Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
sociable
5 abonnés
116 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 21 juillet 2020
D'aucuns reprocheront la multitude de plans fixes qui étirent le film mais à mon sens, et c'est là que ' le colocataire' est une réussite, ils servent totalement le propos et nous plongent dans l'esprit des protagonistes de manière radicale. La première partie sur la naissance et le contrôle du désir est la plus réussie, sensuelle et éprouvante à la fois. Elle est servie par des acteurs exceptionnels.
Nouveau film du metteur en scène argentin Marco Berger, pilier du cinéma LGBT. Ayant suivi son parcours et vu tous ses films depuis le premier Plan B, Le colocataire (Un rubio, un blond, en V.O.) est sans doute le plus réussi et le plus touchant. Tous les thèmes récurrents du réalisateur (aussi scénariste, monteur et producteur) sont là et en premier celui du désir. Voilà une histoire d'amour, entre des garçons que tout oppose, qui ne dit pas son nom. D'une mise en scène épurée et minimaliste à un scénario finement et intelligemment écrit, accouche un récit aussi simple qu'émouvant, dur et réaliste. Avec un dénouement (plus ou moins) attendu, sur une touche très mélancolique, tout autant que pleine d'espoir, où ce n'est pas forcement celui qu'on attendait qui va s'épanouir. Les deux personnages, l'un aussi taiseux que l'autre est bavard, sont magnifiquement dessinés, coincés entre leurs désirs et les conventions. Ils sont impeccablement interprétés par les très beaux et charismatiques Alfonso Barón (danseur et comédien, première apparition à l'écran ici) et Gaston Re (déjà dans Taekwondo, et producteur ici). Et pour ne rien gâcher, les images sont sublimes. Une réussite totale donc, tant sur le fond que sur la forme. De silences en regards et en non-dits, un film sensuel, subtil et sobre, aussi bouleversant que déchirant. Mais tout autant que social, portrait d'une certaine Argentine d'aujourd'hui, où, comme beaucoup de pays encore, il n'est pas simple de vivre son homosexualité. Une délicate et très belle émotion. Le plus beau film de son auteur et l'un des meilleurs de l'année.
Marco Berger épure sa démarche. Son cinéma gagne en subtilité et sobriété mais la lenteur du récit et les conventions de scénario pourront engendrer un certain ennui. Les deux acteurs sont attachants et compensent par leur jeu dramatique leur manque de charisme.
Juan a une chambre à louer dans son vaste appartement constamment envahi par ses amis et ses conquêtes. Gabriel, un jeune veuf, qui a abandonné l'éducation de sa petite fille à ses parents en province, vient l'occuper. Entre les deux hommes naît une irrésistible attraction.
"Le Colocataire" est un film sensuel et politique.
Il décrit sans fard la passion entre deux hommes. Une passion qui naît timidement, qui croît inéluctablement et qui explose puissamment. Le parti pris du montage est d'en filmer en plans rapprochés des épisodes très brefs, brouillant la chronologie (l'idylle dure-t-elle un mois ou un an ?), pour en souligner la brûlante intensité.
Mais "Le Colocataire" est surtout un film politique sur le désir réprimé, sur l'impossibilité de dire son homosexualité, tabou d'autant plus inviolable qu'on vit dans des classes populaires où l'homophobie est violente. Juan et Gabriel vivent leur bisexualité honteusement. Juan enchaîne les conquêtes féminines ; Gabriel a été marié et a une petite amie. L'enjeu du film n'est pas tant l'avenir de ce couple que son acceptabilité sociale. De ce point de vue, la dernière scène arracherait des larmes aux pierres.
Mais, malgré cet épilogue réussi, malgré la délicatesse du sentiment amoureux qui unit les deux hommes et la qualité du jeu des acteurs, "Le Colocataire" rencontre le même écueil que "Brooklyn Secret" que je chroniquais hier : un sujet trop ténu pour soutenir l'attention deux heures de rang.
Un très beau film sur la difficulté de vivre son homosexualité encore aujourd'hui. Deux hommes qui se regardent, se cherchent et enfin se trouvent, tout ça à l'abri des regards. Un scenario simple et touchant. Les deux acteurs jouent leur rôle avec sincérité et sont très charmants. Le seul bémol est la lenteur et la répétitivité des actions mais quel plaisir de voir ses deux hommes vivre leur amour...
