Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
brunocinoche
91 abonnés
1 102 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 7 février 2021
De mémoire de cinéphage, rarement un récit initiatique n'aura été aussi drôle et frais que ce film-ci. Jamais vulgaire, franchement cocasse, parfois très drôle, le film, subtilement écrit, bénéficie surtout d'un formidable casting? Pas de stars mais des acteurs justes, casting dominée par l'actrice principale, à l'énergie communicative.
Je m'attendais à beaucoup vu les étoiles. Mais c'est très niais, facile, plein de clichés. Les chambres d'hôtes pleines de gens tellement empathiques, l'héroïne tellement prévisible, l'âne qui joue, lui, très bien, et qui sera forcément attachant, dès le début, on sait comment ça va finir. Bref, passez votre chemin.
Un film réjouissant et plein de fraîcheur. Et qui donne une furieuse envie de partir sur les chemins avec le meilleur des compagnons à 4 pattes qui soit ou presque. A coup sûr nous y retrouverons notre âme d'enfant, s'il s'est parfois égaré. Un grand bravo à Laure Calamy idéale Antoinette.
On peut faire difficilement plus français que ce film et ce n'est même pas une critique... S'il ne s'agit pas d'une comédie basée sur les clichés comme il y en a de plus en plus, c'est une comédie française typique et sans surprise. On suit la quête en quelque sorte initiatique d'Antoinette, une femme qui décide de se rendre dans les Cévennes pour être proche de son amant qui va là-bas pour passer des vacances avec sa famille. Antoinette est clairement désespérée et perdue dans cette relation à sens unique qui ne peut pas la rendre heureuse. On la suit donc durant cette randonnée au cours de laquelle il ne se passe pas grand-chose. Il y a quelques passages amusants avec Patrick, l'âne qui ne semble pas être le compagnon idéal pour ce genre d'aventure, mais ces moments-là se font quand même assez rares. Caroline Vignal avait probablement l'ambition de faire rire et de divertir seulement, son histoire a un petit côté morose qui fait que l'on s'apitoie surtout sur le sort de cette femme. Laure Calamy est convaincante dans ce rôle en étant dynamique et pétillante, mais elle ne peut pas tout faire. Elle est un peu trop seule à porter le film. Le problème du film est que l'histoire n'est pas passionnante et que l'humour ne fonctionne que rarement. "Antoinette dans les Cévennes" est au mieux un petit téléfilm qui sera vu et aussitôt oublié.
Un film frais qui fait du bien . Une jolie histoire menée par Laure Calamy, qui est tantôt drôle, tantôt émouvante mais qui reste toujours très juste dans son registre. Que dire des decors magnifiques et du regard porté sur "Patrick".... Un jolie moment de sincérité et de simplicité .
Sur un sujet simple et avec peu de moyens, « Antoinette dans les Cévennes » arrive à être frais, léger et profond. Surtout, Laure Calamy, après une dizaine d’années de seconds rôles au Cinéma, a enfin un grand rôle à sa mesure. On s’évade dans les paysages des Cévennes et on suit l’introspection et les rencontres de l’héroïne avec beaucoup de plaisir. C’est un film, qu’à peine vu, j’ai déjà envie de revoir et ça c’est un signe qui ne trompe pas.
Petite comédie sans prétention qui vaut surtout par ces très beaux paysages des Cévennes. Partie sur les sentiers avec son âne Patrick, elle va faire différentes rencontres très marrantes. Bon point pour les seconds rôles.
Ou l'art de faire un film léger sans racoler ni céder à la facilité des gros sabots comme souvent dans les comédies françaises. Loin de la lourdeur de Dany Boon, des mimiques caricaturales de Christian Clavier, ce joli film totalement réussi souffle un vent de fraicheur et bucolique, porté par une Laure Calamy lumineuse et solaire, Dans les paysages splendides des Cévennes, partie pour retrouver son amant, elle finira sur les sentiers empruntés par Louis Stevenson, à soliloquer avec Patrick, un âne qui sera son compagnon sur ce chemin introspectif et salutaire. Un petit bijou à ne pas manquer en ces temps anxiogènes de confinement. Cannes n'aurait certainement pas manqué, si le festival n'avait pas été annulé, de le récompenser. Quant à Laure Calamy, on a certainement pas fini de voir son nom dans les distributions, et c'est tant mieux !
Une belle histoire, de beaux rôles, de nombreux beaux rôles de femmes, de magnifiques paysages, de magnifiques images. Une impression qui dure longtemps. Cet "Antoinette dans les Cévennes" a tout d'un film culte.
