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traversay1
3 554 abonnés
4 847 critiques
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3,0
Publiée le 17 juin 2022
Faire se rencontrer deux personnes de mondes très différents est l'un des ressorts dramatiques préférés du cinéma, en particulier dans le registre des comédies romantiques. Le premier long-métrage de Lisa Bierwirth n'en est pas une, loin de là, même si un lien amoureux existe entre ses deux protagonistes principaux, la réalisatrice lui préférant une analyse sociale très fine et anti-spectaculaire. Entre la galeriste, spécialiste de l'art contemporain à Francfort, et le Congolais sans papiers qui se prétend "businessman", une relation sentimentale mais ambigüe s'instaure, permise par le caractère ouvert (naïf ?) de la première qui accepte le côté évanescent et trouble de son nouveau compagnon. Le film laisse planer l'incertitude en alternant les scènes dans deux milieux a priori étanches, celui de libéraux blancs et celui d'immigrés africains, suggérant subtilement que le racisme s'exprime parfois par une curiosité souterraine et une suspicion malgré soi. Lisa Bierwirth avance à peu feutrés, n'explique pas clairement certains éléments et laisse le spectateur à sa propre interprétation. Cette manière de faire, conjuguée à une mise en scène assez plate et à une longueur de projection excessive, amène à rester circonspect devant un film qui semble refuser la spontanéité et la passion, hormis dans une poignée de scènes marquantes. Le Prince gagne heureusement notre estime par la qualité de son interprétation : Ursula Strauss est remarquable et le rappeur Passi sait pleinement conférer à son personnage le mystère et la séduction requis.
C'est une descente de police dans un bar de Francfort fréquenté par la communauté congolaise de la ville qui va entrainer la rencontre entre Monika, une galeriste allemande d'une quarantaine d'années, et Joseph, un immigré congolais en attente de papiers officiels et qui se prétend businessman, spécialisé dans les diamants. C'est l'histoire d'amour compliquée entre ces 2 personnages que Lisa Bierwirth a choisi de porter à l'écran pour son premier long métrage de cinéma. Histoire d'amour compliquée car, que ce soit chez les collègues et/ou ami.e.s de Monika ou chez les amis congolais de Joseph, on sent bien qu'il y a une certaine réticence à accepter cette liaison, compliquée car Monika est en plein désarroi professionnel, compliquée car Joseph a des problèmes de fric et des problèmes de régularisation de sa situation, compliquée car Joseph n'attend pas de l'aide mais du respect de la part de Monika, compliquée car il arrive à Joseph de disparaitre sans donner d'explication à Monika. De ce film sur les difficultés que rencontrent trop souvent les couples "mixtes", que ce soit en Allemagne, en France, ou ailleurs, et qui alterne moments forts et moments faibles, on retient avant tout la remarquable prestation dans le rôle de Monika de la comédienne autrichienne Ursula Strauss, plus habituée à des séries TV qu'au cinéma. A ses côtés, Passi Balende, qui est parait-il un rappeur réputé, lui donne une réplique de qualité dans le rôle de Joseph.
C’est une réalisation de Lisa Bierwirth. Elle a écrit le scénario avec Hannes Held.
Quelle surprise de voir l'ancien Passi au cinéma. D'autant plus qu'il va jouer dans une production germanique. Toutefois, il va parfaitement s'ancrer dedans, car elle va nous parler de l'immigration congolaise. Une thématique surprenante, mais qui donne tout son intérêt à Le Prince.
L’Allemagne est un pays accueillant diverses communautés. Le fait de se pencher sur celle-ci venue du Congo nous rend plus proches de ce film car elle est francophone. C'est d'ailleurs impressionnant de voir le nombre de langues utilisées. Il y a bien entendu l'allemand, le français, mais aussi l'anglais. On ressent parfaitement ce qui se passe chez les expatriés congolais, à travers notamment le bar où ils se réunissent avec de la musique. On note le choc culturel avec le mode de vie germanique. Pour autant, il y a une acceptation de la part de la protagoniste principale ce qui monte que ce n'est pas une barrière insurmontable.
