Ce film, réalisé par Larry Fessenden et sorti en 2019 aux États-Unis et le 30 octobre 2020 en France sur la plateforme dédiée aux films d'horreur, Shadowz, n'est en réalité pas terrible. Je dis en réalité car j'ai l'impression que ce film a beaucoup été survendu, notamment par des youtubeurs étant en partenariat avec la plateforme française. Je ne crie pas non plus à la publicité mensongère mais enfin, je suis bien désolé d'admettre que ce film n'a franchement rien d'extraordinaire (je m'excuse auprès des fans du coup). C'est donc ici l'histoire d'Henry qui s'amuse (je suis un peu mauvaise langue, c'est son taff ou en tout cas un projet) à créer un homme de toute pièces, avec des bouts de corps que lui ramène son pote Polidori. Bon voilà, ce n'est ni plus ni moins qu'une version moderne de "Frankenstein" et à la limite pourquoi pas, même si ce n'est clairement pas nouveau dans le cinéma d'horreur de ramener ce mythe au goût du jour, mais il est clair que là, nous avons un style plutôt original. D'ailleurs, le film fonctionne très bien dans sa première heure, l'homme monté de toutes pièces apprend à communiquer à l'aide de la psychomotricité, à vivre tout simplement quoi. Mais il se rappelle de plus en plus de choses de son passé, étant donné qu'il a le cerveau d'un autre. Bon, là encore, ce n'est pas très original, c'est le sujet de nombreux films et de séries aussi d'ailleurs, mais malgré tout, ça promet un bon divertissement. Mais le film s'avère être de plus en plus long et c'est personnellement dans la deuxième heure que j'ai décroché. Le film commençait pourtant à être de plus en plus intéressant, notamment lorsque Polidori emmène Adam au musée, séquence que j'adore, puis alors après, le film s'enlise dans quelque chose de déjà-vu, dans le film d'horreur classique et sans surprise, en plus de devenir de plus en plus long et insipide. De plus, on nous balance des analyses à deux balles du monde moderne, de l'individualisme et de, en gros, comment les gens, c'est des gros cons, mais c'était déjà le cas dans l’œuvre de Mary Shelley (notamment la notion de bien et de mal que l'on retrouve également dans les deux œuvres), le film ne fait que de remettre au goût du jour les mêmes problèmes. Ainsi, malgré peut-être de bonnes idées de départ, le film n'est finalement que très peu intéressant. En revanche, en ce qui concerne la mise en scène et le montage, nous avons quelque chose de très stylisé et de très original, qui sert de plus énormément l'intrigue et n'est pas juste là pour faire "joli". En ce qui concerne le casting, les acteurs sont plutôt bons, notamment David Call qui joue très bien. "Depraved" est donc une petite déception car c'est un film, en tout cas pour moi, qui n'a rien d'extraordinaire.