Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Corbett
34 abonnés
109 critiques
Suivre son activité
5,0
Publiée le 16 septembre 2020
super film découvert au festival d'Angoulême. Trés drôle,pétillant, un charme fou. J'avais toujours adoré Laure Calamay au cinéma notamment dans Sibyl, Roulez Jeunesse, Victoria, Mademoiselle de Joncquières. Enfin un 1er rôle à la hauteur de son talent ! A savourer sans modération
La trentaine gentiment barrée, Antoinette (Laure Calamy) est professeure des écoles à Paris. Elle est la maîtresse d’Alice, une ravissante gamine de CM2. Elle est aussi la maîtresse de Vladimir (Benjamin Lavernhe), le papa d’Alice qui lui avait promis une semaine en amoureux, loin de sa femme, mais s’en décommande au dernier moment pour partir randonner en famille dans les Cévennes. Sous le coup de la déception, Antoinette prend une décisions irraisonnée : elle partira elle aussi sur les traces de Vladimir et sur celles de Louis Robert Stevenson, sans autre compagnie que celle de l’âne Patrick.
Caroline Vignal a peut-être longuement hésité dans le titre du choix de son film. « Maîtresse » aurait été assez drôle, insistant sur le double statut d’Antoinette – professeure d’école est décidément une profession incline à l’adultère puisque Laetitia Dosch incarne un rôle similaire dans Les Apparences qui sortira demain. Autres options qui auraient mis en avant l’élément asin, en référence et en hommage au célèbre Au hasard Balthazar de Bresson : « Hystérique avec Patrick » ou bien « Pas de panique avec Patrick » selon qu’on aurait voulu souligner le caractère passionné de l’héroïne ou au contraire l’apaisement qu’elle trouvera en compagnie de son âne.
Finalement la réalisatrice a opté pour « Antoinette dans les Cévennes », affublant son héroïne d’un prénom aimablement désuet, plus versaillais que cévenol – là où la tentation aurait pourtant été grande de l’appeler Solène, Mylène ou Madeleine.
Le titre n’est pas si mauvais ; car c’est bien d’Antoinette dont le film parle, ne la quittant pas d’une semelle alors qu’elle la bat dans les chemins rupestres de Lozère. "Antoinette dans les Cévennes" n’est pas un énième vaudeville de l’infidélité conjugale, comme le titre « Maîtresse » l’aurait à tort sous-entendu. Cette histoire là, qui constitue le moteur dramatique et comique du film, est pliée en une seule scène, laissant le scénario orphelin à son mitan. Antoinette dans les Cévennes est plutôt le portrait d’une trentenaire hospitalière, qui ouvre généreusement son cœur et son lit, qui réussira à soigner un chagrin d’amour sur les pans du mont Lozère, comme Robert Louis Stevenson un siècle et demi plus tôt.
La critique a accueilli avec enthousiasme la prestation de Laure Calamy. Et elle a eu raison. Elle obtient enfin le grand rôle qu’elle méritait après avoir tenu tant de fois les seconds rôles ("Roulez jeunesse", "Mademoiselle de Joncquières", "La Dernière Folie de Claire Darling", "Nos batailles", "Seules les bêtes", "Une belle équipe"…). Excellant dans tous les registres, elle réussit à nous faire rire et à nous faire pleurer.
À nous faire rire et à nous faire pleurer ? C’est vite dit. Conquis par le charme de l’actrice – sans oser évoquer ses mini-shorts de peur de passer pour un goujat – j’en perds mon objectivité. Car les passages les plus drôles d’"Antoinette…" ont été largement éventés par la bande-annonce. Quant aux passages les plus touchants, il faut vraiment être fleur bleue pour se laisser émouvoir par les bobos, vite consolés, d’une bobo parisienne.
J’ai trouvé cette comédie romantique mauvaise. Malgré un début qui porte à la sympathie, plus le film avançait, plus je m’ennuyais. Le contexte est bien posé avec la relation interdite entre la maitresse Laure Calamy et le parent d’élève Benjamin Lavernhe. La situation, bien qu’immorale, prête à sourire. Puis vient ce coup de folie. On reste un petit moment sur l’élan de cette initiative de partir en randonnée accompagné d’un âne, à la recherche de l’être aimé. Mais la dynamique s’épuise. Alors oui, il y a quelques passages drôles mais je n’ai jamais ressenti ce petit truc. Au contraire, j’ai trouvé cela assez lourd. Tout va tourner autour d’elle et son âne qui se transformera en psy. Ça m’a fatigué car finalement on se contente de monologue, et de rire de ses malheurs avec son animal. Ça tourne en rond. Il manque un apport de personnage secondaire. Ceux-ci sont sous-utilisés alors qu’on a du potentiel avec notamment les apparitions de Marc Fraize et Maxence Tual. À force, même le personnage de Laure Calamy va devenir agaçant. Un moment, l’humour est remonté quand il y a eu enfin la confrontation des deux amoureux interdits. Mais ça ne dure pas longtemps pour mon plus grand regret. C’est dommage car Benjamin Lavernhe est sympa à voir jouer, tout comme Olivia Côte. Et à partir de là, on remet une pièce dans la même boucle de la randonnée solitaire avec son quadrupède. Ce que j’aime bien dans les comédies de ce genre, est l’habituelle morale un peu niaise mais qui donne à sourire. Là par contre, je la cherche toujours vue la zéro remise en question de Antoinette.
