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Ismael
80 abonnés
183 critiques
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2,5
Publiée le 5 février 2022
Laurent Cantet étant un cinéaste que j’affectionne particulièrement, il m’est un peu difficile d’écrire ces quelques lignes. Surtout que le talent de réalisateur de l’auteur de l’Atelier et d’ Entre les murs n’est pas vraiment en cause ici. En effet il filme cette histoire avec le même soin, la même vitalité et le même souci du réel qu’il a eu dans tous ses précédents films. Rien à dire du côté de la photo ou de l’interprétation non plus. Si le personnage de Karim D interroge en lui-même- on y reviendra plus loin-ce n’est nullement la faute de son interprète Rabah Naït Oufellah.
Non le problème avec cette histoire, qui s’inspire vaguement de l’affaire Medhi Meklat, c’est celui de son angle d’ approche. Pour résumer très rapidement le pitch, un jeune écrivain à succès, issu des banlieues et des minorités comme on dit, voit soudain son passé le rattraper sous la forme de tweets antisémites et haineux écrits sous un pseudo (le fameux titre du film). Cantet choisit de traiter le sujet comme une sorte de cauchemar éveillé filmé quasiment en temps réel. On y suit, la descente aux enfers d’un jeune homme dans la tourmente, qui n’a rien vu venir et qui se décompose progressivement au fur et à mesure que le film avance. Comme pour illustrer ce processus de chute, la caméra ne le lâche pas d’une semelle dans sa dégringolade.
Stylistiquement ce choix peut se défendre même s’il semble plus adapté à un court métrage un peu expérimental (ce que le film, avec une durée de seulement 1h 27, n’est pas loin d’être) qu’à un véritable film de société. Du coup ça donne à cette histoire très moderne de déchéance sociale quelque-chose d’ un peu anecdotique et superficiel, alors que les sujets sous latents sont pourtant sociologiquement des plus complexes et épineux.
En d’autres termes ça manque de hauteur de vue et de contexte pour qu’on puisse vraiment comprendre les tenants et aboutissants de ce qui nous est montré à l’écran . Le personnage de Karim D par exemple apparaît au spectateur comme un gars plutôt banal. Il nous est pourtant paradoxalement présenté comme étant brillant, avec déjà une réussite sociale considérable et ayant visiblement noué une multitude de contacts dans des milieux très différents. Comment tout cela est -il arrivé ? Quel est son background, son parcours ? On ne le saura pas et ce sont pourtant tous ces ingrédients là qui permettraient de vraiment comprendre le drame personnel qu’il vit. Par son choix délibérément elliptique, centré sur l'immédiat et l’instant présent, le film pose un peu ses propres limites et c’est dommage.
Tiré d’un fait réel (l’affaire Mehdi Meklab). Auteur d’un livre prometteur, il a publié auparavant des tweets provocateurs qu’une cabale monte en épingle. Une erreur de jeunesse qui tourne au naufrage, un mur d’incompréhension, les chantres du politiquement correct au créneau... Pas de conclusion dans ce film sobre au son perfectible. Intéressant. P.S.: j'aime bien l'affiche.
Implacable portrait d'un influenceur dévoyant la colère sociale à l'aide de tweets haineux et racistes. Sa recherche de la célébrité people, des "like", du succès commercial, son jeu sur l'émotion cache une conscience vide et aliénée. Les proches ne sont pas épargnés pour d'autres raisons.
Très décevant, venant de Laurent Cantet qui nous a offert de très grands films, toujours en prise directe avec notre société. Le scénario de celui ci tient sur une feuille de papier à cigarette. Passée la scène inaugurale qui révèle le malaise, rien ne se passe ou presque. C’est assez lisse, sans émotions et sans surprises et la fin confirme ce sentiment d’avoir assisté à un film inabouti, inachevé
Où il est question d’appartenance de classe, de l’impossibilité de s’en sortir, de haine, d’intergénérations, d’assimilation ou d’intégration, de racisme permanent spoiler: (antisémitisme et homophobie), et des larves de la colonisation Laurent Cantet, réalisateur inoubliable « d’entre les murs » livre en 1h30 un terrible brulot sur la puissance destructrice des réseaux sociaux, devenu véritable poumon de la jeunesse spoiler: (voir le monologue en voix off au milieu du film) relayant en X 1000 ses questions brulantes, semblant être ignorés des médias et du politique spoiler: (cf l’affaire Mehdi Meklat dont le film est inspiré)
Rabah Naït Oufella joue avec brio toute l’ambiguïté du personnage « schizophrène » de Karim D et d’Arthur R, happé par un système dont il ne sortira pas indemne Coup de poing, nerveux, filmé comme un polard, c’est le dernier film de "l’inquiet Laurent Cantet" Merci Monsieur de nous le laisser en héritage
Le sujet etait interessant mais le traitement est rate. On ne comprend jamais trop ou le film veut en venir et malgre la courte duree du fillm, on s’ennuye assez souvent. Un film finalement pas terrible…
J'adore le travail de Laurent Cantet. Et c'est une nouvelle fois, un film passionnant et d'actualité. La place des réseaux sociaux dans notre société et tous les sujets que cela soulève sont habilement abordés : liberté d'expression, le statut de l'artiste, qu'est que l'art, le droit à l'oubli, les trolls... On se met très vite à la place de chaque protagoniste en se demandant quelle réaction nous aurions à leurs places. Une réflexion plus en nuance qu'elle n'y parait en premier lieu... Intéressant.
