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Emmanuel Cockpit
61 abonnés
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3,0
Publiée le 29 mars 2024
Lucas Belvaux est un auteur qui réussit dans des genres aussi différents que « Pas son genre » et « Rapt ». Ici il a voulu démontrer avec force et sensibilité la souffrance vécue par les appelés pendant les « évènements » d’Algérie. Raconté avec pudeur par la voix off de Gérard Depardieu et de Jean-Pierre Darroussin, le metteur en scène immerge le spectateur dans le bourbier du passé et la violence encore présente du présent. La réalisation est cependant trop littéraire, Lucas Belvaux filme l’ennui, la violence, la culpabilité, presque comme un documentaire, il manque une force pour appuyer le désastre de ces situations. Les alternances entre présent et passé ne permettent pas aux acteurs du présent d’interpréter leurs personnages de manière complète. On attend à chaque instant quelque chose de plus puissant sans que cela vienne.
De Lucas Belvaux (2021) Un film puissant sur les ravages de la conscience par la guerre , sur sa déshumanisation et la difficulté voire l'impossibilité de se reconstruire ! C'est puissant, plutôt bien documenté voire un peu trop démonstratif. Très bien joué et porté par le grand acteur qu'est Gérard Depardieu. Autant un plaidoyer sur l'absurdité de la guerre et la négation au travers elle de toute humanité. plus encore que la plaie encore ouverte d'une page de l'histoire de France. Catherine Frot en femme brisée et pudique tout comme Jean-Pierre Darroussin sont aussi formidables.
Un film interessant sur la guerre d'Algérie, sur le traumatisme qu'ont subi ceux qui ont vécu ces "événements", sur les cauchemars inavoués, sur les non-dits, sur le passé
Énormément de bavardages qui font malheureusement que ce film est un supplice à suivre. D'innombrables descriptions orales des scènes en fixant la caméra sur le regard perdu des narrateurs/acteurs. Est ce de la radio ou du cinéma ? C'est la grosse faille de ce film, ne pas avoir su montrer donc le spectateur peut décrocher. 2,4/5
Un drame qui nous replonge dans le conflit algérien et dans les traumatismes qui l'ont suivi. Pas mal fait mais une impression de déjà vu tout de même.
Bien sûr, je reste attentif et passionné par ce qui concerne la guerre d’Algérie et ceux qui comme moi, ont vécu cette époque vieillissent…je suis parmi les plus jeunes et…………………… C’est un film sur le «lourd silence » qui accompagne la vie de ces appelés d’Algérie et les séquelles secrètes et profondes au fond de chaque être……… J’ai trouvé ce film inégal, plutôt juste sur ce qui retrace, la vie des jeunes soldats en Algérie…. mais franchement « lourd et caricatural » sur les 60 ans plus tard!!! Ne pas oublier que chacun a vécu « sa » guerre d'Algérie
un bon film de L.Belvaux. la narration en aller retour présent/ guerre d Algérie.. donne du rythme au film .la première scène donne le ton de l'atmosphère . haineuse voir violente. ..les voix off de lecture des lettres dont un peu trop nombreuses...
Quand le passé vous poursuit pour la vie et tout ces secrets de famille , cette guerre qui a tellement laissé de traces. Voilà un beau film réalisé par Lucas Belveaux .
Chez Arthur Rimbaud : …il y a un oiseau, son chant vous arrête et vous fait rougir. Il y a une horloge qui ne sonne pas. Il y a une fondrière avec un nid de bêtes blanches. Il y a une cathédrale qui descend et un lac qui monte…
Au cinéma, il y a
La moustache de Clark Gable et celle de Charlot. Il y a en Bretagne, du côté de Pont Aven, Jean Pierre Marielle qui aime les fesses rondes comme des galettes. Il y a Jean Gabin qui conduit une locomotive en noir et blanc dans un film de Jean Renoir de 1938. Il y a Bérenice Bejo elle aussi en noir et Blanc et Leila Bekhti en couleurs. Il y a Les yeux pétillants de Gérard Philippe sur la poitrine de Gina Lollobrigida. Les frasques et les cascades de Bébel, la voix de Charles Denner dans un film de François Truffaut.
Et puis il y a la petite Manon des Sources , Emmnuelle Béart et son père acharné, tendre et Bossu incarné par Gérard Depardieu.
