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    Clara Sola
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    3,5
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    38 critiques spectateurs

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    Epikouros
    Epikouros

    44 abonnés 44 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 juin 2022
    Clara l’Esseulée.

    L’éveil enchanté d’une captive au Désir.

    Ce film de Nathalie Alvarez Mesen m’a envouté, subjugué, bouleversé.

    Le chemin d’une sublime émancipation féminine.


    Le visage de l’interprète principale (une formidable actrice-danseuse) ne m’a pas lâché, visage souvent buté, parfois rayonnant. D’une très grande beauté murie par la souffrance (son autisme et son dos). Son chemin de libération progressif, mais aussi de la prise de conscience d’elle-même, de son potentiel caché et battu en brèche, de son corps souffrant mais qui aspire aussi au plaisir sexuel… oui, un tel chemin ressemble moins à un chemin de croix qu’à une irrésistible et lumineuse ascension.


    Clara doit se libérer du cocon familial, de la superstition ambiante travestie en sollicitude ; elle est cernée de « non », d’interdits qui l’infantilisent. Nul ne voit plus en elle la femme exigeante, aimante, rayonnante. Son principal don, c’est la vertu d’enfance et sa proximité, son osmose avec la nature (combien elle sait prendre soin et réchauffer son hanneton, autre animal totem !). Il ne lui reste plus qu’à compter les maisons, les arbres… pour marquer les étapes d’une échappée sans retour. Le vent de la libération se lève pour la pseudo illuminée qui est source de revenus, bien plus que le cheval quand les touristes se font rares. Certaines scènes sont inoubliables : le ballet aérien des mains… la blancheur de la jument, alter ego de l’héroïne, un animal totem et un allié immuable … le vol des lucioles — sorte de halo de béatitude — au-dessus de Clara qui se masturbe dans la forêt… la baignade du garçon et de la fille, thérapeutique et si tendre, si confiante : plonger la tête sous l’eau, c’est oser explorer l’inconnu…


    Omniprésente est la nature, soit hostile (le tremblement de terre), soit le plus souvent bienveillante (les arbres, les fleurs, les insectes), en tout cas luxuriante et mystérieuse. Cette Nature, c’est un personnage à part entière La confidente et la force inspiratrice et émancipatrice de Clara. La musique, elle, est subtile, moderne, sans les éternels violons classiques ! Seuls les cantiques sont surannés. A la fin, le feu est cathartique alors que la rivière est le lieu de la reviviscence personnelle (en off, la houle de la mer au loin — un appel : va au large !). Peut-être la libération de soi-même et la guérison de l’ « âme » et du corps passent-t-elles par la destruction des idoles qui entravent la liberté et caricaturent un possible Eden sensoriel et sensuel auquel chacune et chacun a droit.


    Bravo, vaillante Clara, tu nous montres le chemin !
    Regine C.C
    Regine C.C

    40 abonnés 226 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 juin 2022
    Il s'agit d'une femme d'âge moyen, handicapée et très infantilisée par sa famille. Mais elle a quelque chose que les autres n'ont pas, l'intelligence avec la nature voire un don de guérison surnaturel, ce qui lui procure une certaine considération et un certain pouvoir. Film donc original et atypique mettant en scène la société du Costa Rica.
    Xavier B.
    Xavier B.

    17 abonnés 283 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 juin 2022
    Le cinéma est le seul art qui peut vous plonger si entièrement et si facilement dans un univers tout autre,,,
    Avec Clara Sola, Nathalie Alvarez Mesén nous emmène dans la tête de Clara, un univers tout à la fois compliqué, violent, douloureux, magique et poétique, au milieu d'une nature foisonnante, moite et perpétuellement noyée dans la brume.
    L'actrice principale Wendy Araya joue superbement ce personnage mystérieux.
    Pépites magiques, deux ou trois scènes jouées par un scarabée...
    Le film a une belle tension et une fort jolie chute,
    Zebrakelo
    Zebrakelo

    7 abonnés 292 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 juin 2022
    Film surprenant par son originalité et son côté spirituel.
    La femme qu'est Clara est unique, et sa relation avec la nature et les animaux est si pure et simple qu'on pourrait voir à côté une critique sociétale chez les gens "normaux".
    Mais, vue comme une malade par sont entourage, le questionnement perdure tout au long du film sur sa place en tant qu'étrangère, aux autres comme à elle-même. On en ressort tout chose.
    caro m.
    caro m.

