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Axel Janvier
64 abonnés
8 critiques
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3,5
Publiée le 9 juin 2022
Film que j'ai trouvé difficile/austère, mais intéressant. Très bonne musique. J'ai pensé à 29 palms, de Bruno Dumont, mais aussi à Only god forgives, de Nicolas Winding Refn (nocturne et peu bavard). spoiler: J'aime beaucoup le plan vers 21 minutes (les cheveux de Célia au premier plan). Et, vers 1h18, il y a un bruit de vent que j'ai reconnu, car je l'avais moi-même utilisé pour un film. Ce qui m'a le plus marqué dans ce film, c'est le sentiment d'oppression (la musique y fait beaucoup), qui semble habiter les personnages. Je me suis souvenu du mot de Hobbes : l'homme est un loup pour l'homme/homo homini lupus.
"La fatalité d'un drame où les pulsions se déchaînent (...) Chez Karabache, l'action reste allusive, le hors-champ constant et menaçant " (Michel Amarger - Africiné Magazine)
on est pris depuis le début par une tension latente, ça ne laisse pas indifférent même si je n'ai pas tout compris tout de suite mais les images et sons restent dans la tête.
Christophe Karabache affirme plus que jamais le courage de sa liberté en bouleversant l'écriture traditionnelle du cinéma. Et ce, en toute humilité et avec cette sensibilité qui n'appartient qu'à lui. L'histoire intemporelle d'UltravoKal s'inscrit dans cette urgence, si chère au cinéaste, de dire, de dénoncer les dangers du pouvoir et témoigner des ravages de la soumission. Dans ce nouvel opus, le western est brillamment revisité pour nous faire voyager sur les routes désertes d'un monde poétique, où le langage des corps meurtris et la profondeur des silences en disent plus que les mots. Avec son sens de l'esthétique qui marque dans l'instant la chair et pour longtemps l'esprit du spectateur, l'univers de Christophe a la rare magie pasolinienne d'illuminer le désespoir et de le faire tendre, malgré tout vers la vie.