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    Little Joe
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    3,0
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    53 critiques spectateurs

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    Christoblog
    Christoblog

    828 abonnés 1 674 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 16 novembre 2019
    L'idée originale du film n'est pas mauvaise : une plante est capable d'influencer les sentiments des hommes à son profit, pour survivre, du fait qu'elle a été créée génétiquement stérile. Du coup, les humains l'entourant deviennent possédés par elle, façon bodysnatchers.

    De ce concept fumeux, on imagine que certains réalisateurs auraient pu tirer quelque chose de décapant et potable (Lanthimos, Ostlund, Ozon ?). Ce n'est pas le cas de Jessica Hausner, qui propose un exercice de style théorique et peu incarné. Les intérieurs, les extérieurs, les lumières, les couleurs, les vêtements vraiment affreux : tout concourt à inspirer un sentiment clinique de froideur très calculé.

    Les acteurs jouent assez mal (regardez la photo ci-dessus pour vous en convaincre) et ne contribuent aucunement à la crédibilité du propos. La progression de l'histoire est surlignée de façon outrancière, notamment par une bande-son qui semble faite pour éprouver notre résistance au stress auditif (stridence, balle qui rebondit et aboiement de chien).

    Regarder ce film absolument raté constitue une véritable souffrance.
    ffred
    ffred

    1 702 abonnés 4 019 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 novembre 2019
    Prix d'interprétation féminine pour Emily Beecham au dernier festival de Cannes pour ce film. Elle est très bien, dans un rôle un peu ambigu et tout en retenue, mais je ne l'ai pas trouvée renversante. N'ayant pas vu tous les films en compétition je ne me prononcerai pas plus avant, étonnant cependant. Le film en lui-même est intriguant. Un côté fantastique assez hypnotique, une ambiance oppressante et paranoïaque dans une atmosphère froide et clinique. La mise en scène de Jessica Hausner (Lourdes) est assez minimaliste, sèche, efficace. Le scénario aussi...jusqu'au dénouement. Pas de rebondissement, pas de surprise, avec une impression de "tout ça pour ça". Dommage car le sentiment d'ensemble était très positif jusqu'à là. Malgré cela, et un rythme très lent, je ne me suis pas ennuyé. Belle interprétation du reste du casting également, Ben Wishaw et Kerry Fox en tête. Et les enfants sont particulièrement inquiétants. La photo et les décors sont superbes, le son excellent et la musique stressante. Au final un film étrange, qui peut questionner sur le bonheur et faire réfléchir sur les manipulations scientifiques, auquel il manque certainement une certaine émotion. Le tout reste tout de même un peu trop en surface nous laissant, un peu décontenancés, sur notre faim.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 15 novembre 2019
    Ce film est dans l'air du temps: il reconditionne de l'ancien pour en faire du (presque) neuf! Les sexagénaires, les plus anciens que ça et les cinéphiles amateurs de SF des années 60 trouveront comme moi que le scénario de little joe est entièrement pompé sur the body snatchers de Don Siegel ,( l'invasion des profanateurs de sépulture en français). Dans l'original des cosses venues de l'espace prenaient la place des humains..Ici pour faire moderne, ce sont des ogm...On reste dans la botanique...le film est sympa bien que glaçant, mais je ne retrouve pas le mystère des versions qui l'ont précédé, notamment celle de 1978 réalisée par Philip Kaufmann
    Dkc
    Dkc

    24 abonnés 133 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 novembre 2019
    Quelque part entre les bodysnatchers Frankenstein et paradis pour tous, ce film vaut pour son atmosphère étrange et par sa revivification de tous ces mythes chers au cinéma fantastique. Remis à l ordre du jour : ogm, merchandising du vivant, manipulation génétique et firmes sans scrupules.
    RedArrow
    RedArrow

    1 666 abonnés 1 529 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 13 novembre 2019
    Le bonheur par les fleurs ! Voilà l'objectif que s'est fixé un laboratoire en créant une espèce végétale génétiquement modifiée dont le parfum doit rendre heureux son propriétaire à condition de s'en occuper régulièrement. Supervisées par Alice (Emily Beecham), une jeune mère divorcée, les recherches autour de ces fleurs évoluées vont bientôt prendre une tournure particulièrement dangereuse lorsque leur pollen va sembler influencer le comportement humain bien au-delà de l'effet voulu...

    Esthétiquement, "Little Joe" se démarque rapidement du tout-venant par son extrême minutie apportée au moindre détail à l'écran pour que chaque élément du cadre soit en corrélation avec ce que le film est en train de raconter. De ce point de vue, la démarche artistique presque jusqu'au-boutiste de Jessica Hausner est assez bluffante. En vrac, on pourrait citer les décors avec notamment celui de ces serres à la froideur clinique en totale contradiction avec l'élément "naturel" étudié, la signification très révélatrice de certains costumes (par exemple, la blouse verte délavée des chercheurs renvoie encore à ce paradoxe science/nature, les tenues florales de la psychanalyste de l'héroïne en disent beaucoup sur la façon de traiter sa patiente dans la continuité des "créatures" du film, etc) ou, enfin, les différents jeux jamais innocents de lumières et de couleurs de chaque scène... Bref, "Little Joe" est incontestablement un film doté d'une identité visuelle forte aussi utile à nous immerger dans son ambiance que pour souligner chacun des points soulevés par le déroulement de son "Invasion des Profanafleurs".

