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bsalvert
412 abonnés
3 582 critiques
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1,0
Publiée le 26 février 2024
Aussi attachant puissent être les différents personnages, il n'y a pas d'identification et le seul but d'aller à la fin est de savoir comment ils vont s'en sortir. La déception n'est que plus grande.
Un drame social bouleversant, non dénué d’humour, qui suit le douloureux chemin de croix d’un rockeur déglingué en rehab, dans sa quête de rédemption, porté par l'interprétation hyper touchante de sincérité de François Créton. 3,75
Quelque part entre Pialat, Loach et… Chaplin, ce premier long métrage séduit par ses personnages décalés, son humour subtil et l’humanisme de son propos, sans mièvrerie. François Creton qui a des décennies de carrière surprend avec ce premier rôle qui en fait une véritable révélation. Il est bien entouré par les autres interprètes, tous inspirés, des vétérans Richard Bohringer et Ariane Ascaride au jeune Roméo Creton.
Film de personnages plus que film à histoire, Les Héroïques est un film touchant par sa note d'authenticité qu'elle tient tout le film. Les clubs de paroles, les ballades en motos, le personnage de Michel aux attitudes emplis de relents adolescents, les incompréhensions des relations parentales. Bien aidé par une photo un peu impressionniste, une musique belle et discrète, c'est un film qui met en lumière sans en rajouter dans les violons, les vies d'errance et de dépendance. François Creton est assez formidable, les seconds rôles aussi
François Créton ne semble pas vraiment jouer ce personnage tiraillé d'incertitudes : il l'incarne. A mi-chemin entre cinéma et documentaire, "Les Héroïques" dresse le portrait d'hommes et de femmes mis au rebut de la société, sans pathos, mais toujours avec une humanité confondante de bienveillance. Afin que l'on puisse se dire que non, tout n'est pas perdu.
Un drame poignant mais inégal, qui semble fonctionner par à-coups, capable d'alterner des scènes percutantes et d'autres beaucoup plus plates pour ne pas dire sans intérêt. L'interprétation de François Creton suit cette même logique, allant de l'extrême justesse à une forme de cabotinage. L'omniprésence de son personage et de son point de vue dans le scénario est d'ailleurs quelque peu dommageable car il laisse peu de place aux autres protagonistes, trop en retrait.
Sympa de découvrir un nouvel acteur et en plus plutôt très bon, mais le film n'apporte pas grand chose, on suit ses galères mais ça reste assez vain. Néanmoins ça se regarde sans déplaisir. le film témoigne de l'époque.
Gros coup de coeur pour ce film de Maxime Roy illuminé par la performance de François Creton. Il y incarne le personnage de Michel, la cinquantaine, ancien alcoolique et toxicomane, qui a une "tronche" qui n'est pas sans rappeler les personnages des chansons de Renaud dans les années 80. Père du jeune Léo, un ado, et d'un bébé, il galère pour gérer son abstinence et sa situation précaire. Tantôt drôle, tantôt grave, le cinéaste dresse un portrait sans concession de cet homme en marge de la société mais en quête de rédemption. A travers les réunions aux AA et les conflits avec son père (l'immense Richard Bohringer), ce petit homme frêle va t'il regagner la confiance de ses proches? Du cinéma social et sensible trop rare dans l'hexagone.
Michel, ancien junkie, est un éternel gamin qui ne rêve que de motos et traine avec son grand fils Léo et ses copains. À cinquante ans, il doit gérer le bébé qu’il vient d’avoir avec son ex, et se bat pour ne pas répéter les mêmes erreurs et être un mec bien.
C’est un long-métrage de Maxime Roy dans la ligné de son court-métrage Beautiful Loser. Il a écrit le scénario avec l’acteur principal François Creton. Les Héroïques a été présenté en séance spéciale au Festival de Cannes 2021.
J’ai trouvé ce drame ayant pour thématique la drogue vraiment bien.
Je suis sensible à ce genre de thématique. La drogue est un fléau et détruit des vies par la dépendance qu’elle provoque. Quand on se penche sur cela, ça peut donner des choses profondes. Ce récit est vraiment intéressant. On va suivre cet ancien junkie dans sa vie après sevrage. Avec son addiction, il n’est cependant jamais vraiment fini. Les traces tant physiques que psychologiques font que le combat est constant même après des mois sans consommation. Nous allons donc observer le parcours pour retrouver une vie “normale”. Il y aura sa recherche de travail, la fréquentation de son centre de désintoxication mais aussi ses relations avec l’extérieur. On le verra dans ce quotidien du renouveau mais aussi dans ses coups bas.
