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Wil G.
24 critiques
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1,0
Publiée le 25 septembre 2020
lent, lent, lent, soporifique ! Je me suis ennuyé tout le long ! Des scènes lentes et trop de détails sans importance. Je ne me suis pas di tout laissé embarquer dans ce film.
Une infirmière se retrouve accusée d'enlever par les médias. Victimisation ou machiavélisme ? Koji Fukada nous plonge dans un thriller plutôt ambigu, bien construit et mené par une comédienne au jeu subtil. Malgré tout, le film reste aigre et maussade, quelque peu lassant...
L'histoire est prenante et l'actrice porte à elle toute seule ce thriller psychologique. Avec deux temporalités, incarnées par différentes coupes de cheveux, le film s'appuie sur des sous-entendus amoureux et des culpabilités. Les quelques moment oniriques sont très bien mené et troublants. Le film décrit la psychologie de l'infirmière face à des situations incontrôlables. Je me sens pas ennuyée une minute mais la fin manque de point de vue et de rebondissement. Un film à découvrir !
Descente aux enfers d'une gentille auxiliaire de soins, empathique et dévouée. Un malheureux concours de circonstances (elle organise involontairement la rencontre de son élève et de son neveu qui enlèvera cette dernière), et la perversité de la fille ainée de la famille où elle travaille, vont la conduire à perdre son travail, son fiancé et la plonger dans une déprime quasi suicidaire. Contrairement à beaucoup de critiques, je ne vois pas de double personnage dans cette héroïne magnifiquement interprétée, mais les conséquences d'un emballement médiatique sur une faute vénielle malheureusement confiée à une "amie".La fin du film marquée par un coup de klaxon désespéré signe la rage de voir la jeune fille prendre sa place professionnelle, d'autant plus qu'elle qui l'avait aidée elle même à préparer son dilpôme. A mon avis, les rêves surprenants d'Ichiko sont probablement plus une simple défense freudienne contre la réalité qu'une schizophrénie : au total un excellent film.
Le réalisateur Koji Fukada profite de l'absence des deux monstres du cinéma japonais (Kurosawa, Kore Eda) pour sortir deux films cette année. Le premier disponible dans les salles est L'Infirmière. Les tentatives de thriller des deux modèles de Fukada ont leurs détracteurs mais Creepy et The Third Murder sont selon moi deux réussites majeures de leur auteur. Fukada a moins d'expérience et sans doute moins d'audace. En effet, L'Infirmière ressemble à un mix des deux films cités plus tôt avec des maladresses en plus. Du côté purement esthétique, Fukada n'a pas à s'en faire : il est en parfaite maîtrise de ses moyens. Le découpage des plans est en cela remarquable. Il y a une vraie fluidité dans la mise en scène. Le réalisateur s'autorise des scènes statiques et très belles proches de la peinture mais sait bien gérer la tension et signe un montage soutenu et efficace. Fukada parvient en effet à faire ressentir l'étouffement progressif de l'héroïne, notamment lors des scènes où les journalistes et photographes la poursuivent. Il filme diablement bien les bains de foules, aussi rares soient-ils dans ce film. Il trouve toujours le parfait angle pour filmer une action : la maison où travaille l'infirmière est pleine de recoins pour expérimenter des cadrages, des focales, des tons d'image. Fukada semble apprécier les doublements d'écran avec les vitres (scènes de voyeurisme de l'héroïne, scène de cours dans un restaurant) et en fait de très belles choses un peu comme Kore Eda dans son film de procès.
Fukada sait aussi bien perdre son spectateur dans l'espace (dans quel quartier est-on, notion de distance, de danger) que se servir de moyens de mémoire (les personnages avant tout, une lampe qui clignote éternellement, un passage piéton). Si la majorité du film repose sur une image terne, un peu glacée, à l'image de l'héroïne au sourire faux et froid, certaines scènes sortent du lot : la scène double du zoo que Fukada rend drôle par la superposition des visites mais aussi gênante avec ce que l'héroïne raconte ; la scène de cours au restaurant d'une beauté à couper le souffle notamment grâce au travail parfait sur les lumières chaudes. Fukada est aussi à l'aise avec son récit qu'avec le ton du film. Certaines scènes abruptes mais brèves lorgnent vers le n'importe quoi, c'est vrai. Heureusement, ce sont essentiellement des scènes de rêve (l'infirmière qui se prend pour un chien, la scène de sexe interrompue par la lumière) mais on sent que Fukada exagère et s'égare (un peu comme dans Chanson douce sorti l'année dernière).
