    1 abonné 10 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 juin 2021
    Adaptation du roman éponyme où l'on peut vivre les différents traumatismes enfouis d'anciens soldats de la guerre d'Algérie à travers les pensées de ces derniers, 40 ans après
    On assiste à un Gérard Depardieu des grands jours accompagné de Daroussin que j'ai été ravie de revoir après son superbe rôle dans le bureau des légendes
    Isabel I.
    Isabel I.

    38 abonnés 317 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 juin 2021
    Des Hommes
    Des voix pour se souvenir
    Des voix qui se croisent
    Des voix qui disent sans rien dire
    Et pourtant ce sentiment des secrets de l'horreur de cette guerre .
    Ils ont été si nombreux à vivre ces années de hontes ,à devoir vivre avec ces images irracontables... trop nombreux à ne pas pouvoir oublier, survivre avec ...
    J'ai pensé à mon père Jacques et je me suis dis que je l'aurai mieux compris si j'avais su ...mais il a gardé le silence;  ce silence qui tue peu à peu.
    GérardLeNormand
    GérardLeNormand

    2 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 juin 2021
    Très bon film plein d'enseignements à voir pour tous les âges notamment les jeunes, comment de telles atrocités ont elles pu exister de part et d'autre.
    islander29
    islander29

    863 abonnés 2 354 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 juin 2021
    Un témoignage douloureux sur ce que fut la guerre d'Algérie....Le procédé du scénario est celui du flash back, à partir des souvenirs de Jean Pierre Darroussin,, et Gérard Depardieu.....Le rôle de Catherine Froh, est plus ambigu, plus discret....
    Beaucoup d'utilisations de voix off, ce qui peut lasser par moments, mais la tension du film demeure, notamment grâce à quelques scènes fortes sur cette guerre, qui ne voulut jamais dire son nom....Les paysages sont beaux, les décors séduisants, et la musique douce accompagne la plupart des épisodes , avec un vocabulaire spécifique.....La fin est très belle, le texte lu est souvent littéraire et simple, et le film dégage finalement une émotion qui semble vécue par le réalisateur et les acteurs......Je conseille, mais sans insister...
    BFM9
    BFM9

    1 abonné 13 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 juin 2021
    Un film extrêmement poignant qui évoque une période de notre histoire peut connue et très controversée, et qui opte pour le point de vue de ces jeunes appelés de 20 ans du contingent qui se rendirent en Algérie pour le service militaire, qui découvrirent les horreurs de la guerre et et dont nous connaissons trop peu le destin. Après un début un peu long qui pose le cadre de l'histoire, notamment la vie compliquée de ces vétérans de nos jours, le film se replonge dans les années 60 en Algérie et monte en puissance avec une fin très forte en émotion qui invite à la réflexion et à se renseigner davantage sur cette période. Il existe trop peu d'oeuvres qui traitent de cette guerre sombre et de ses cicatrices, je recommande vivement donc !
    Nicole Prellier
    Nicole Prellier

    2 abonnés 13 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 juin 2021
    Comme assise confortablement dans un canapé pour une passionante lecture, j'ai dévoré cet intense documentaire relatif aux blessures de la guerre d''Algérie. A méditer ...
    max7_13
    max7_13

    29 abonnés 154 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 juin 2021
    Un film interessant sur la guerre d'Algérie, sur le traumatisme qu'ont subi ceux qui ont vécu ces "événements", sur les cauchemars inavoués, sur les non-dits, sur le passé
    Framas54
    Framas54

    15 abonnés 114 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 3 juin 2021
    La production se paie Gégé Depardieu, il faut donc qu’on le voie, et pas qu’un peu! Il écrabouille complètement le début du film. A l’inverse Darroussin sous joue, il ne dit presque rien ou alors en off. Frot est bien, oui, elle fait son boulot. La réalisation donne trop dans la lecture du livre, de longues scènes en intérieur peu éclairées..pour dire la vérité on s’ennuie parfois. Tellement de mots, presque du théâtre filmé. On pense à 1917, ou autres « vrais » films de guerre..on pense à’Z de Costa Gavras, et bien sûr des hommes ne peut pas s’y comparer. Sujet trop ambitieux pour un premier film?
    Louis R.
    Louis R.

