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selenie
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3,0
Publiée le 13 novembre 2019
Costa Gravas prend pour argent comptant tout ce qu'il a dû lire dans le livre de Yanis Varoufakis et en premier lieu l'extrême auto-satisfaction de cet ex-ministre. Varoufakis ne se remet jamais en question, et le cinéaste non plus. Le soucis dans une telle affaire politico-financière c'est que la lecture unilatérale des faits repose sur un point important : croire une seule et même personne sur l'échiquier européen. Au final, le rendu est surtout d'une grande démagogie, ludique certe mais démago et manichéen sans aucun doute. Si seulement c'était si simple ! On se focalise donc sur le reste, l'arrière-plan et si on veut apprécier un temps soit peu le travail on se doit d'accepter la dimension pédagogique du film. Site : Selenie
Très instructif sur la manière dont est dirigé l'Europe. spoiler: Les gus de la BCE sont à claquer ! Celles et ceux qui aiment Costa Gavras doivent voir Adults in the room, Ce film mérite d'être vu, vraiment. Pas du tout austère comme on pourrait le penser d'un tel sujet. Pas besoin d'être expert financier pour comprendre les rouages de ces négociations voire machination. Les acteurs sont très bons, Scotché du début à la fin. Comme cela a déjà été dit c'est une tragédie Grecque à l'heure de l'Europe.
Le dernier film de Costa-gavras que j'ai vu, Eden à l'ouest, remonte déjà à dix ans (pas vu Le capital). Et je n'avais pas aimé. Il renoue (un peu) aujourd'hui, sur le fond et sur la forme, avec ce qui a fait son succès. Si on est bien loin de Z, L'aveu, Missing ou même Music Box, cet Adults in the room est plutôt réussi, sans atteindre toutefois les sommets des films précédemment nommés. La mise en scène est solide, le scénario (assez) convaincant. Pour parler de la crise grecque qui a secoué l'Europe (et qui plonge toujours le pays dans les difficultés), il adapte le livre témoignage du charismatique ministre des finances de l'époque Yanis Varoufakis. Celui-ci est largement mis en avant, à la limite de l'hagiographie et du manichéisme. Le gentil ministre qui veut sauver son pays contre les méchants européens qui veulent le détruire. L'ensemble éclaire malgré tout quelque peu sur les évènements (si tant soit peu que tout colle à la réalité). Au final, un bon thriller politique, rythmé et bien interprété, qui finit par être très prenant. Plus intéressant que passionnant.
Un excellent film, avec une musique qui finit par nous envoûter et nous transporter dans un monde sans pitié. Une lumière crue jetée sur les pratiques "démocratiques" en Europe Un film à voir absolument Merci
Déçu par ce film de Costa Gavras. La caméra est fort bien utilisée, les plans choisis plutôt spectaculaires. Mais pour le reste.... On tourne en rond dans une démonstration sans fin avec un bon quart d'heure en trop. j'attendais beaucoup mieux qu'un cinéma bavard qui joue la comedia dell'arte. Au final, Costa ne démontre rien. La parodie tourne sur elle-même comme une marionnette... Et puis s'en va sans laisser de traces.
Super film pour comprendre la crise grecque, loin des clichés souvent véhiculés par les médias. Les deux acteurs principaux nous font vivre avec intelligence, justesse et respectabilité, toutes les péripéties de cette crise, à travers leurs engagements à la fois vis à vis de l'Europe et de leur peuple, première victime de la situation.
Costa-Gavras se faisait rare au cinéma depuis de nombreuses années. Hélas, car rares sont les cinéastes de notre temps à avoir autant de choses à dire sur le monde. En l’occurrence, le mythique réalisateur de "Z" ou de "La main droite du diable" s'attaque au sujet très délicat de la crise grecque. Tous les personnages politiques y sont. De Sapin, en passant par Macron, Merckel, Dragui, Lagarde et naturellement les controversés gagnants grecs du parti SYRISA. Ils s'appellent par leur prénom, et campent chacun dans leur position dont la radicalité et l'inflexibilité donnent à voir une image pitoyable du fonctionnement de la démocratie en Europe. Costa-Gavras avait-il pour intention de renforcer la défiance déjà généralisée de l'Europe et de ses institutions ? Ce n'est pas si sûr, même si le point de vue du cinéaste ne fait pas dans la dentelle.
