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Mehdi Lahlou
1 critique
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0,5
Publiée le 6 août 2020
Je n'en reviens pas d'être resté jusqu'au bout de ce navet... je suis sous le choc... à la fois sonné et consterné qu'on puisse produire des films aussi indigents. C'est mal joué, mal écrit, mal filmé... j'ai eu envie de mettre fin à mes jours des les 10 premières minutes... fuyez et ne vous laissez pas attendrir par les bonnes critiques (incompréhensibles) qu'on peut lire!
On aurait pu s'attendre à un drame psychologique... Il n'en est rien. Le film navigue entre le pas grand chose et le rien....Pas de quoi en faire un fromage...
Tout n'est pas limpide dans L'infirmière, loin de là, et son début peu même désorienter mais le sentiment s'évanouit dès lors que le spectateur comprend (plus ou moins tard) que le film se déroule sur deux temporalités différentes. S'y ajoutent également des séquences oniriques qui contribuent à opacifier l'état mental réel de son personnage principal, la dénommée Ichiko, jouée à la perfection dans l'ambigüité par l'excellente Mariko Tsutsui (née en 1960, ce qui semble hallucinant eu égard à son allure presque juvénile). Kôji Fukada (dé)construit peu à peu le portrait psychologique d'Ichiko sur la durée, ne cherchant en aucun cas la sympathie ou la compréhension mais lui laissant plutôt sa part de mystère dans l'affaire qui provoque sa chute sociale. Certains ne seront sans doute pas sensibles au dispositif arachnéen du dispositif mis en place qui exclut toute forme d'humour et suscite le trouble, voire un certain malaise. La mise en scène est somptueuse, d'une précision diabolique dans le cadre, sans pour autant verser dans l'esthétisme. C'est sans doute plus l'analyse du dérèglement mental de son héroïne qui intéresse le réalisateur, l'aspect sociétal avec la meute affamée des médias restant plutôt classique, ne faisant d'ailleurs pas intervenir le désormais traditionnel tribunal populaire constitué par les réseaux sociaux. Tel quel, L'infirmière peut paraître frustrant par ses ellipses et sa subtile rétention d'informations. Plus que son scénario torturé, c'est son jeu avec les apparences, la psychologie et la chronologie qui suscite l'adhésion pour peu que l'on aime ce type de cinéma ludique et un tantinet pervers.
Super film, très troublant ! C'est à la fois complexe, intelligent et l'intrigue se développe petit à petit, en nous laissant percevoir toutes les facettes de la personnalité du personnage. Le petit masque qu'on a eu avec la séance était très joli !
Koji Fukada, brillant réalisateur japonais, nous revient avec un thriller des plus prenants ! On distingue deux franges dans son cinéma, celle plus douce et mélancolique d'un Au revoir l'été ou d'un Sayonara, et celle plus trouble et angoissante de son film emblématique Harmonium. L'Infirmière se place clairement dans la lignée de ce dernier, et sonde les noirceurs de l'âme humaine. La performance de Mariko Tsutsui est remarquable, et nous captive de bout en bout. Le meilleur film que j'ai pu voir depuis la réouverture des salles !!
Film vu en avant première. Remarquablement mis en scène, ce thriller psychologue nous dévoile peu à peu la métamorphose d'une infirmière dévouée spoiler: en une personne détruite qui cherchera à se venger.. Sans en dévoiler l'intrigue, Fukada nous livre un objet filmique d'une grande finesse, d'une grande pureté qui tient toutes ses promesses. 18/20
Le brillant jeu sur les strates de temps du film permet de montrer brillamment les différents contours de la personnalité de cette infirmière, d’en saisir la complexité, à la fois complice et victime, dans le crime et dans son châtiment. En trame de fond, un commentaire social passionnant se dessine finement, sans en être le sujet central comme dans un film de Hirokazu Kore-Eda. On y voit combien la société japonaise est empreinte de solitude – mais quelle société moderne ne l’est pas ? – et qu’une destitution sociale a un impact sans retour sur l’équilibre de celui qui la subit. Le harcèlement est une composante de la société féodale japonaise et sa spirale est vertigineuse pour ceux qui, comme les infirmières, sont en lien avec les « impurs ». L’infirmière est ainsi un film plus qu’incontournable de l’été, d’autant qu’il fait écho à la bravoure du personnel soignant qui continue à prodiguer du soin même dans les pires moments. Un thriller psychologique aussi machiavélique qu'intelligent, en en somme !
Un bon moment passé. On ne s’ennuie pas, l’actrice principale joue bien et l’intrigue est intéressante. Une idée de ce que les infirmières japonaises et leurs familles peuvent être en train de subir en ce moment. A voir !