    32 abonnés 66 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 juin 2021
    Lucas Belvaux propose à travers cette histoire narrée de la bouche des héros, une histoire poignante sur la guerre, ses victimes et surtout ses souvenirs qu'elle a laissée dans la mémoire. Gérard Depardieu, Catherine Frot et jean pierre Darroussin livrent tous les trois comme les acteurs plus jeunes une prestation remarquable et admirable !!
    Ninideslaux
    Ninideslaux

    80 abonnés 245 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 juin 2021
    Lucas Belvaux a réalisé un film ambitieux, trop peut-être, mais on sait que ce n'est pas quelqu'un qui se contente de la facilité. En tous cas, le film donne sacrément envie de lire le roman éponyme de Laurent Mauvignier!
    La jonction des deux univers (un village campagnard, aujourd'hui; la guerre d'Algérie) entre lesquels le film oscille n'est pas très réussie, et c'est cela qui le fait boiter. On a par moments l'impression de voir se dérouler deux histoires différentes.
    C'est la fête d'anniversaire de Solange (Catherine Frot, juste comme d'habitude); tous les amis partagent un déjeuner, joyeux, jusqu'à l'irruption de son frère, Bernard, que l'on appelle maintenant Feu-de-Bois, une énorme brute avinée -dans ce personnage, Gérard Depardieu se fait visiblement plaisir. Dans cette famille il y a aussi manifestement des problèmes d'argent qui ne sont pas très clairs -Belvaux aurait du élaguer;
    Les évènements sont commentés en voix off, par son cousin Rabut -Jean-Pierre Darrousin qui, comme chez Guediguian, joue un peu le sage -celui qui a suffisamment de retour sur lui-même et sur le passé.
    Chassé de la fête, Feu-de-Bois va se défouler dans la famille d'un algérien du village, qu'i insulte et terrorise. Cette fois ci, il va bien falloir que la police intervienne.
    D'où remonte cette violence? Pour Solange, c'était quand même un gentil frère, qui lui écrivait régulièrement, d'Algérie. Rabut ne le supporte plus, en raison de faits arrivés là bas, (ils se sont retrouvés dans le même secteur) qui ont eu de terribles conséquences. Et là, on rentre dans cette guerre avec un réalisme à la Schoendorffer, des séquences fortes où Belvaux essaye de ne pas être partisan, montrant à la fois le manque total de conscience politique des appelés, les harkis déchirés entre deux appartenances, et les traces laissées par cette guerre absurde et effroyablement cruelle, avec des exactions dans chaque camp... En quoi cette tragédie a t-elle forcé la descente aux enfers de Bernard, qui jusqu'au bout restera opaque?
    Yoann Zimmer et Edouard Sulpice Bernard et Rabut jeunes.
    Cela reste un film, qui par son exigence, fait honneur au cinéma français
    PLR
    PLR

    466 abonnés 1 559 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 2 juin 2021
    Il y a une réelle difficulté à déterminer si ce film se veut témoignage quelque peu historique de la Guerre d’Algérie ou plutôt narration par une fiction peu éloignée de la réalité des souvenirs (et traumatismes) des jeunes appelés de l’époque, à un autre âge de leur vie. Pour le témoignage, il aurait fallu davantage de faits et d’analyses. Pour le souvenir, il aurait fallu pouvoir suivre davantage le vécu de ces appelés à leur retour à la vie civile après cette prise de distance (enfin) avec l’Algérie coloniale laissée à l’autodétermination de sa population. En ce premier jour de sortie nationale, le film semble surtout attirer et parler à un public qui a connu cette période et vécu ces événements. Les autres spectateurs, plus jeunes, doivent se contenter pour s’y raccrocher des repères de leurs livres d’histoire (officielle). Suffisant pour suivre. Pas suffisant pour comprendre.
    Mireille Hinsberger
    Mireille Hinsberger

