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VOSTTL
100 abonnés
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3,5
Publiée le 12 avril 2023
Ne connaissant rien du dernier scénario signé Woody Allen, je pensais naïvement que Rifkin était un lieu ! Eh non, Rifkin est un ancien professeur de cinéma qui accompagne sa femme Sue (Gina Gershon), attachée de presse au festival de San Sebastian. Après quelques minutes de présentation, je comprends vite que Mort Rifkin, légèrement plus jeune que Woody Allen, est à lui seul un festival de bons mots, de réparties malicieuses. Wallace Schawn interprète ce Mort Rifkin mais j’aurais tendance à écrire qu’il incarne Woody Allen ! « Rifkin’s Festival » c’est Woody Allen qui s’auto-psychanalyse comme dans grand nombre de ses films ; d’aucuns diront à juste titre que le réalisateur se répète avec ses éternelles questions existentielles. Peu importe, comme je prends aussi de l’âge, bien que je sois plus jeune que Woody Allen, ses angoisses, ses interrogations finissent nécessairement par toucher ma fibre émotionnelle de façon plus aiguë. Comme elle est de plus en plus pour l’auteur de « Intérieurs». Au-delà de ses obsessions, c’est aussi un hommage au cinéma européen en citant Fellini, Bergman, Claude Lelouch et surtout la Nouvelle vague française avec Truffaut en tête, Godard, Eric Rohmer ! Cinéma français représenté sous les traits de l’acteur Louis Garrel. Il ne faut pas être susceptible, mais force est de constater que Woody Allen est un brin moqueur, son personnage Philippe prête à sourire par son narcissisme artistique… Comme l’était la Nouvelle vague ! Ça fait longtemps que je n’avais pas donné un petit coup de pique à la Nouvelle vague ! Les rêves ou fantasmes de Mort Rifkin constituent de bons moments ; par exemple l’humour noir de la mort -« the Death » - qui se présente à Rifkin/Allen sur une plage. On sent que Christoph Waltz prend plaisir à jouer cette scène. Moi, j’ai pris plaisir à regarder ce dernier Woody Allen… en V.O si possible !
On savait bien qu’en allant voir le dernier film de Woody Allen on ne découvrirait pas un chef-d’œuvre. D’ailleurs les chefs-d’œuvre ont parfois quelque chose d’ennuyeux dans leur trop grande perfection. Non, « Rifkin’s Festival » n’offre rien de nouveau, ou plutôt présente un condensé des préoccupations de Woody. Un homme (Wallace Shawn) – plus tout jeune et n’ayant rien du « vieux beau » tant apprécié de certaines – vit en compagnie de son épouse, une belle femme (Gina Gershon) toute resplendissante de désirs et de vigueur. Il a naguère enseigné l’histoire du cinéma et a désormais des prétentions de romancier. Les voilà tous deux au Festival cinématographique de San Sebastián : elle est attachée de presse et se prévaut de son statut professionnel pour justifier sa présence dans la cité basque ; en réalité son seul désir est d’y rencontrer un certain Philippe (Louis Garrel), réalisateur prétentieux et lui… très beau gosse. De son côté, Mort (c’est le prénom du mari), hypocondriaque à souhait, entend consulter un médecin pour des problèmes divers : quelle n’est pas sa surprise lorsqu’il découvre que le médecin n’est pas un homme mais une superbe femme (Elena Anaya) au charme envoûtant. Le cœur, donnant pourtant quelques inquiétudes à son propriétaire, va-t-il céder ou tout au contraire s’enflammer et prétendre à des lendemains qui chantent ? On aura compris que l’intrigue n’a rien de bien neuf. Woody filme avec cette désinvolture qui le caractérise et que du reste l’on a appris depuis longtemps à apprécier. Il s’adonne à cette petite manie qu’il a lorsqu’il se trouve dans une ville de renom et qui consiste à filmer dans les endroits les plus radieux et les plus « cartes postales ». Pourquoi pas ? Cela nous permet de contempler l’une des plus belles baies d’Europe, la « Concha », sous un soleil omniprésent. Bien sûr, l’on n’arrête pas de jacasser – autre manie de Woody – et l’on peut regretter de temps en temps que les dialogues se transforment en bavardages des plus oiseux. Mais il est quelques moments privilégiés : nous avons en effet omis de dire que Mort rêvait. Ah oui, il rêve et chacun de ses rêves est transcrit sur l’écran en noir et blanc. Occasion de rendre hommage à tous les cinéastes que Woody vénère car chaque rêve est la transposition d’une scène célèbre de l’histoire du cinéma. Mort voit donc défiler des images issues d’une cinémathèque du souvenir : Orson Welles, Fellini, Truffaut, Lelouch, Godard, Bergman… se succèdent comme autant de maîtres adulés par l’amoureux fou de cinéma qu’est Mort, alias Woody. Car, on l’aura compris, ce film est pleinement d’inspiration autobiographique. On peut du reste se demander si Woody, désormais affichant au compteur 86 printemps, ne signe pas là un dernier film en guise d’adieu : à ses afficionados bien sûr, mais aussi au septième art qu’il a tant aimé. Mais peut-être qu’un proche avenir démentira nos audacieux propos. Souhaitons-le du reste…
Woody Allen ne change pas de registre et utilise la formule qu'il aime le mieux, le film comique dans le milieu intello. En effet, on suit l'histoire d'un couple à la dérive qui se rendent au festival de cinéma de San-Sébastien. L'homme nommé Mort Rifkin est un prof de cinéma (l'excellent Wallace Shawn), il s'éprendra d'une médecin espagnole qui lui a tapé dans l'oeil. De son côté, sa femme Sue est fasciné par un jeune réalisateur nommé Philippe (Louis Garrel). Le film nous racontera les moments de vie de chacun d'eux mais Woody s'intéressa surtout à Mort qui n'est ni plus ni moins que son alter ego. Il n'est pas bien beau, petit et adore parler d'art et de cinéma avec les personnes qu'ils rencontrent. Le milieu que Woody Allen décrit dans la plupart de ses films est très minoritaire, pas facile de parler avec tout le monde de Doistoiveski, de Jean Luc Godard ou du film Kagemusha. Mais le film fait rêver, pouvoir parler à longueur de journées de sujetsaussi intéressants doit être passionnants!! De nombreux dialogues sont très comiques avec un humour vraiment caractéristique de la filmographie du réalisateur où le personnage principale a peur des maladies, adore l'art et New York, ne sait pas où il en est dans sa vie sentimentale et a besoin de faire une psychanalyse. Tout ça est très intéressant mais il est fort dommage que Woody Allen refasse un peu tout le temps le même film....Mais je ne lui en veux pas, j'aime tout de même toujours autant. Du bon Woody
Ce long métrage se déroule lors du festival de cinéma à San Sebastian. On y suit Mort Rifkin, sexagénaire américain, qui déambule dans les rues, fait des rêves étranges où il devient le protagoniste des films de grands réalisateurs, tombe amoureux d'une cardiologue...Pendant que sa femme, flirte ouvertement avec un réalisateur, sorte de "génie" du cinéma, qui croit qu'avec son prochain film il résoudra le conflit Israëlo-Palestinien, rien que ça ! Louis Garrel prête admirablement ses traits à ce réalisateur adorablement détestable, nous montrant au passage qu'il sait faire preuve d'auto-dérision, et nous offre les scènes les plus drôles du film ! La scène des percussions brésiliennes restera dans ma mémoire ! Comme dans beaucoup de film de Allen, la voix-off du personnage principal ponctue le film de ses interrogations existentielles, rien de très innovant à ce propos (faisons nous les bons choix ?en gros ) Par contre, ce film amène une réflexion intéressante sur le septième art. Il pose la question du rôle du cinéma et de ce qui qualifie un "grand" film : est-ce le message politique qu'il véhicule ou la création artistique ? Pour répondre, W.Allen montre bien l'opposition de ces deux points de vue via le jeune réalisateur ambitieux qui fait des films politiques récompensés lors de festivals huppés et élitistes. Alors que Rifkin, lui, rêve de Godard, Bergman, Truffaut, Fellini...
