"The last hillbilly" est le premier long métrage du couple Diane Sara Bouzgarrou et Thomas Jenkoe. Auparavant, chacun de leur côté, Diane et Thomas avaient réalisé des documentaires très bien reçus dans les festivals spécialisés, en particulier Cinéma du Réel : "Souvenirs de la géhenne", en 2015, pour Thomas, "Je ne me souviens de rien", en 2017, pour Diane. Lorsque est née en eux l’envie, toute naturelle, de faire un film ensemble, ils ont choisi de s’intéresser à une peinture d’une Amérique à la fois authentique et méconnue : que ce soit au travers de ce que montre le cinéma ou des voyages qu’on a pu faire de l’autre côté de l’Atlantique, on connait bien (ou, du moins, on croit connaître !) certaines grandes villes et les grands sites touristiques des Etats-Unis. Eh bien, Diane et Thomas ont choisi de réaliser leur film dans le Kentucky, un état que même les américains ne connaissent pas vraiment. La chance leur a souri lorsque, en 2013, Brian Ritchie s’est présenté à eux alors qu’ils mangeaient dans un fast-food. Cet homme qui, mi sérieux, mi badin, affirme être le dernier des hillbillies, leur a proposé de leur faire connaître le véritable Kentucky, à l’est de l’état, dans les collines aux pieds des Appalaches. The last hillbilly faisait partie de la sélection ACID de Cannes 2020. Réalisé en immersion dans une famille de l’est du Kentucky, au pied des Appalaches, "The last hillbilly" nous introduit dans un univers rude et en déclin, positionné entre un passé prospère mais pas toujours glorieux et un avenir incertain. Le film bénéficie de la présence de Brian Ritchie, tout à la fois poète, philosophe et paysan, un homme qui craint par dessus tout la disparition de ses enfants et celle de son mode de vie.