"Adults in the room" donne à voir une gouvernance européenne totalement immature. La psychologie sociale de base hante ces rapports humains où la dimension de l'intérêt général et des peuple qui ont voté pour leurs représentants est loin d'être au cœur des préoccupations des gouvernants. Le sujet central pour les décideurs demeure celui de leur éventuelle conservation du pouvoir et surtout celui du lobby des banques. En réalité, le pouvoir n'appartient pas au champ du politique et on sait que les élus de gauche grecs devront céder à la pression européenne. Le pouvoir est rangé du côté des très hauts fonctionnaires qui sont aux ordres des banques, peu scrupuleuses d'avoir endetté la Grèce à ce point et de servir la facture des intérêts au peuple qui croule survit à peine dans la pression à toujours plus d'austérité.
Costa-Gravas montre avec force le risque d'une bascule de l'Europe dans l’extrémisme et le populisme. Le film sonne comme un avertissement sévère à nos gouvernements de repenser les systèmes de gouvernance, de tenir compte du mandat que les électeurs leur donnent et de donner la voix aux petites gens méprisées par le capitalisme béat. En ce sens, "Adults in the room" est plus qu'un grand film. C'est une leçon de politique et de démocratie pour chacun d'entre nous.
Plaidoyer pour son pays natal – la Grèce – écrasé sous le poids de la dette, Adults in the room est une œuvre forte qui nous plonge au cœur des tractations entre le gouvernement d’Alexis Tsipras et la Troïka européenne. Bien entendu, en adaptant le livre de Yanis Varoufakis, Costa-Gavras adopte clairement le point de vue de l’ancien ministre des finances grec et donc d’une certaine gauche qui a voulu renverser la table en Europe. Si vous êtes donc farouchement pour l’Europe des technocrates et de la rigueur budgétaire, ce long-métrage n’est évidemment pas pour vous. En tant qu’œuvre purement politique, le métrage ne pourra jamais faire l’unanimité. Pourtant, il s’agit d’un excellent film politique qui adopte la forme du thriller, comme autrefois Z. Rien de nouveau sous le soleil puisque Costa-Gavras n’est pas là pour faire dans la nuance. Il souhaite simplement dénoncer une imposture démocratique, celle d’une Europe dirigée par des gens non élus, tous adeptes d’un même discours univoque. Le cinéaste dénonce également la volonté d’imposer aux peuples des décisions douloureuses, alors qu’elles sont la résultante d’une gestion précédente absolument désastreuses. En gros, il s’agit ici d’un constat d’échec, de tous les côtés. Les populistes ne peuvent que mentir à leur électorat puisqu’ils ne peuvent concrètement rien changer au système, tandis que les institutions européennes ne parviennent plus à masquer qu’elles sont au service d’un système financier globalisé et non au service des peuples. Cette situation inextricable est particulièrement bien saisie et montrée ici. Elle ne doit pas conduire à détruire l’Union européenne, mais bien à la réorienter vers une autre organisation, plus soucieuse des peuples, au risque de sa propre implosion (qui ne saurait tarder d’ailleurs, tant les coutures craquent de partout, et ce n’est pas nécessairement une bonne nouvelle).
Au début je n'accrochais pas puis j'ai compris tout ce jeu politique qui m'irrite, pour arriver à demander l'avis du peuple grec dont on ne tiendra pas compte .... l'Europe met la pression à tous les peuples pas étonnant que ça aille si mal partout ! Et ce n'est pas fini....
Film très intéressant sur le fonctionnement de la troïka composée des experts représentant la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international.
Des acteurs excellents pour un sujet qui date de 2015, l’élection de syriza en Grèce, l’arrivée d’Aléxis Tsípras et de son équipe au pouvoir. Une chronique relatant les 6 premiers mois de gouvernement et de bras de fer avec les instances européennes, Yanis Varoufákis le ministre des finances grecques, charismatique, patriote avec de grandes capacités aux discussions internationales, qui se heurte à la mise en pièce de son pays programmée par des fonctionnaires européens sans scrupules. Des second rôles comme Christine Lagarde, Michel Sapin et Emmanuel Macron, merci à Costa Gavras de nous faire partager ce point de vue documenté et rafraîchissant.
Ce n'est pas un film de divertissement, c'est le recit de la Grèce écrasée par l'Europe dans tout ce qu'elle a de détestable quand la démocratie est bafouée par elle le FMI et la BCE. Merci au megamar de Besançon de passer ce genre de film en VO et VF. nous n'étions que 4 un samedi séance de 16h merci de persévérer.