Pas le meilleur Woody Allen mais un film plein de nostalgie dans lequel le réalisateur rend hommage à ses réalisateurs favoris dans des séquences en noir et blanc. Il convoque ainsi Citizen Kane, Amarcord, A bout de souffle, Jules et Jim, Un homme et une femme, Personna, Le septième sceau, Le charme discret de la bourgeoisie.
A voir ne serait-ce que pour le personnage de Louis Garrel, parfaitement insupportable, avec un ego que l'on ne peut qu'imaginer chez certains réalisateurs. Le personnage de Mort Rifkin, interprété parfaitement par Wallace Shawn, est tout à tour attachant, névrosé, optimiste, perché, bref, un personnage de Woody Allen comme on les aime.
Une comédie allénienne classique, drôle, mordante, un peu ennuyeuse pars on côté répétitif et déjà-vu. La critique complète sur https://le-blog-d-elisabeth-g.blogspot.com/2022/07/rifkins-festival-de-woody-allen.html
Absolument aucune surprise dans ce dernier Woody Allen, tous les ingrédients de son cinéma et de ses thèmes de prédilection sont ici présents et abordés avec la même forme cinématographique. Mais cela n'empêche pas pour autant de savourer ce film comme on savoure un plat que l'on connaît par cœur. C'est donc avec certes aucune excitation mais avec plaisir que ce regardé ce film mineur mais plaisant du maître New yorkais.
J'ai trouvé ce nouveau film amusant. Les dialogues sont créatifs. Il se moque entre autre d'un cinéaste français prétentieux et fait des rêves à message. L'intrigue n'a pas beaucoup d'importance ; Woody Allen en profite pour parler de ses cinéastes préférés, souvent français. Le ton est léger et la dernière scène ... disons, original ! On se saura pas que pense son psy des "aventures" de M. Rifkin à San Sébastien en Espagne.
On débarque pendant un festival du film à San Sebastian, on cumule les réflexions sur le 7ème art, on se moque des grandiloquences d’un réalisateur hype, on visite la ville en badinant avec l’Amour, on pastiche les grands films dans de petits hommages, on se vautre dans la somatisation et l’hypocondrie, on se querelle dans la mauvaise foi et le non-dit, on sourit très souvent et on rit franchement parfois, pas de doute on est chez Allen. Alors oui on est assez loin des sommets de sa filmographie (aussi puisque le choix du comédien jouant son alter égo est assez malheureux) mais offrir encore ce petit plaisir ravissant à 86 ans constitue quand même une belle performance. Merci (pour tout) Woody.
Un couple américain, Sue et Mort Rifkin, se rend au festival du cinéma de Saint Sébastien. Elle est l'attachée de presse d'une cinéaste français (Louis Garrel) seduisant et fat (au passage, Allen égratigne l'intellectualisme pédant); il est un ancien prof de cinéma qui ne jure que par les grands maîtres européens. D'ailleurs, dans les courts songes de Mort (le double du cinéaste ou du moins son porte-parole), Woody Allen pastiche en noir et blanc Bergman et Fellini, Bunuel et la Nouvelle vague ("A bout se souffle" et "Jules et Jim"). Cet hommage au cinéma européen est peut-être une forme de bras d'honneur à l'Amerique qui a mis Allen au ban. Pendant que sa femme flirte avec son frenchie, Mort, quant à lui, fait la rencontre d'une jeune et belle docteur espagnole. On peine à croire que cette dernière trouve de l'intérêt au vieil américain et trouve un peu de temps à lui consacrer pendant les quelques jours du festival , mais peu importe. Cette esquisse d'une amitié éphémère a surtout l'utilité d'exposer les regrets de Mort d'être vieux et de ne plus pouvoir prétendre séduire une jeune femme, de dire sa nostalgie qui lui ferait sans doute sacrifier son bagage intellectuel (idée récurrente chez Allen) pour une nouvelle et sensuelle histoire d'amour. On retrouve par moments des accents alléniens mais "Rifkin's festival" est un film de la vieillesse de Woody Allen qui a perdu depuis longtemps sa verve et, disons-le, son inspiration. Le cinéaste ne semble même plus chercher l'originalité ou la surprise.