Le personnage de Monika est au cœur de Le Prince. En effet, elle a un sentiment d'échec dans sa vie. Ses relations avec les hommes sont compliquées en étant remplies de trahison que ce soit professionnelle ou amoureuse. Elle va donc se plonger à corps perdu dans cette aventure sans envisager toutes les barrières pouvant se créer. Monika devra les affronter au fur et à mesure. La confiance a donc une part primordiale dans la construction de ce personnage. C'est vraiment doué et son rapport avec Joseph est passionnant à suivre.
Dommage que ce dernier ne soit d'ailleurs pas plus en place. Sa construction restera un peu trop à la surface. C'est cependant un détail, car effectivement, ça aurait peut-être fait beaucoup de rajouter son histoire personnelle. De plus, ce côté mystérieux a un charme. Une chose est sûre Passi se débrouille à merveille dans ce rôle. C'est une très belle surprise et on espère le revoir bientôt au cinéma.
Ce film allemand est bien réalisé. On assiste à une belle histoire d’amour assez atypique mais intéressante à découvrir. L’interprétation des deux rôles principaux est de bonne qualité et le scénario bien maitrisé donne un film qui sans être un chef d’œuvre est intéressant à visionner.
Un scénario au cordeau pour un film de facture classique, très réussi et qui s'adresse à tout public. Le sujet est intéressant, traité avec nuance et sensibilité. Comment faire cohabiter les différences culturelles dans un partage de vie ? Un couple peut-il résister aux repères différents que chacun porte ? L'amour peut-il l'emporter sur l'altérité ?... Toutes ces questions sont explorées avec subtilité, sans aucune démonstration. Belle interprétation, notamment le beau rôle de Monika, tout en questionnement, attente, doute, espoir...
Un film allemand sur l'intégration ou immigration, comme vous voulez....Ce n'est pas ce que j'ai vu de plus émotionnel dans le cinéma allemand ( je pense aux films sur la "stasi") mais c'est plutot bien réalisé et bien interprété, comme je ne connaissais aucun des acteurs ( ni le rappeur français).... En plus c'est intéressant( comme histoire, avec des rebonds mais peu de surprises....C'est sûr le cinéma allemand surfe sur le succès...Ce film le prouve par sa qualité et son interprétation, je conseille....
Le hasard d'une bande annonce dans mon cinéma de quartier m'a donné envie de découvrir ce film ; j'espère que cette chronique fera le même effet sur vous . Amour ou anarque, tout le long du film on se pose la question. On aimerait tellement pour Monika que ce soit amour. J'aime ce personnage féminin mélancolique, sensible, pleine de rêves et d'espoir déçu : vie professionnelle, vie amoureuse . Elle n'est pas vraiment jolie mais elle est lumineuse. Qui est ce prince, parfois tendre parfois distant. Joseph ou Passi , charmant, fuyant, charismatique, mystérieux. Lui est esthétiquement beau mais il porte des zones d'ombres , un sombre passé, pour un avenir flou. Une rencontre improbable. 2 vies parallèles, 2 cultures pour une seule histoire d'amour. Monde des Arts : faux-semblant, trompe l'œil et paraître. Monde des quartiers populaires , des Immigrés, des Congolais, mensonges, non dits, insécurité. Deux mondes, mais où se situe la vérité ? est elle la même pour elle et pour lui ? Quelle sincérité ? Est elle possible entre eux ? L' amour comme un diamant symbole du vrai ou du faux, incassable ou émietté. Elle doit se confronter à des choix qu'elle ne maitrise pas. Elle doit affronter une réalités et ses secrets. Comment accepter ? Cependant à la fin je m'interroge : quel est le but du film ? quelle image reste de l' homme africain ? Alors oui ce n'est pas un film parfait mais il laisse son empreinte.
Amour mixte Blanc et noir A Francfort plusieurs communautés se croisent Plusieurs langues Congolais allemand français anglais Leur amour va t t'il résister aux différences à leurs blessures ? Suspens Superbe interprétation des 2 acteurs Bravo au début prometteur de Passi