    3 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 juin 2022
    Film absolument bouleversant et magnifique.Il m'a retourné par sa force,son immensité.A voir ! Ce film qui est du pur art, c'est une véritable expérience de le voir.
    Jmartine
    Jmartine

    169 abonnés 677 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 juin 2022
    C’est un film curieux que ce « Clara Sola », premier long de la Costaricienne-suédoise Nathalie Alvarez Mesén, présenté l’an dernier à la Quinzaine des réalisateurs…. Les paysages du Costa Rica servent de décor à un récit d’émancipation féminine poignant où le spectateur se trouve embarqué dans un univers imprégné de réalisme magique et qui retrace le parcours tumultueux d’une héroïne hors-norme. Hors norme, Clara l’est à tous points de vue. Sous des dehors âpres, cette femme de quarante ans abrite un cœur d’enfant par sa capacité infinie d’émerveillement. Atteinte d’un syndrome autistique et d’une malformation congénitale qui comprime ses poumons, l’héroïne rayonne pourtant d’une beauté sauvage et d’une aura singulière. Dès les premières minutes du film, le visage de Clara y apparaît en gros plan : il frappe le spectateur par sa profondeur, par ce qu’il exprime de détermination et de douleur. L’action se déroule au cœur d’une forêt luxuriante, voire étouffante, dans un village reculé du Costa-Rica. Clara y vit avec sa nièce Maria et sa mère Fresia, qui la tient sous son emprise. La vieille femme exploite les dons extrasensoriels et l’ultra sensibilité de sa fille lors de cérémonies religieuses où affluent hommes et femmes venus de loin, atteints par la maladie et en quête de guérison… Reléguée le plus souvent avec les animaux, traitée en mineure par ceux qui la côtoient, Clara fait l’objet d’une infantilisation permanente et traverse le récit à la manière d’une illuminée recluse dans sa cabane … La sensualité de l’héroïne est perçue comme menaçante par son entourage immédiat et dérange autant la vieille mère bigote de Clara que sa jeune nièce, une adolescente en mal de romance. Seule la relation profonde qu’elle entretien avec sa jument Yuca, lui permet d’échapper à ce contexte étouffant. . . Toutes deux mènent une existence entravée, et évoluent dans un espace aux frontières étroitement délimitées par des chiffons de couleur... A ce titre, Clara n’est pas sans rappeler la figure d’un elfe ou d’un génie des bois. A l’instar d’un chamane, elle entretient des liens privilégiés avec les êtres et les choses. La nature lui parle, et l’héroïne sait annoncer la pluie, prévenir des dangers, faire mûrir les fruits… C’est une entité avec laquelle Clara fusionne. La nature est régulièrement filmée à ras du sol et la caméra nous fait éprouver la texture des fougères, sentir la rosée qui imprègne les plantes, entendre le murmure des arbres : tout ce monde bruisse et accompagne comme une respiration les mouvements du personnage…Clara Sola peut aussi s’envisager comme une variation cinématographique autour du conte de fées. La magie, les miracles et les sortilèges imprègnent le film, peuplé par des avatars de princesses ou de sorcières, aux masques d’ailleurs interchangeables. La réalisatrice se plaît à multiplier les références à « Cendrillon » ou « la Belle au bois dormant » tout en les décalant. Contrairement à la jeune et vaine Maria, Clara n’est pas autorisée à porter une belle robe pour aller danser. Sa mère, qui par certains aspects a tout d’une marâtre, la force à se vêtir à la manière d’une petite fille, comme pour tenter d’étouffer sa sensualité naturelle. Le motif de la chaussure égarée, échangée ou remplacée revient à plusieurs reprises dans le film, clin d’œil parodique aux contes d’où il est issu…. Mais l’arrivée de Santiago dans la région, venu s’occuper de la jument Yuca, modifie le précaire équilibre familial, et voici qu’elle se prend d’un désir coupable pour ce jeune homme sur lequel la nièce ne perdra pas de temps à se l’accaparer…C’est un film foisonnant, puissant mais parfois confus et pas vraiment convaincant quant à l’épanouissement de l’héroïne… mais saluons la performance de Wendy Chinchilla Araya, danseuse de métier dont c’était le premier rôle …et cette nature luxuriante vantée par l'office du tourisme du pays parait étouffante quand on vient de voir L'école du bout du mode ou Utama !!!
    Jipéhel
    Jipéhel

