Derniers Avis sur Marjaavaan

"Marjaavaan" rappelle ces vieux films des années 80. Il y a de l'amour, du drame, de l'action et de la vengeance, mais aussi plein de clichés et de stéréotypes. Comme ils disent là-bas, c'est un Masala. L'histoire se déroule dans l'un des quartiers les plus pauvres de Mumbai avec Narayan Anna qui est l'homme fort du coin. Il possède une armée d'hommes et est plus puissant que la police. Son plus fidèle serviteur est Raghu, un orphelin qu'il a pris sous son aile quand il était petit. Vishnu, le véritable fils de Narayan Anna est très jaloux de cette relation en plus d'être complexé par sa petite taille qui ne l'empêche pas de semer la terreur. Les deux se détestent et il suffirait d'une étincelle pour que tout explose entre eux. Raghu rencontre Zoya, une muette du Cachemire et va tomber sous son charme. Vishnu va profiter de cette opportunité pour l'atteindre indirectement. L'histoire de Milap Zaveri est prévisible et manque souvent de cohérence tandis que les dialogues sont un peu kitsch tout comme les scènes d'action qui sont décevantes. Malgré tout le film offre de bons et beaux moments. La romance, par exemple, fonctionne bien, mais si elle est très courte. Elle est bien mise en valeur par une bande-son très agréable avec quelques superbes chansons comme "Tum Hi Aana" qui est l'une des plus belles de l'année 2019. Le climax du film est pour moi ce moment clé que l'on voit dans le clip de cette chanson et qui a été largement mis en avant lors de la promotion du film. À ce moment-là, le film est vraiment bien malgré tous ses défauts. Après ça, c'est moins le cas. La vengeance qui met longtemps à venir n'est pas vraiment à la hauteur, ce qui donne une dernière partie plutôt ennuyeuse. Finalement, l'exécution est un peu faible et le film se repose uniquement sur son casting pour sauver les meubles. Sidharth Malhotra et Riteish Deshmukh sont convaincants tandis que Tara Sutaria est superbe et attachante. Au final, "Marjaavaan" est pas mal même s'il est difficile de faire abstraction de ses lacunes scénaristiques.