    Sur le fond, on ne peut en effet contester que le long-métrage de Jessica Hausner use de son sujet pour brasser un nombre conséquent de thématiques. À la lecture du pitch, les conséquences d'une manipulation artificielle et dangereuse de l'environnement sont bien sûr la toile de fond la plus évidente mais "Little Joe" met surtout en son centre la complexité du lien entre Alice et son fils Joe. Si tout paraît idyllique au premier abord, Alice est en réalité complètement partagée entre son rôle instinctif de mère qui la force à avoir son fils auprès d'elle et le frein inconscient que représente Joe sur sa vie personnelle ou professionnelle. L'apport d'une fleur (dont elle est la "mère") au sein de l'environnement familial va être l'occasion d'exposer les non-dits autour des contradictions de cette relation aussi bien du point de vue maternel que celui de l'enfant en pleine puberté. Par le prisme de cette prise de pouvoir florale, "Little Joe" va également aborder l'uniformisation en milieu professionnel où tout élément marginal a pour vocation d'être éradiqué ou encore celle plus large des individus toujours prompts à suivre un chemin prédéfini. On n'ira pas plus loin pour ne pas dévoiler les perspectives offertes par les tenants et aboutissants de l'influence de ces fleurs mais le fait est que le film explore la plupart des méandres thématiques que lui offre son cadre et ses personnages.
    Seulement, à l'instar de sa direction artistique, il le fait avec une telle méticulosité (et, parfois, en le surlignant sans grande subtilité -fallait-il vraiment que l'héroïne exprime sa plus grande faille à voix haute ?) qu'il donne le sentiment d'être presque trop scolaire, comme une sorte de premier de la classe qui s'assurerait de ne rien avoir oublié des points d'une leçon à aborder sans faire place à sa propre imagination. En bon élève, "Little Joe" propage les racines de son sujet SF à tous ses niveaux de lecture mais il utilise finalement cet aspect SF comme un simple prétexte à sa savante étude de cas sans jamais aller au-delà des poncifs induits par une telle idée. On se retrouve ainsi spectateur d'un film totalement prisonnier de sa démarche auteurisante et dont on guette un débordement, un grain de folie, qui ne viendra jamais tant la démonstration paraît bien trop appliquée. De fait, cette volonté de perfectionnisme agaçante dans lequel "Little Joe" se complaît le condamne à éviter toute sortie de route qui lui aurait fait un bien fou et se retourne fatalement contre lui pour ne provoquer qu'un ennui poli...

    À moins de s'injecter directement le pollen de ces fleurs dans les veines, dur de ressentir la moindre euphorie devant ce film de Jessica Hausner ! Les qualités de forme et de fond ont beau être notables, l'ensemble se veut tellement brillant et bien pensé à chaque recoin qu'il en devient terriblement excluant vis-à-vis de la moindre implication émotionnelle.
    75001tine
    75001tine

    12 abonnés 51 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 novembre 2019
    Excellent film d'anticipation, tout en retenue et sobriété, qui distille l'inquiétude sans image ni propos inquiétant. Une réussite !
    traversay1
    traversay1

    3 575 abonnés 4 862 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 novembre 2019
    Comment le style clinique et peu générateur d'émotions de Jessica Hausner allait-il s'acclimater dans un scénario de science-fiction, genre que la cinéaste autrichienne n'avait pas pratiqué jusqu'alors ? La réponse donnée par Little Joe surprend peu quand on a vu ses précédents films mais ce n'est pas pour autant qu'elle est dénuée d'intérêt, tout au contraire. L'histoire de ces fleurs génétiquement modifiés et de leur pouvoir sur les humains pourrait être un épisode de la Quatrième dimension et a même quelque chose à voir avec la célèbre série Les envahisseurs. L'atmosphère générale de Little Joe est très particulière, oppressante et douce à la fois, admirablement orchestrée par une mise en place visuelle très travaillée de même que le climat sonore avec sa musique dissonante et japonisante. Science sans conscience n'est que ruine de l'âme, cette citation du bon vieux Rabelais est illustrée dans le film avec un humour à froid assez monstrueux et typique de la réalisatrice (on n'ose dire à la manière autrichienne mais il ressemble à celui de Haneke ou de Seidl). Dans cette espèce de fable ou de cauchemar climatisé qu'est Little Joe, certains verront sans doute un côté grotesque et affecté mais c'est précisément ce que vise Jessica Hausner dont le cinéma est toujours dans la rupture d'équilibre et dans une ambigüité déstabilisante. Formidable en tornade rousse dans Daphné, Emily Beecham a remporté le Prix de la meilleure interprétation à Cannes et la récompense est amplement méritée. Son jeu subtil et sans effets se marie parfaitement bien à une mise en scène soyeuse qui privilégie les lents travellings.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 5 juin 2019
    Réalisé avec une froideur clinique, "Little Joe" est riche en thématiques abordées. Malgré quelques longueurs, le film interroge de manière intelligente sur la façon dont l’humain modifie la nature, sur le bonheur, la maternité, la carrière… Jessica Hausner revisite le mythe de Frankenstein dans une dystopie où l’étrangeté et la cruauté renvoient l’homme à son égoïsme et son égocentrisme.

    Malgré un travail poussé, quasi chirurgical, sur la mise en scène, celle-ci prend peut-être un peu trop le pas sur le scénario et distance petit à petit le spectateur par une tendance à la contemplation. La réalisatrice autrichienne va jusqu’au bout de son idée et confectionne un univers à la limite de la perfection, remportant au passage le prix d’interprétation féminine au Festival de Cannes pour son actrice Emily Beecham.

    de chroniques sur mon blog : plumeetpellicule.wordpress
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