    61 abonnés 288 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 juin 2022
    Réalisme magique

    Tout est ici nouveau. D’abord la réalisatrice, Nathalie Álvarez Mesén qui est suisse et costaricaine et qui, pour son 1er film, nous propose un drame au féminin qui sort totalement des sentiers battus. Dans un village reculé du Costa-Rica, une femme de 40 ans renfermée sur elle-même, entreprend de se libérer des conventions religieuses et sociales répressives qui ont dominé sa vie, la menant à un éveil sexuel et spirituel. 106 minutes dans l’intimité d’un des personnages les plus introvertis vus au cinéma depuis longtemps. Un film exigeant, mais d’une grande beauté.
    Cette plongée dans la nature luxuriante du Costa-Rica nous entraîne dans les pas d’un personnage féminin atypique, déroutant voire troublant. Cette femme n’est ni belle, ni joyeuse, ni avenante. Elle vit en dehors du monde, totalement étouffée par une mère abusive qui règne sur une famille privée de figure masculine. Ce gynécée est soumis à des conventions pesantes et à la religion omniprésente jusqu’à l’étouffement. Clara est écrasée par cet environnement dont elle ne s’échappe par instant que seule, auprès des animaux avec lesquels elle communique volontiers. On touche donc au fantastique et à l’ésotérique, ce qui fait que le personnage quasi mutique de Clara nous échappe trop souvent. Mais on finit par oublier les lenteurs assumées et les répétitions grâce aux quelques scènes finales étourdissantes. Un drame tout à fait singulier qui doit beaucoup – presque tout – à sa mise en scène et à la prestation sans faille de son actrice principale.
    En effet, on découvre avec admiration Wendy Chinchilla Araya, une danseuse professionnelle qui crève l’écran dans un premier rôle aussi lourd que délicat. Compliments partagés avec Ana Julia Porras Espinoza, Daniel Castañeda Rincón, Flor María Vargas Chaves, tous épatants et justes. Je regrette seulement que cette jeune réalisatrice – incontestablement à suivre – ne soit pas allée au bout de son propos en négligeant de créer plus de connexions entre le spectateur et sa « Clara ». A découvrir !
    selenie
    selenie

    6 344 abonnés 6 208 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 juin 2022
    Clara à une nièce de 15 ans, qui elle profite de son éveil à la sexualité sans sourciller et qui soudain, réveille aussi les désirs et les envies enfouis de Clara. La religion est une prison, la frustration sexuelle la symbolique d'une privation de liberté. La force du film est d'allié un réalisme docu-fiction à un onirisme bucolique autour d'un drame déchirant, voir terrifiant. Clara n'aura été jusque là qu'une chose appartenant corps et âmes à sa mère et c'est ce qui rend cette histoire effrayante et triste, mais c'est ce qui rend aussi la fin si belle et si poétique. Malgré tout on reste un peu perplexe, voir aussi frustré que l'a été Clara, à savoir où se place la religion vis à vis des "pouvoirs" de Clara et vice versa ?! Par là même, la scoliose de Clara est-elle réelle ou pas ?! Cette scoliose est-elle un simple prétexte ou un paramètre sous-exploité ?! Le film est assez fascinant mais s'éparpille peut-être un peu trop, ou au contraire n'ose pas assez. Néanmoins, le film est tragiquement beau, il ne manque ni de grâce ni de réflexion ce qui est déjà une grande et indéniable qualité.
    Site : Selenie
    Christoblog
    Christoblog

    835 abonnés 1 684 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 juin 2022
    Handicap, désir sexuel et nature luxuriante forment le creuset de ce curieux film.