Dans la peau de l’amant de Miou Miou dans « les valseuses », dans la peau de l’amant de Catherine Deneuve quand est passé « le dernier métro », dans la peau de l’amant de Fanny Ardant, « la femme d’à côté », dans la peau de l’amant de Sophie Marceau en 1911 du côté de Fort Saganne en plein désert… Et puis, délaissant Carole Bouquet, sa femme trop belle pour lui, dans la peau de l’amant de Josiane Balasko, Il y a Gérard Depardieu
Sur une scène, dans le costume de Tartuffe ou dans celui de Boudu. Attablé chez le pâtissier Ragueneau spécialiste des tartelettes amandines et plus tard sous le balcon de Roxane avec Christian ou bien tombant de la lune devant De Guiche, Il y a Gérard Depardieu
Parmi « les hommes », il y a le frère de Solange, il y a le frère de Reine, il y a Gérard Depardieu, et sous les étincelles, les braises d’un « feu-de-bois ».
C'est un film étrange, mais intéressant. Le hic c'est qu'on est un peu perdu entre les flash-backs mêlant plusieurs époques et les personnages dont la ressemblance jeune-vieux ou passé-présent est difficile à repérer. Heureusement les voix restent les mêmes. Ce film nous parle de la guerre d'Algérie de façon subtile pour nous rappeler les traumatismes qu'elle a engendrés. A voir pour le trio Depardieu, Darroussin, et Frot et l'ambiance générale du film.
Le souvenir de la guerre d'Algérie est redevenu un sujet politique d'actualité entre travail de "mémoire objective" ou repentance d'un coté de la Méditerranée , et instrumentalisation victimaire et apologie sans nuance du Front de Libération qui, malgré une histoire mouvementée de près de 70 ans, reste encore aujourd'hui le pilier du statu quo politique en Algérie.
On s'attendait donc à un récit intelligent et nuancé... Au lieu de quoi, L. Belvaux nous livre une description à la serpe des traumatismes qu'ont pu connaître une génération de conscrits, honteux de leurs actions innommables. Le film passe sans doute à coté de sa cible d'abord en adoptant comme personnage principal un garçon déjà "atteint" avant même de partir en Algérie, ensuite en confiant ce rôle à Monsieur Depardieu qui, mis à part quelques gueulantes, nous livre des contemplations introspectives boursoufflées de suffisance...
Certains des anciens conscrits du film parviennent à "faire avec" leurs souvenirs tus ; ce n'est pas le cas du personnage incarné par Depardieu, mais on ignore presque tout de ce qui lui est advenu entre le milieu des années 1960 et l'âge -autour de 70 ans- où on le trouve au cours du film. Dommage, car ça aurait peut-être aidé à comprendre ce personnage, clé du film...
Impatiente de voir ce film, j'avoue ma déception! le nom que je retiendrai, le seul à mon sens qui donne le poids de la douleur à cette horreur c'est J.P Darroussin, excellent comme toujours ! le film manque de profondeur et ne lève pas le voile épais encore sur la guerre d'Algérie. Des longueurs et un récit monotone par G.Depardieu qui n'est pas à la hauteur de ce à quoi il nous a si souvent habitué. Un film qui veut dire quand il faudrait crier ! Pour le sujet et J.P Darroussin ce sera un 3/5
Un film extrêmement poignant qui évoque une période de notre histoire peut connue et très controversée, et qui opte pour le point de vue de ces jeunes appelés de 20 ans du contingent qui se rendirent en Algérie pour le service militaire, qui découvrirent les horreurs de la guerre et et dont nous connaissons trop peu le destin. Après un début un peu long qui pose le cadre de l'histoire, notamment la vie compliquée de ces vétérans de nos jours, le film se replonge dans les années 60 en Algérie et monte en puissance avec une fin très forte en émotion qui invite à la réflexion et à se renseigner davantage sur cette période. Il existe trop peu d'oeuvres qui traitent de cette guerre sombre et de ses cicatrices, je recommande vivement donc !
Un beau film sur un sujet toujours aussi sensible aujourd'hui, loin des manichéismes, simplifications et idées toutes faites tout en ne dissimulant rien des complèxités de cette guerre, de toute les guerres. Toute la distribution, la mise en scène, la photo... est au rendez-vous. Du vrai cinéma.