Pour Sur la peau, Srinath Christopher Samarasinghe s'est inspiré de plusieurs histoires réelles qu'il a entendu chez des personnes qui lui sont proches. Le metteur en scène a ainsi été témoin d'une scène où le dépôt de plainte n'a pas été pris en compte... Il se rappelle : "C'était, il est vrai, une autre époque, le début des années 2000, mais ça m'a marqué. Une histoire m'a aussi marqué, une amie qui ne se souvenait que de l'odeur du violeur. Je suis sensible à la notion d'injustice pour des raisons personnelles et le sujet s'est imposé à moi de cette manière."
Au cinéma, le viol a été longtemps traité par les hommes alors que la majeure partie des victimes sont des femmes. Srinath Christopher Samarasinghe pense qu'il est ainsi sain de faire évoluer le septième art vers une équité : "Il y a toujours eu des rapports de séduction dans le milieu mais il y a une ligne rouge qui est le non-consentement et c'est une bonne chose que certaines histoires finissent devant les tribunaux. A contrario, je ne suis pas pour les dénonciations gratuites sans fin législatives car je trouve qu'il peut aussi être simpliste de régler ses comptes avec quelqu'un avec des attaques Ad Hominem sans fondements et sans actions en justice. Je prône clairement la justice de l'Etat bien qu'elle soit imparfaite."
Certaines scènes de Sur la peau sont insoutenables à la vue. Srinath Christopher Samarasinghe se rappelle : "Les comédiens qui ont tourné avec Mélanie Peyre ont tous eu un certain tact, une pudeur. Un petit bricolage existe pour que les comédiens ne se touchent pas réellement les parties intimes donc toutes les scènes sont bien évidemment simulées. Mélanie a dû, par contre, être dans un certain état pour le jeu. C'est la partie la moins évidente car certains peuvent très bien sous pression rire ou sourire et cela peut déstabiliser le jeu. Mélanie a été souvent isolée pour éviter de prendre ce flux de tensions. Les conditions étaient dures mais les comédiens, à mon sens, ont bravé les difficultés avec succès."
Srinath Christopher Samarasinghe n'a pas travaillé avec un directeur de casting comme sur Un nuage dans un verre d'eau, son précédent film. Pour Sur la peau, il a rencontré des comédiens avec qui il avait déjà travaillé. Le cinéaste a également fait son casting grâce au site cineaste.orgougrâce et à des amis d'amis. Il a ainsi rencontré Mélanie Peyre à l'anniversaire d'une amie réalisatrice, Alice Fargier. "Nous avions discuté et elle avait vu mon premier long métrage. Nous avions fait une séance photo et en la fréquentant j'ai remanié mon scénario pour le ciseler pour elle car j'étais persuadé qu'elle pourrait incarner ce personnage. Ce qu'elle a fait avec beaucoup de talent", se rappelle-t-il.