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Max Rss
196 abonnés
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4,0
Publiée le 31 août 2012
Tout commence dans une gare: Julien jeune garçon de 12 ans s'apprête à prendre le train qui le mènera vers le collège catholique où il étudie, en compagnie de son frère ainé. Nous retrouvons toutes les pratiques de ces institutions religieuses: la prière, le catéchisme, la confession... Un nouvel élève arrive dans la classe de Julien: le petit Jean. Au début l'austérité est de mise entre les deux enfants, mais progressivement ils vont se lier d'amitié, avant que Jean ne soit arrêté par la Gestapo... ce qui nous emmène vers une scène finale émotionnellement difficile et boulversante. "Au revoir les enfants" a des ressemblances avec les films précédents de Louis Malle: la collaboration, racontée par le cinéaste dans "Lacombe Lucien" et la relation fusionnelle entre la mère et le fils, que l'on a observé dans "Le Souffle au coeur". Ce film est en partie autobiographique car Louis Malle a lui même été pensionnaire dans un collège catholique. Ce film fut un véritable triomphe critique et public, Louis Malle l'a souvent considéré comme son oeuvre la plus personnelle, à juste titre d'ailleurs, puisque la dernière réplique en voix off est prononcée par Malle lui même. Un Lion d'Or à Venise en 1987 amplement mérité...
Un film touchant sur l'amitié qu'on deux enfants dans un collège privé catholique ; amitié qui ne verra plus jamais le jour suite à la déportation de l'un des deux par la Gestapo. En partie autobiographique des souvenirs de Louis Malle, c'est un évènement qu'il a vécu bien qu'il y est une part de fictif dans le film. J'ai eu un petit pincement au cœur à la fin.
" Au revoir les enfants " est un film très complexe a analyser car très profond. Malgré quelques longueurs, le film se détache des autres que j'ai pu voir concernant le même sujet car il est filmé d'un point de vue différent. Ce film est essentiellement narratif : il raconte l'histoire d'une amitié fusionnelle entre deux jeunes garçons, et situé dans le contexte qu'on connait, l'oeuvre prend une certaine ampleur. La fin du film nous laisse totalement bouche-bée car on ne s'y attend vraiment pas : on comprend aussi certaines choses, on tombe sur le cul. Mais si je n'ai accordé que trois petites étoiles à ce film, c'est certainement car on attend de lui qu'il nous éclaire davantage, qu'il nous dise d'avantage de choses ( et même ce titre est dérangeant, car on ne le comprend qu'avec la chute. ) Le film ne souffre d'aucune véritable longueurs, le jeu d'acteur est très bon mais on pourrait reprocher à ce film de se limiter à la description et au " champ de la caméra. " Néanmoins, Louis Malle fait tout son possible pour transmettre l'émotion et y arrive : on ne décroche ni de l'histoire, ni des personnages. " Au revoir les enfants " reste une oeuvre bouleversante, à voir absolument pour ceux qui sont tentés et aiment ce genre de film, à voir simplement pour apprécier la beauté du cinéma, car ce film lui rend bien hommage.
Film très connu que je ne découvre bizarrement que très tardivement que le réalisateur considére comme son oeuvre la plus personnelle. C'est difficile de penser le contraire, déjà tout simplement parce que c'est en très grande partie autobiographique, ensuite parce que dans nombre de ses films antérieurs Louis Malle avait déjà abordé plusieurs des thématiques, notamment "Le Souffle au coeur" et "Lacombe Lucien", évoquées ici donnant ainsi l'impression qu'"Au revoir les enfants" est une synthèse de tout cela et, bien que ce ne soit pas sa dernière oeuvre, une sorte de testament. Donc l'événement qui y est relaté a fortement marqué la mémoire du cinéaste comme le montre une très grande partie de sa filmographie. La réalisation est classique mais se permet quelques belles envolées comme la séquence dans la fôret, la projection ou la leçon de piano, et évite le manichéisme pour preuve la séquence dans le restaurant. Une oeuvre sensible, intelligente et profonde.
Un film simple mais poignant dont l'action se déroule dans un pensionnat catholique français sous l'occupation allemande. Louis Malle joue exploite habilement le double aspect que peut engendrer un tel scénario. En effet, on retrouve d'un côté l'innocence propre à l'enfance et de l'autre, le sèrieux et les souffrance liés à la guerre. Le message de tolérance véhiculait par le réalisateur fait mouche et on pardonnera une réalisation trop classique, voier maladroite.
Attention, ma critique contient des spoilers. Je vous déconseille de la lire si vous n'avez pas vu le film. C'est le premier film de Louis Malle que je vois et il semble assez évident qu'il s'agit, même pour quelqu'un qui découvre son cinéma comme moi, d'un de ses films les plus personnels, qui lui tenait le plus à cœur. Ce que j'ai apprécié dans Au revoir les enfants c'est que Louis Malle arrive à reprendre le point de vue de l'enfant qui ne comprend pas vraiment la guerre, qui la voit à travers des fenêtres d'écoles, lorsqu'il entraperçoit un officier allemand discuter avec un prêtre de son école, qui la voit lorsqu'il y a des alertes et qu'il faut se réfugier dans la cave, etc. C'est très bien d'être reparti de ce point de vue là, de celui de l'enfant, qui a sa vie normale d'un écolier mais dont tout d'un coup cette normalité est bousculée par la guerre. Sauf que lui ne sait pas vraiment les enjeux de tout ça. Il va le découvrir progressivement. Alors c'est vrai que du coup le film parait un peu long car le film développe la vie quotidienne de ces deux enfants durant la guerre mais en même temps c'est aussi des passages inévitables pour justement nous permettre de bien apprécier le film.