Néanmoins, le réalisateur sait installer une atmosphère étrange et malsaine autour de l'héroïne et surtout grâce à l'héroïne. Certains comportements de l'infirmière donnent des frissons et jouent avec les nerfs (les bruits de bouche) si bien que lorsqu'on les retrouve ultérieurement, le niveau de malaise grimpe encore. L'héroïne a des sourires qui glacent le sang même si elle sait montrer une véritable empathie et tendresse, hélas envers une seule personne : la grand mère dont elle s'occupe. Plus les révélations tombent, plus les relations qu'elle entretient avec les autres personnages procurent de l'inconfort (le fils de son futur époux, les filles dont elle s'occupe, les enfants lors d'un bénévolat). La fin du film est en cela très provocante car elle laisse en liberté deux êtres troubles et dangereux qui se sont fait du mal mutuellement. Fukada n'hésite pas non plus à faire douter de la santé mentale de son héroïne avec les scènes de voyeurisme bizarres, les hallucinations et cette scène de passage piéton terrifiante à la fin du film. Le seul bémol demeure l'incapacité de Fukada à couper des plans, qui amortissent parfois trop le désarroi face à ce qui se déroule sous nos yeux.
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Excellent film japonais actuel mélangeant psycho social thriller. Mise en scène pleine de finesse. L'actrice principale (qui vient du monde du théâtre) est absolument excellente. on en redemande :-)
Excellentissime ! J'ai passé un très bon moment à visionner ce film, montrant les dégâts qu'une rumeur peut faire sur une vie. Mais c'est davantage que cela encore...Un suspense psychologique, digne des personnages d'Hitchcock, une femme, personnage principal, inquiétante à souhait. L'action se met en place progressivement, tout "s'emboîte" de façon très subtile. L'image est très soignée et contrairement à ce que j'ai pu lire ici et là, le jeu des acteurs est très bon. Courrez-y !
Film assez plat et lent ce qui ne serait pas dérangeant si l'intrigue comportait quelques rebondissements. Ce n'est certainement pas un film incontournable.
Sinistre. Oubliez tous les commentaires élogieux. Il n’y a pas de thriller, pas d’enquête, pas de suspens. Juste une vague affaire dont on ne saura rien et dont chaque indice sonne faux. On n’apprend rien sur le Japon. Ah, si : les Japonais baisent dans des placards, mais ce n’est pas la peine de se déplacer pour si peu. Loin d’être haletant comme on le prétend, c’est long, morne et ennuyeux. Vous ne pourrez pas dire qu’on ne vous a pas prévenus.
Certes, l’actrice principale est douée et nous subjugue dans sa capacité à incarner les différents visages de son psychisme. Certes, l’image est belle, soignée et on observe les temporalités s’entremêler sans ennui. Et pourtant ! Parvenu à la fin du film, plus éclatée qu’ouverte, j’ai eu le sentiment d’avoir perdu mon temps et que le projet du réalisateur n’était en réalité qu’une trouble et diffuse ambition, sans véritables enjeux narratifs. Pour leur dire franchement : impression de m’être fait sérieusement entuber!
Pauvre Infirmière dont la " vie " est totalement détruite, à cause du " qu'en dira-t-on ", et qui en plus se retrouve à devoir se charger de s'occuper de celui qui est, sans sans doute s'en rendre compte, à la source de sa " chute " injuste mais bien réelle. Pas bien gaie cette descente aux enfers...mais quelle " mécanique " implacable. Dernière scène : si j'ai bien compris, ( que de mon-dits dans ce Japon mystérieux pour nous Occidentaux ) l'héroïne enrage de constater son pauvre sort si ironique : elle paie pour tous alors qu'elle n'a rien fait , qu'il ne s'est peut être même rien passé de vraiment grave.
On met un peu de temps à s'attacher au personnage principal, tant son jeu est sans émotions. Mais, petit à petit on commence à ressentir son désespoir, sa lente descente aux enfers et sa soif de vengeance....lla fin vaut la peine de regarder jusqu'au bout !
Fukada fait grandir le malaise dans son histoire, tout d’abord en introduisant les effets pervers et implacables de la rumeur. Phénomène bien connu et documenté, il peut broyer aussi bien un innocent qu’un coupable, comme l’a très bien filmé Clint Eastwood avec Le cas Richard Jewell. Avec ce type de mécanisme la vérité s’éloigne toujours plus à mesure que le récit se développe. Seules demeurent la paranoïa et la soif de sensationnalisme. Les interrogations se déploient donc, quelle est la responsabilité d’Ichiko ? Et quel est le rôle de Motoko la sœur aînée de la disparue ? L’auteur cultive un certain vertige chez le spectateur par le biais de toutes ces questions qu’il entretient par la nature même de sa mise en scène. L’enchâssement des problématiques sociologiques et personnelles créent un objet fascinant qui ne se livre pas facilement.
Film très lent mais cette lenteur s'adapte parfaitement au thème: l'engrenage dans lequel une infirmière à domicile est irrémédiablement entraînée. Il faut un certain temps avant de comprendre que les séquences se déroulent en deux moments différents . Ce choix dans une temporalité différenciée accentue une atmosphère suffocante liée à la descente aux enfers de cette femme. Les acteurs sont excellents - mais, là encore - il faut un certain temps avant de comprendre "qui est qui" ! Pour ce qui concerne la fin: plusieurs interprétations sont possibles....