Un très bel opus de Woody Allen pour ce film hommage au cinéma. Une manière de tirer sa révérence tout en rendant hommage à ce 7eme art qu'il a tant servi. L’histoire en elle même est assez classique , un couple qui se delete, l’homme faible, un peu fourbe , n'ose pas affronter la réalité et sa femme qui lui échappe, un thème complètement classique chez Woody Allen , qui avait commencé avec sa relation avec Diane Keaton. Mais le héros , est dans le milieu du cinéma et va assister au festival de San Sebastian . Le scénario va alors permettre des "inserts" en Noir & Blanc , reconstitution des grands films de l’histoire du cinéma. C''est très astucieusement fait , c'est un régal , car les dialogues sont souvent réécrits , et adaptés: On retrouve " Jules et Jim " de Truffaut , Bunuel avec le "Charme discret de la bourgeoisie" et "le journal d'une femme de chambre " avec une désopilante scène de fétichisme du pied . Orson Wells et son Citizen Kane , Lelouch .Très réussie la partie Godard " A bout de souffle", la seule fois où l'on voit les acteurs orignaux dans le montage , le célèbre couple Bébel /Seberg. Et peut être la plus réussie la scène finale de Bergman et le "7eme sceau" , avec Christophe Waltz , formidable dans le rôle de la mort et des dialogues savoureux, ironiques, caustiques , écrits par Allen , au sommet de son art. Les acteurs sont excellents , parfaitement dirigés ; Wallace Shawn , formidable double de Allen , que j'ai découvert ici, est excellent . Louis Garrel parfait en français Don Juan , hautain et arrogant , et la très belle Elena Alaya , une de grandes actrices du cinéma espagnol, déjà vu chez Almodovar ou Menem. A noter la ville de San Sebastian , magnifiquement filmée . Un très bon film.