    Clara est une femme de 40 ans qui vit avec sa mère et sa nièce dans une maison isolée, au milieu d'une forêt tropicale. Sa colonne vertébrale est de travers et son esprit ne fonctionne pas parfaitement. Mais Clara a des dons : elles peut guérir les maladies, prévoir la pluie et les animaux l'adorent. Clara se masturbe la nuit et sa mère lui trempe les doigts dans du piment frais, pour la dissuader.

    A partir de cette trame pour le moins originale, la réalisatrice costaricaine Nathalie Alvarez Mesen réussit à produire un film plein, dense, dans lequel la sensualité affleure constamment, ménageant de superbes scènes. Je garderai longtemps en mémoire ces images qu'on pourrait croire échappées d'un roman de Gabriel Garcia Marquez.

    A ne pas rater, si vous aimez le cinéma sud-américain et que vous n'êtes pas réfractaire à un naturalisme teinté de fantastique.
    Arthur Brondy
    Arthur Brondy

    232 abonnés 1 013 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 juin 2022
    Au Costa Rica, Clara vit sous le poids des conventions, le poids de la religion. Mais elle va se libérer petit à petit et découvrir les joies de la vie et de la liberté. Un très beau film avec des images sublimes.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 388 abonnés 4 208 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 7 juin 2022
    Tourné au Costa-Rica, “Clara Sola” est le portrait d’une quadragénaire renfermée sur elle-même et qui va s’ouvrir au monde au gré de ses expériences sensorielles. Construit comme une fable, le premier long-métrage de Nathalie Álvarez Mesén emploie une mise en scène à l’atmosphère troublante pour mieux imposer les conflits intérieurs de notre protagoniste. Clara vit avec sa mère et sa sœur et a besoin d’une figure masculine pour s’éveiller sexuellement puis psychologiquement. Très joliment filmé, le drame est malheureusement souvent à l’image de Clara, confus et endormi.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    GM Shm
    GM Shm

    1 critique Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 juin 2022
    C’était pas mal mais franchement pas plus que ça. Je n’ai pas très bien compris la fin et le déroulement de l’histoire était assez monotone. Il aurait fallu une fin plus captivante !
    Pensionnaire
    Pensionnaire

    3 abonnés 22 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 juin 2022
    Une merveille de délicatesse et de beauté dans l'écrin de la luxuriante nature costaricaine.
    L'actrice principale est époustouflante dans sa composition d'une femme complètement repliée sur elle-même et interdite de vivre qui se libère lentement mais sûrement de l'affreuse chrysalide qui l'emprisonnait. A voir absolument.
    Lilicot
    Lilicot

    4 abonnés 190 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 7 juin 2022
    Film difficile, lent, avec peu de dialogues qui cherche à faire passer le message d'une libération progressive des enfermements dans la religion, le patriarcat, les rites ancestraux. Selon Télérama, c'est "un conte subtil et inventif" mais chaque séquence doit être lue au 2ème degré ce qui fait qu'on s'y perd. Seule, la relation charnelle de l'héroïne à la nature luxuriante et pluvieuse et aux animaux secoue un peu notre torpeur...On peut saluer la performance de l'actrice principale.

    A éviter pour ceux qui choisissent les films en fonction que leur budget !
    Sabine
    Sabine

    9 abonnés 118 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 décembre 2023
    Ohh que j'ai aimé ce film et tout particulièrement le personnage central de Clara. Quelle héroïne totalement à l'opposé des fims de super-héros ! Le film parle de l'emprisonnement insidieux d'une femme que sa différence oblige à endosser une vie de contraintes qu'elle n'a jamais choisie, entre une mère croyante et castratrice qui ne voit en elle qu'une appelée de Dieu qui ne doit pas être touchée (ni par un bistouri, ni par un homme), une nièce obnubilée par sa "fête des quinze ans" incapable de voir sa souffrance, et une communauté avide d'utiliser ses pouvoirs de guérison. Mais un homme est là qui fait s'épanouir sa libido et tout comme la Terre qui tremblera, Clara finira par rappeler qu'elle existe ! Je n'avais pas vu la frustration abordée avec autant de justesse et de cette façon là. Un film qui aborde des sujets d'une violence terrible mais tout en douceur et délicatesse avec une sensualité débordante et une économie de mots. Je n'avais jamais vu la nature filmée ainsi dans sa beauté et sa volupté. Admirable.
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