Il s’agit du premier volet (« Un patrimoine à protéger ») d’un diptyque dont le second (« Arbres et forêts remarquables, un univers à explorer ») (2020) est coréalisé par Jean-Pierre Duval et Georges Feterman, professeur agrégé de sciences naturelles et président de l’association A.R.B.R.E.S. (Arbres Remarquables, Bilan, Recherche, Etudes et Sauvegarde). Il y est question d’arbres remarquables [par leur âge (jusqu’à 2 000 ans pour l’olivier de Roquebrune-Cap-Martin dans les Alpes-Maritimes), leur forme, leur histoire [orme planté sous Sully (1559-1641) à Villesèquelande dans l’Aude et atteint de graphiose] ou leur beauté] dont la France en héberge près de 500. Accompagné de superbes images, notamment prises par drone, le propos, soutenu, entre autres, par Alain Baraton, jardinier en chef du domaine national des jardins du château de Versailles, et Francis Hallé, professeur honoraire de l’université de Montpellier, est de montrer l’importance de ces arbres (égales à celles des monuments historiques, parfois plus récents), mais insuffisamment protégés par la loi. D’où l’importance des associations qui se mobilisent pour les maintenir ou les sauver de l’abattage (cf. platanes du quai Joffre à Gien dans le Loiret). Seul bémol, le film ressemble à un catalogue (même s’il ne vise pas à l’exhaustivité), où les arbres se succèdent (durant 90 mn), d’une espèce à l’autre (oliviers, chênes, ifs, châtaigniers, orme, tilleuls, robinier, platanes, muriers, genévrier, thuya, hêtres, sapin, mélèze, séquoia, érable) et d’un département à l’autre, y compris à Paris (robinier faux-acacia du square René-Viviani, arbre le plus vieux de la capitale), en Seine-Saint-Denis avec le catalpa de Gournay-sur-Marne, en Martinique (zamana, planté lors de la colonisation de l’île, fromager de Saint-Pierre, ayant survécu à l’éruption volcanique de la montagne Pelée en 1902) et aux Marquises (banian à Nuku Hiva), entrecoupé d’interviews.