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 juin 2021
    Film bouleversant qui permet de nous faire sentir le drame d'une génération sacrifiée et d'une nation dévastée. Triste et nécessaire leçon d'histoire, portée par d'excellents acteurs. Merci Monsieur Belvaux !
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    688 abonnés 3 011 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 juin 2021
    La thématique de la conciliation, entendue comme l’entreprise qui cherche à réunir au sein d’un ensemble des individus isolés et opposés, occupe une place de choix dans le cinéma de Lucas Belvaux. On se souvient de l’excellent Pas son genre (2014) et du conflit qu’il représentait entre deux façons d’être et d’aimer, renvoyant à terme chaque parti de son côté après des efforts réciproques d’adaptation, également du polémique Chez nous (2017) qui incarnait la lutte intérieure d’une jeune femme qui, pour sortir de la misère, devenait le fer de lance de l’extrême-droite jusqu’à ne plus se reconnaître elle-même. Des Hommes (2021) prolonge cette thématique de façon brillante en redoublant le divorce à la fois des êtres les uns avec les autres, séparés par des histoires de famille, par la guerre puis par le traumatisme, et de l’être avec lui-même, incapable d’accéder à l’unité. Le désordre intérieur donne lieu à un éparpillement du récit et un choc de voix qui adoptent ainsi en principe de composition la narration du roman de même nom de Laurent Mauvignier : le film est constitué d’une suite de flashs qui déstabilisent la lisibilité des personnages et de leurs enjeux et privilégient ainsi l’opacité, la densité, le caractère insondable d’intériorités auxquelles nous n’avons accès que par bribes. Lucas Belvaux réussit le petit exploit de donner vie à une forme bigarrée, imparfaite et en cela parfaite pour transposer au cinéma l’œuvre littéraire : tout trébuche, tout titube et se confond. Nous sommes à l’unisson des pulsations cardiaques et mémorielles de ces individus fantomatiques, ombres d’eux-mêmes ; leur prénom a aussi disparu, remplacé par un sobriquet dont l’origine est tue ou demeure insatisfaisante. Et pour retranscrire cette guerre qui n’en est pas une, comme l’affirment les soldats, le cinéaste s’écarte des codes et des passages obligés du genre pour capter une errance volatile et cauchemardesque qui, pourtant, sait se raccorder au physique et à la dureté du monde quand il le faut. Il dirige ses acteurs à la perfection, risque l’outrance initiale d’un Gérard Depardieu ou l’effacement d’une Catherine Frot pour mieux, quand les bruits viennent à cesser et que s’installe la nuit, saisir leur angoisse profonde devant des images que l’on ne voit pas et des mots qui ne sauraient dire. Un immense long métrage, fort et âpre, un témoignage capital sur la guerre d’Algérie.
    mat niro
    mat niro

    354 abonnés 1 824 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 juin 2021
    Le film commence par une scène mémorable où Bernard (Gérard Depardieu) s'invite à l'anniversaire de sa soeur Solange (Catherine Frot), lui offrant une broche avec de l'argent volé à sa mère. Va s'en suivre une bagarre suite à laquelle chaque personnage va faire un retour dans le passé avec la Guerre d'Algérie. Lucas Belvaux montre avant tout le destin d'un homme brisé avec un côté narratif sur les atrocités vues par Bernard et son cousin Rabut (Jean-Pierre Darroussin). Avec une mise en scène sobre, le cinéaste restitue à merveille l'horreur de cette Guerre du côté des appelés français mais aussi des Harkis. Une oeuvre poignante et utile montrant qu'une petite étincelle peut raviver les démons du passé.
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