En 23 ans (depuis son diplôme de la Fémis), Caroline Vignal aura donc commis 2 courts métrages, et deux longs - que séparent 20 ans ! Son CV étant complété par quelques scénarios pour le cinéma et la télévision, écrits pour d'autres. Puisque la dame est d'abord scénariste, voyons un peu ce que vaut l'histoire de "Antoinette dans les Cévennes"... Antoinette Lapouge (Laure Calamy), institutrice, milieu de quarantaine, célibataire et bréhaigne, plutôt coeur d'artichaut, entretient une liaison avec un parent d'élève, Vladimir (Benjamin Lavernhe). Très déçue d'apprendre que son amant part en randonnée avec femme (Eléonore, alias Olivia Côte) et enfant, alors qu'elle pensait commencer ses vacances avec lui, dans un Paris pour touristes, elle lui emboîte le pas (connaissant vaguement son emploi du temps), et se retrouve dans les Cévennes, sur le GR dit "route de Stevenson", dans la société (diurne) du seul "Patrick" (un âne irlandais, au naturel plutôt rétif, dont elle fait son confident !). Va-t-elle y croiser Vladimir & co ?... La dame, déjà mûre, mais résolument accrochée à ses illusions, va faire, en accéléré (une petite semaine) un nouvel (et salutaire) apprentissage sentimental... Voilà pour l'ambition "littéraire" de CV. Pourquoi pas ? Mais l'affaire est petitement menée, côtés psychologique et dramaturgique. Et la réalisation piétine vite. Sans aller jusqu'à y voir une ânerie.... l'intérêt est faible, et les "péripéties" téléphonées. Quant à Laure Calamy, elle ferait merveille en Bécassine - mais l'avoir distribuée en héritière de R-LS semble franchement inapproprié. Seuls les trois ânes qui assurent le rôle de "Patrick" méritent le détour.
Lassé des blogbusters et autres films sur-violents, attiré par ces petits films sans autres ambitions que de faire passer un bon moment au spectateur, j'ai tenu à voir Antoinette dans les Cévennes mais je suis déçu. Si l'histoire est gentille et qu'il y a cette tendresse qui se dégage du personnage d'Antoinette, le scénario est plat et Laure Calamy n'est pas convaincante malgré son sourire. Heureusement que les acteurs secondaires remplissent les blancs car on s'ennuierait sauf pour les magnifiques paysages et les turpitudes de l'âne Patrick qui assure le spectacle. Dommage car avec le sujet de l'amour interdit il y avait matière pour rendre le film plus pétillant..
Succès surprise dans les salles de cinéma en temps de pandémie, "Antoinette dans les Cévennes" fait partie de ces petites comédies françaises n'ayant franchement pas grand chose de neuf à défendre sur le papier, bloquées à la manière d'un âne récalcitrant sur tous les poncifs scénaristiques de ce genre de production (énième histoire d'adultère poussiéreuse, un retour aux sources obligatoire pour ouvrir les yeux, un parcours littéralement balisé comme un chemin de randonnée jusqu'à sa finalité la plus prévisible), mais qui, grâce à une conjecture d'astres inespérée, parvient tout de même à sortir du lot avec un charme étonnant ! Ici, c'est une rencontre, celle superbement trouvée entre l'héroïne écrite par Caroline Vignal et son interprète Laure Calamy, qui fait rayonner "Antoinette dans les Cévennes" bien au-delà du potentiel de sa proposition. Accompagnée de quelques jolies idées pour la mettre en valeur, l'actrice est clairement le coeur battant du film, aussi attachante qu'irrésistible dans une quête où sa relation avec l'âne Patrick (une star en devenir) fait figure de jauge émotionnelle vers de meilleurs horizons. Le vent de fraîcheur qu'elle insuffle à ce périple sentimental au cœur des Cévennes n'en élude peut-être pas les tenants et aboutissants très mineurs mais il permet de faire de ce séjour en compagnie des malheurs d'Antoinette un moment de légèreté agréable.
un grand moment de vide on est en plein dans la catégorie "faire un film pour faire un film" impossible de s' attacher à un quelconque acteur on glisse dessus sans avoir la moindre raison se s'y attendrir une seule seconde c 'est mou insipide à souhait avec une réalisation d une légèreté stupéfiante bref un beau gâchis d argent qui doit bien servir à quelqu'un !
Antoinette dans les Cévennes fait de la randonnée une longue marche intérieure depuis une situation bloquée – être amoureuse d’un homme marié et décidé à le rester – vers une résolution du problème ; il aura fallu entretemps l’aide de Patrick, âne irlandais au caractère bien trempé dont le rôle mute de compagnon de voyage à psychanalyste et confident, s’indignant de la proximité d’antagonistes par des braiments incessants. Caroline Vignal compose ainsi un récit d’affranchissement au terme duquel la femme a pris congé de sa dépendance pour reprendre en vie sa main ; elle aura en chemin rencontré des modèles de féminité forte, telle cette cowgirl descendue de cheval pour soigner son entorse. Le long métrage s’oriente progressivement vers une poésie de l’espace à la manière du western ; nul hasard, par conséquent, si c’est la chanson de Dean Martin qui ouvre le générique de clausule, « My Rifle, My Pony And Me », composé pour Rio Bravo (Howard Hawks, 1959). Ses paysages, d’abord traversés péniblement, disposent peu à peu du cadre et du temps nécessaires pour être contemplés ; nous retrouvons là le thème romantique du paysage-état d’âme, selon lequel la représentation du paysage évolue en harmonie avec l’intériorité du personnage principal. Ce faisant, le réalisatrice pense son esthétique comme progressive, partant d’un point pour arriver à un autre ; elle déplace et rejoue le bornage du sentier en trajectoire narrative et artistique. Elle peut également compter sur le talent immense de ses comédiens, en particulier Laure Calamy dont la relation avec l’âne Patrick, en se substituant à celle, nocive, qui l’unissait temporairement à Vladimir, constitue une réussite totale, tout à la fois comique et attachante. Antoinette dans les Cévennes est à l’image de son personnage principal : il ne paie pas de mine, sa simplicité paraît de prime abord sommaire et insuffisante ; pourtant, il tient la route et sait s’écarter des sentiers battus pour brosser le portrait tourmenté d’une femme complexe qui refuse de passer sa vie à attendre. Une excellente comédie, intelligente et fort drôle.