Excellent film qui met en évidence beaucoup de thématiques extrêmement intéressantes sur le langage, l'immigration, l'intégration, les médias, la maturité des individus... La réalisation est très dynamique avec beaucoup de scènes en mobilité, caméra à l'épaule, la musique qui donne de la profondeur à l'action . Les acteurs sont très justes et Anne Alvaro toujours parfaite et touchante.
Ce film est un coup de poing aux réseaux sociaux pour la violence des phrases, l’emballement, le besoin d’être vu, suivi, reconnu. Tout est bon pour y parvenir, même le cynisme le plus odieux, sous forme d’humour déplacé, et sous couvert d’anonymat. Et lorsque Karim D acquiert une légitimité d’écrivain avec un premier roman salué par le monde littéraire, ce sera pour un bref moment, car rattrapé par ses écrits nauséeux, les réseaux s’emballent, les amis d’hier ne le connaissent plus, il est seul, abandonné par ceux qui riaient de ses tweets. Il devient infréquentable, sans vraiment comprendre, tout en se justifiant maladroitement. C’est une chute brutale, un emballement démultiplié par la vitesse des tweets et retweets. L’impact de ses écrits, son « double maléfique », il ne le découvrira qu’au travers de la colère de son petit frère aux propos déstabilisateurs. Beaucoup de questionnements sur notre société, les réseaux sociaux, (pas un plan sans téléphones portables), la colère des banlieues, les origines et les inégalités.
L'histoire d'Arthur Rambo est celle de Karim D jeune auteur ayant écrit deux livres dont un (Débarquement) qui a connu un franc succès, le jeune auteur va voir son ascencion vite se bousculer quand ses anciens tweets refont surface, alors qu'il tweeté sous le nom d'Arthur Rambo, un personnage qu'il a inventé qui était la pour provoquer en divulgant des propos raciste, antisémite et homophobes.
L'histoire est bien narré malgré un film léger dans l'intensité, on suit le personnage principal durant tout le film ce qui renforce la compassion du spectateur. Le jeu d'acteur de certain est a notifié car ils sont médiocre je pense à Bilel Chegrani jouant le rôle de Farid frère de Karim qui essaie de pousser son frère vers le haut malgré le drama.
Le film porte sur une thématique celle de l'erreur que fait le personnage à ses 16 ans en écrivant des tweets très mal placé mais le film semble long par moment puisque la thématique est complexe à naré en image donc le film tourne en rond.
La bande son ma surpris puisqu'elle est intéressante mélangeant les musique de drame ainsi que des musiques hip hop qui renvoie au côté urbain.
La fin ma déçu je m'attendais à mieux, elle aurait pu être d'autant plus détaillé !
Ce film est une nullité absolue ! la mise en scène est catastrophique et les dialogues relèvent d'une sitcom de Tf1 ! l'acteur principal ne joue pas la comédie, il sourit bêtement et à dû prendre des cours du soir d'acteur de série B. De plus ce film est d'un ennui épouvantable à la limite de l'insipide. J'ai perdu 1h30 de ma vie ! et oui je suis allé jusqu'au bout de ce navet ! A EVITER
Le nouveau mal du siècles : les réseaux sociaux ou comment ruiner une carrière débutante. Quelques scènes semblent rapporter pour que le film ait la longueur souhaitée, cela m'a laissé perplexe mais sans doute n'ai je pas compris ce que voulait faire passer le réalisateur.