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GéDéon
85 abonnés
514 critiques
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3,5
Publiée le 27 avril 2023
Denys de La Patellière signe, en 1958, une excellente satire de la bourgeoisie industrielle et financière. Même si la réalisation est très académique, la présence de grands acteurs de l’époque rend le film captivant. On retrouve Jean Gabin très sobre dans son rôle de patriarche autoritaire et Pierre Brasseur qui joue le vilain petit canard de la famille complètement excentrique et débauché. Mais les seconds rôles sont également parfaits (Jean Desailly, Bernard Blier, etc.). Ajoutez à tout cela les dialogues de Michel Audiard, une intrigue dramatique plus une critique sans faille du capitalisme exacerbé, et on obtient une œuvre de qualité. Bref, un vrai classique.
un grand film ,des années 50, un grand jean Gabin, avec une pléiade de grands acteurs et actrices, des dialogues de Michel Audiard, du grand cinéma en déplaise aux réalisateurs de la soi-disante nouvelle vague.
Du grand Gabin!! Très bien joué, moeurs bien étudiées, hypocrisie et affaires au rendez vous. Bien sûr, forcément un peu caricatural !! Malheureusement toujours d'actualité mais en pire, mondialisation oblige !!
Un vieux film tourné en noir et blanc et comptant Jean Gabin dans sa distribution est-il nécessairement un bon film ? Hélas non.
Les "Grandes Familles" se prétend une adaptation du roman de Druon, mais ne met en image qu’un bref épisode de ce qui est, à l’origine, une véritable saga familiale et roman à thèse sur la destinée que l’on peut, sans déchoir, mettre dans sa bibliothèque à côté des Buddenbrook de Thomas Mann, œuvre qui fouille de façon intime et sans complaisance une galerie des personnages complexes, souvent odieux, mais finalement attachants.
Le film réduit tout cela à des vagues silhouettes (pauvre Professeur Lartois, totalement caricaturé) bien inutilement jouées par des Sôôôciétaires de la Côôômâââdie Françèèèèèse, comme aurait dit les Inconnus.
Seuls Jean Desailly et Pierre Brasseur parviennent à imposer un ton, une profondeur, ou au moins une exubérance dans le cas du second. Bernard Blier est excellent, mais son rôle est réduit à rien par le scénario (dans le roman, il est un enfant issu de la pauvreté la plus sordide qui deviendra ministre !)
Les autres ne font que tapisserie ; quant à Gabin, il est hélas déjà coincé dans ce personnage sans facette et à la personnalité monolithique qui caractérise presque toute sa filmographie d’après-guerre (Depuis la Bandera, la Grande Illusion, quelle chute ! Heureusement qu'il y eut le "Chat" !). Il aurait d’ailleurs été bien incapable, se dit-on, de jouer la décadence sénile du personnage tel que le décrit le roman. Ajoutons à cela, une mise en scène à plat, une bande musicale pompeuse, des dialogues pourtant signés Audiard mais qui sonnent souvent à côté…
Je n’aurais qu’un conseil concernant ce film : oubliez-le complétement et lisez le roman !