Le personnage de Michel est très fort. On sent une vraie volonté de sa part de se battre pour s’en sortir. Ce combat fait qu’il va être prenant de le suivre. L’attachement émotionnelle se fait au fur et à mesure. J’ai été touché par son obstination. Il ne veut plus de cette vie et de la déchéance qui lui était promise. Même si ce n’est pas facile, il veut devenir un bon père, un bon conjoint et un bon fils.
L’histoire s’inspire en partie de la vie de François Creton. Il était donc tout désigné pour ce rôle. Cela se voit qu’il est totalement impliqué dedans. Cela donne d’autant plus force. Je tenais aussi à saluer les seconds rôles qui sont géniaux. J’aime la fraicheur de Roméo Créton dans le rôle du fils. Et que dire de Richard Bohringer en un père dur et distance. Le tableau va bien être complété par Clotilde Courau vue cette année Benedetta et Patrick d'Assumçao qui est aussi à l’écran en ce moment dans L'Homme de la cave.
Tous ces personnages gravitant autour de Michel vont nous montrer le rôle primordial des proches dans ce processus de sevrage. Ce sont ces soutiens qui vont le booster pour aller mieux, et au contraire les brouilles émotionnelles qui vont le refaire plonger. Même si j’ai accroché avec Michel, je regrette qu’il ne soit pas plus fouillé. En effet, on voit totalement son présent et c’est bien détaillé, cependant son passé est flou. On le comprend à travers quelques phrases mais cela reste vague. J’aurais aimé savoir pourquoi il est tombé dans la drogue par exemple, ou encore ce qu’il ressent dans son addiction. On reste centré sur les conséquences sans avoir les causes. Je trouve que c’est pourtant indispensable dans ce genre de thématique.
Le premier long-métrage de Maxime Roy, sorti en 2021, s’apparente à un documentaire-fiction reprenant le thème de la misère humaine, un peu à la mode des frères Dardenne. L’acteur principal (François Créton), dont la propre vie a inspiré le scénario du film, interprète le rôle d’un ancien toxicomane alcoolique dans la galère absolue. Les sujets de la paternité, de la désintoxication et de la mort s’entrecroisent avec un réalisme pudique. Il n’y a rien de mauvais tant le récit semble sincère, mais les envolées sont ternes et il devient difficile de s’attacher à ce personnage. Bref, une tranche de vie d’un écorché vif sur le chemin de la réinsertion.
Touchant certes, humain, plein de bonne volonté, mais assez loin d'un Ken Loach cependant. Un étrange décalage en particulier entre le look très dur du héros et sa voix aussi fluette que ses propos sont immatures... C'est le personnage qui est immature, pourrait-on se dire. C'est exact mais malgré tout, dans les premières scènes où apparaissent côte à côte François Creton et Richard Bohringer, la différence d'épaisseur entre les deux acteurs est frappante ! En, plus de Bohringer, d'excellents seconds rôles Ariane Ascaride, Roméo Creton dans un film qui me semble manquer d'un solide scenario et se satisfaire de son aspect documentaire et de témoignage, ce qui est pour moi un peu frustrant.
Je n'ai pas vraiment compris l'intérêt des Héroïques. On assiste au quotidien sans rebondissement du personnage principal, au plus proche d'une réalité pas très intéressante.
Un personnage principal extrêmement touchant. Les rôles secondaires le sont tout autant. Très belle interprétation. Le réalisateur ne tombe pas du tout dans le misérabilisme et offre des portraits très réussis.
Une histoire poignante, portée par des acteurs criants de vérité et tellement attachants dans leur misère et dans leur volonté d'en sortir. Les héroïques de l'invisible. Une histoire fascinante , lumineuse, qui se déroule par le prisme d'une caméra très proche des visages. Des musiques en totale osmose avec le sujet. Une histoire qui nous tient jusqu'à la dernière image. Magnifique.
Une réalisation menée de main de maitre par Maxime Roy. Scénario et jeux d'acteurs nous tiennent sur le fil du rasoir tout au long du film. César du meilleur acteur à François Creton, césar du meilleur espoir masculin à Roméo Creton. UN film à voir, à tout âge .