Une jolie comédie sympathique et légère. L'actrice principale, Laure Calamy, drôle et rafraichissante, porte le film. Une sorte de voyage initiatique en tête à tête avec un âne qui va la faire réfléchir sur sa vie. Une version revisitée de la vache et le prisonnier. De belles images et des paysages qui donnent envie d'aller faire un tour dans les Cévennes.
Enfin un rôle à la hauteur de Laure Calamy, que j'ai toujours trouvée insuffisamment mise en lumière !! Caroline Vignal redresse le tir par cette magnifique réalisation ! Quels paysages de rêves, à notre portée, si on ouvre ses yeux.... Je me suis retrouvé quelques 50 années en arrière, ce n'est pas banal, en admiration de des vues, ces étendues et ces genêts par exemple. En choisissant le site du Pont de Montvert, c'était la certitude d'authenticité et de beauté ! Avec cet âne "Patrick" le bien nommé comme compagnon de route, adorable et tellement cabot, assure crânement le second rôle, pas commun, laissant en retrait les autres acteurs. Antoinette est pétillante, positive, douce, humaine....spontanée !! Ce film est un vrai bonheur, bien plus qu'un divertissement des yeux et des oreilles avec de magnifiques morceaux de musique, de la guitare se mariant magiquement avec de formidables vues panoramiques. La simplicité comme une évidence, une réussite à déguster et partager !! **
Ce film vs plonge dans la vie d'une jeune nana pas très intéressante qui n'a rien a raconter si ce n'est bien sur ses amourettes vite vécues. Comme tout le monde s'en fou et à raison d'ailleurs, elle est bien contente que l'âne "l'écoute". De ce fait le spectateur piégé devant ces séquence est lui aussi tel l'âne : comme ça m'a fait plaisir d'avoir payé pour ça ! C'est donc long, très long parce que très vide, avec un scénar qui tient sur la tranche d'un coupon de métro, une caméra sous prozac qui sait pas trop que faire, et qui finalement regarde ce qui se passe sur un vieux chemin. On suit donc cette brave et gentille Antoinette au fil de ses émotions et sentiment bien légers légers. typique cinéma parigo avec triangle amoureux, habituellement ça se passe dans la cuisine mais cette fois il y a du progrès on est à l'air libre et on marche, du coup moins de prise de tête et on se culbute assez rapidement : d'une certaine manière c'est un progres. On est dans la nature, pendant la parenthèse vacances avec tous les clichés qui vont bien : la nature bonne et généreuse, les animaux en mode disney, la marabouteuse magicienne super sage sur son fier destrier, les braves gens partout, l'accueil exemplaire (sympa la France), un message sur les couples ou l'un est bien plus agé que l'autre (ça fait penser à personne), quelques bonnes sentence de sagesse incroyablement nouvelles et puissantes genre "ce qui compte c'est pas le but c'est le chemin" et du coup on a le droit de s'y perdre (en chemin) sauf que nous pendant ce temps la on se fait de plus en plus ch... Et Antoinette va légere legere légere au doux vent des vacances de collègue prof en motard, de motard en bogosse : la peine le coeur c'est pas grand chose et tant mieux, on souffre pas bien longtemps, c'est facile, c'est en papier, c'est oublié, pschhhhttt ...
Je me suis laissée emporter dès le début par cette très jolie fable pleine d'émotions, d'humour et de nature. Laure Calamy est bouleversante. C'est un plaisir pour le spectateur qui ne risque pas de s'ennuyer.
J'apprends ce jour que ce film est nommé aux Césars : avec tout le respect que je dois à la comédienne et à l'équipe du film, je suis sidéré par la pauvreté de la production française,au point de sélectionner un téléfilm type France 3 Occitanie, avec de magnifiques paysages ( j'adore les Cévennes) mais qui, soyons honnêtes, ne restera pas dans les annales du cinéma ! Résultat : 1 point pour l'âne, 1 point pour les Cévennes, et c'est à peu près tout..