La poésie au milieu des canettes de bière frôle la mélancolie d un amour en devenir.Sublime , émouvant sans tombe ds du pathos , chaque moment est une ode au doute
Pour son sixième long-métrage, Marco Berger, réalisateur, scénariste et monteur nous offre un exercice de style pudique, un peu longuet, mais plein de tendresse. Une romance mélancolique et délicate.
Ne pas confondre lenteur avec naissance du désir. On s'ennuie puissance 10 dans ce récit lent et contemplatif sur les corps sensuels ok mais sans grande empathie avec les personnages statiques. Pas passionnant au final
Le choix du scénario final est absolument détestable! Cela contribue à l'effondrement de tout le reste, en jetant l'histoire aux oubliettes. En fait, le précédent film de Marco Berger, Taekwondo, d'une lenteur assumée, conserve quoi qu'on en dise bien plus de charme parce que centré sur l'atmosphère, l'évolution fine des rapports psychologiques, en ascension fragile vers une ouverture réelle. Ici, la tension érotique, certes palpable à plus d'un titre, se retrouve comme perdue à force de tourner en rond. Le tout se consume dans une trahison bisexuelle consentie, sur le tableau niais d'un projet petit-bourgeois rasoir.
Très belle histoire d'amour (impossible) gay entre 2 bels hommes, un brun queutard coureur de jupons et un blond veuf papa d'une jeune fille qui se regardent, se matent, puis commencent à se trouver une attirance mais qui n'osent pas aller plus loin à cause de la société rurale argentine encore macho et qui n'accepte pas encore l'homosexualité. Le build-up avant le début de la relation (compliquée) est bien amené et les scènes de tendresse et de sexe sont très réussies. Tout le film repose sur les 2 très bons acteurs et leur alchimie, entre passion et retenue/frustration, fait des ravages. Un très bon film à voir sur grand écran pour fêter la réouverture des cinémas !. Tout en retenu, beaucoup de silence, le désir monte au fur et à mesure des minutes et on le ressent bien. Les acteurs jouent à merveille la naissance du couple et les envies de chacun. La réalisation très épurée participe à créer cette ambiance de tension. On peut reprocher la lenteur ou les longs silences. Mais le film ne laisse pas indifférent, c'est certain. Marco Berger sait aussi filmer magnifier les visages et les corps de ses comédiens, notamment dans des scènes de sexe troublantes et crédibles. Au côté de son séduisant comparse Alfonso Barón (le Brun), le subtil Gaston Re (le Blond) s’illustre par un jeu très intériorisé avec toujours une fêlure, une tristesse dans le regard. Ses rares sourires nous chavirent d’autant plus... En privilégiant avec un rare talent la sobriété et l’épure, Marco Berger nous emporte, nous envoûte, nous émeut, et fait monter le désir jusqu’à son paroxysme. Un véritable ravissement sensoriel dont on ressort… éperdument amoureux !
'Le Colocataire' raconte l'histoire d'amour secrète de Gabriel et Juan, deux jeunes ouvriers argentins qui choisissent de cacher leur homosexualité plutôt que d'affronter les regards réprobateurs de leur entourage. Si Marco Berger abuse de certains tics auteuristes - dialogues minimaux et ellipses incessantes notamment - il s'empare néanmoins du sujet avec beaucoup de tact et de délicatesse. Par des jeux de regard qui se prolongent scène après scène, mais aussi par les coupes abruptes du montage, le réalisateur entretient une tension constante et parvient à rendre compte de l'incertitude des deux amants, qui savent leur relation très précaire. La conclusion est quant à elle très belle.
"Le colocataire" aborde le sujet de l'homosexualité refoulée à travers deux personnages, Gabriel et Juan, chez qui va naître une passion sous le même toit. Malheureusement, le film avance à un rythme très lent entre soirées télé avec les potes, pizzas et bière à gogo. Voilà qui est bien dommage car cette histoire soulève la question de l'affirmation de soi et de son orientation sexuelle en règle générale. Le personnage de Gaby incarné par Gaston Re est agaçant tellement il est inexpressif .spoiler: jusqu'à la scène finale avec sa fille qui, elle, est superbe .
Un vrai coup de cœur comme je n'en ai pas eu depuis très longtemps. De magnifiques cadrages, un Gaston Re au regard doux et tendre. Une ardente tension entre les deux personnages qui vous fait battre fort le cœur. Une vraie réussite ! Bravo Marco Berger.
La lenteur de ce film permet d'explorer toute la finesse des émotions réprimées, refouler. Ce film met en scène pleins de petits détails le rendant très réaliste. Le sens est contenu dans peu de mots.