C’est souvent sur une idée géniale que Woody Allen a construit ses films. C’est, une fois de plus, le cas ici : le personnage principal, un nouveau double du réalisateur, projette ses rêves, ses peurs, ses problèmes et ses fantasmes dans des scènes célèbres de grands classiques du cinéma, mises à sa « sauce ». Ce personnage, Mort Rifkin, arrive à Saint Sébastien pour le festival de cinéma qui s’y déroule ; mais son festival à lui sera constitué de ses films intérieurs. Cet aspect confère au film un aspect ludique, où le cinéphile prend plaisir à reconnaître les classiques en question, et à voir la manière dont ils ont été revisités. Mais la réalisation n’est pas à la hauteur de l’idée, et l’autre aspect du film, la comédie sentimentale, est moins intéressant, avec un scénario banal, et des situations plutôt réchauffées. Globalement le film manque de rythme et de tonus. Allen détient toutefois une recette : celle de créer de la mélancolie. Il y parvient en fin de film, quand c’est la fin du festival officiel, la fin du séjour et des illusions de Mort Rifkin, peut-être la fin du cinéma que le réalisateur admire, peut-être la fin de son propre cinéma. Et c’est quand même émouvant de voir un intellectuel cartésien vieillissant, ne considérant que les questions « fondamentales et sérieuses », ressentir le bonheur de vivre à l’occasion d’une simple escapade amicale en compagnie d’une jeune femme qui fait renaître en lui un sentiment amoureux.
Lorsque Woody Allen a annoncer la réalisation de «Rifkin’s Festival», je me disais que ce serai compliquer pour le cinéaste new yorkais de rebondir après le coût d’éclat revigorant que fut «Un Jour de Pluie à New York» et avant lui «Wonder Wheel». Comme ça l’air de rien, j’espérais que ce 50ème long-métrage renoue avec une certaine verve tout en offrant quelques choses de plus contemporain, audacieux etc...Il n’en est malheureusement pas le cas. Le souci, ce ne sont pas les acteurs qui dans l’ensemble sont tous très bon, même si Gena Gherson qui tire son épingle du jeu face à tous. Le soucis n'est pas les dialogues toujours ciselés de Woody Allen, qui cela sent un peu le réchauffer et est moins mémorable et tape à l’œil, ce n’est pas le travail sur la photographie de Vittorio Storaro toujours magnifique... Les problèmes de ce film, c’est l’intrigue qui est archi-classique et ne sort guerre du lot quand on connaît le travail du réalisateur, ce sont les personnages qui ne sont plus que des caricatures d’eux-mêmes, et c’est Allen qui cabotine. Avec «Rifkin’s Festival» : Woody Allen ne propose rien de nouveau et original. C’est un film bateau, sympa si c’est le premier film que l’on regarde du réalisateur, mais pour les amateurs, on reste forcément sur sa faim et on est déçu. Au final, c’est un film assez mineur. Woody Allen ne peut pas terminer sa carrière sur un navet de la sorte, alors on espère que le suivant sera mieux à défaut d’être un chef d’œuvre.
L'intrigue de Rifkin's Festival n'a pas vraiment d'intérêt, et malgré les 1h30 ça semble interminable. De plus j'ai du mal à trouver crédible le personnage principal, il y a un décalage avec les personnages féminins bien plus jeunes et séduisantes...