Je me rappelle encore le silence dans la salle lorsque les lumières se sont rallumées. nous étions en 1988 si ma mémoire est bonne, le film venait de faire un hold-up aux Césars. L'air était plus pesant que la place du Capitole en plein juillet. Nous sortions, gênés de croiser nos regards, les yeux bien souvent humides d'émotion et de révolte. Le visage de Julien, main levée pour un dernier adieu à son ami déporté a brûlé nos rétines jusqu'à notre dernier souffle. Depuis, chaque écran de cinéma me renvoie cette image à jamais gravée au plus profond de moi. Louis Malle faisait passer le plus émouvant message avant sa disparition ; Au revoir les enfants est le film le plus fort à propos de la Shoah, celui qui met le doigt sur la révoltante furie qui a envoyé à la mort tant d'innocents. La pureté des cadrages, la simplicité de la lumière, la force des portraits, tant de discours évités dans un regard, une tension du visage ; Louis Malle nous démontrait alors la maîtrise parfaite qu'il vait de son art. Son scénario se lit comme une pièce de théâtre ; sa mise en scène est d'une fluidité quasi parfaite ; Au revoir les enfants, vous l'aurez compris, est à mon avis non seulement LE film qu'il faut voir sur le sujet, mais également l'un des joyaux les plus précieux du cinéma français du XXème siècle.
Un grand classique du cinéma français. Louis Malle avec "Au revoir les enfants" montrent de manière très juste le quotidien d'un internat pendant l'occupation. Et c'est avant tout celui d'un internat en tout temps : chamailleries en élèves, bruits de dortoirs, troc au marché noir, éloignement des familles etc. L'occupation est assez tabou, on en parle pas trop. Mais face à l'innocence des enfants on est inévitablement confronté à cette guerre. C'est là que l'on découvre aussi bien la résistance que la collaboration, sans édulcoration. Un très beau film
Ce film commence sur le quai d'une gare : Julien, 12 ans, repart en pension loin de Paris en guerre, loin de sa mère aussi. Plus tout à fait enfant, mais pas encore adulte, il repousse les baisers de sa mère avant de s'accrocher à elle une dernière fois. Chez les Pères, on accueille 3 nouveaux élèves, parmi eux, un enfant de l'âge de Julien, il s'appelle Jean Bonnet. Il est brillant, passionné de lecture et de maths, et un peu mystérieux aussi. Les 2 garçons s'observent, hésitent entre se détester ou devenir amis. Et puis les brèches s'ouvrent, chacun se révèle doucement à l'autre, et l'amitié fleurit alors sans aucune barrière. Sauf que c'est la guerre, que les Allemands sont partout, et que Jean Bonnet s'appelle Jean Kippelstein. "C'était il y a plus de 40 ans, mais je me rappelle chaque seconde de ce matin de janvier 1944", dit Louis Malle d'une voix pleine d'émotion. Nous non plus nous ne pourrons pas oublier le regard de ces enfants victimes de la barbarie. Un grand film !
Un chef d'oeuvre d'émotions ! Louis Malle signe là un film très personnel librement inspiré d'un évènement tragique ayant marqué son enfance... La reconstitution de cet évènement est remarquable, le réalisateur se penchant sur le quotidien des pensionnaires d'un lycée catholique de province. Au revoir les Enfants est un hymne à l'amitié qui évite d'une manière particulièrement habile et sincère la décharge de pathos que le sujet présupposait. Les jeunes acteurs sont excellents, la liberté de ton est palpable en même temps que le film témoigne d'une grande élaboration scénaristique. Pas grand-chose à redire au sujet de ce drame absolument bouleversant, si ce n'est que le redécouvrir aujourd'hui est nécessaire : car Au revoir les Enfants est non seulement une fiction émouvante et passionnante sur deux amis mais aussi une leçon historique digne du plus beau Devoir de Mémoire. Essentiel et universel, le classique de Louis Malle est peut-être - bien qu'il ne l'aborde pas tout à fait directement - l'un des plus beaux films sur la Shoah. Sublime.
1944, dans un collège catholique, le jeune Julien voit arriver en cours d’année un jeune camarade fier et secret : Jean. Ils finiront par devenir ami, il finira par découvrir, malgré tous les non dits la judéité de son ami. Un jour la Gestapo débarque pour une rafle d’enfants. Inspiré par un souvenir de jeunesse, Louis Malle s’était juré de traiter ce fait divers autobiographique dans un film. Il lui fallu 40 ans. Dans la réalité, il assista à cette rafle, mais ne fût jamais ami avec un des raflés. Lion d’Or à Venise et multi césarisé ; ce film cumula les prix en 1987 et 1988. Louis Malle parvient très bien à nous montrer la cruauté de l’occupation à travers les yeux de ces pré adolescents. On suit le quotidien très perturbé de ces enfants : bombardements, malnutrition, marché noir, peur du soldat allemand, la gestapo,… Les enfants se révèlent avoir une capacité d’adaptation énorme même dans les situations les plus extrêmes ; ils conservent même une forme de cruauté entre eux. Et puis on voit les petites lachetés des adultes au quotidien comme les petits actes de résistances passives. Un film bien meilleur et plus fin que « La rafle » sorti cette année. La scène finale, très émouvante, elle, ne tombe pas dans la facilité larmoyante. Par contre aucun de ces enfants ne fera carrière dans le cinéma ou le théâtre, n’étaient-ils pas assez bon comédiens ? Je pense que c’est là une faiblesse du film. Un film de sensibilisation très bien adapté au jeune public… Montrez le à vos enfants…