La bande-annonce particulièrement bien formatée fait que l’attente est forte et que le spectateur est dans les meilleures dispositions pour pressentir de l’excellence. Finalement non, pas excellent. Bon oui, pas forcément tant que ça non plus d’ailleurs. Côté attente, il y a Laure Calamy, enfin dans un rôle principal, elle qui a crevé l’écran plusieurs fois dans des seconds rôles pas si secondaires que ça. Côté attente aussi, un âne au centre du scénario. J’ai toujours pensé que dans les festivals, il faudrait décerner un prix spécifique pour tout animal n’étant pas qu’un simple accessoire narratif mais tenant réellement un rôle. Faute d’autres prétendants, l’âne Patrick aura le prix. Mais bon… l’attente a été si forte qu’il manque quand même quelque chose. Plus qu'une seule chose. Et enfin, les Cévennes, la nature, une sorte road movie bucolique et romantique aussi, avec une vague idée de ce que faisait parfois Eric Rohmer. Il y a ce qu’il faut avec ces prétendants qui viennent tour à tour tenter leur chance auprès d’Antoinette. Tiens, sur le registre Rohmérien, Marie Rivière figure dans la distribution des rôles (Claire, l’une des randonneuses). Mais malgré toutes les qualités, l’originalité surtout, la satisfaction n’est pas pleine et entière. Paradoxe, c’est à cause de la bande-annonce !
Bande-annonce sympa, titre original, presque « bibliothèque rose (ou verte, comme vous voulez), et surtout la présence de Laure Calamy en tête d'affiche, MON immense coup de cœur de ces dernières années. Peut-être en attendais-je légèrement trop, à rire un peu plus. On frôle le théâtre de boulevard à une ou deux reprises. Mais bon, cette comédie, je trouve qu'elle fait vraiment du bien. Totalement hors des modes, presque hors du temps, ne cherchant jamais à suivre un schéma préfabriqué dont on connaîtrait tous les rebondissements à l'avance. Certes, on sent qu'il faut y ajouter des « embûches », mais 90 minutes sur le parcours réalisé par R.L. Stevenson en 1878 sans qu'il ne se passe quoi que ce soit, cela aurait fait long. D'autant que celles-ci restent cohérentes, dans l'esprit joyeux, bon enfant (et volontiers mélancolique, parfois) de l'œuvre, la folie légère de l'héroïne donnant à la fois corps et vitalité à ce périple pas loin d'être unique : certains me contrediront probablement mais je n'ai pas d'autres comédies qui suivraient cette logique me venant à l'esprit, la présence de l'âne Patrick tout au long du trajet apportant une touchante singularité supplémentaire. Un voyage pouvant paraître anodin, mais révélant un beau portrait de femme d'aujourd'hui, libre, se découvrant encore plus indépendante sans qu'un quelconque moralisme vienne entacher cette impression. Décors magnifiques et dépaysement total, ponctués de scènes irrésistibles (le pétage de câble de l'héroïne contre Patrick suivi de ses excuses, le récit de ses relations amoureuses à ce même Patrick, notamment), de vrais moments de tendresse, de douceur, à l'image de ces dernières minutes faisant beaucoup de bien. Et l'irrésistible Laure Calamy, donc, véritable tornade faite femme, savant mélange de sensibilité et de sensualité absolue : enfin un vrai premier rôle à la hauteur de son talent, il était temps. Avec, en prime, du spoiler: Véronique Sanson (dans un contexte pour le moins inattendu!), du Stevenson dans le texte, du Dean Martin ... Une bien jolie comédie qui, l'air de rien, nous fait sortir de la salle apaisée, avec le sourire et ça, ce n'est vraiment pas rien.
S'agissant de l'humour, je suis de nature bon public. Mais ici, le principal soucis de cette comédie (et pas des moindres), c'est que ce n'est pas drôle. Difficile donc d'apporter de grandes louanges. C'est du réchauffé : on imagine d'avance les scènes loufoques et « drôles » entre Antoinette et Patrick, son âne. Le film est plein de niaiseries inutiles. J'ai également noté plusieurs faux raccords (spoiler: par exemple, un saladier disparaissant d'un plan à un autre). On peut essayer de se consoler avec les beaux paysages des Cévennes.
Allez, soyons sympas: un honnête téléfilm du samedi soir pour France3. Laure Calamy est bien, mais le scénario ne dépasse jamais le cadre du "beau paysage cevennol". Dommage.