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    Une Grande fille
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    49 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 14 août 2019
    Film excellemment joué, esthétique de l'image... La cruauté n'en est que plus manifeste. Il faut aller au-delà pour goûter ce film à sa vraie valeur
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    598 abonnés 2 530 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 août 2019
    De temps en temps le grand cinéma d'auteur réapparait dans le monde. Ici, c'est un jeune russe qui prend la relève de ses maitres. Il avait vraiment quelque chose à transmettre sur ''l'après guerre'' et aussi évoquer le terrible siège de Leningrad qui avait duré si longtemps et provoqué tant de morts. Le film est tragique mais nulle exploitation du tragique n'est faite et c'est bien cela qui fait de ce film une sorte de chef d’œuvre de réalisme, certes maladroit parfois, mais tellement sincère. Pour ce faire Balagov a juste utilisé les acteurs et juste sa caméra, parfois même sur l'épaule. A travers eux, on ressent tout ce qui a pu se passer les 900 jours précédents. Les dégâts humains sont bien plus parlants que les scènes de guerre totalement absentes et c'est là que se trouve l'émotion dégagée par le film. Dire d'aller le voir, ce pas forcement donner un conseil qui conviendra à tous mais affirmer que c'est un grand film qui bouleversera les cinéphiles intellectuels, oui. Trois fois oui, sans hésiter.
    Yves G.
    Yves G.

    1 489 abonnés 3 506 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 août 2019
    Iya et Masha ont combattu dans les rangs de l’Armée rouge pendant la Seconde guerre mondiale. Surnommée « la girafe », Iya est une jeune femme sylphide embarrassée par son immense stature, une « longue perche » ("Dylda" en russe), une « tige de haricot » ("Beanpole" en anglais). La minuscule et rousse Masha a eu au front un enfant qu’elle a confiée aux bons soins de Iya dont les fréquentes crises de tétanie lui ont valu d’être démobilisée avant elle. Mais quand Masha revient à son tour à Leningrad et retrouve Iya dans l’hôpital militaire où celle-ci est désormais affectée au chevet de soldats lourdement handicapés, la réalité qu’elle découvre l’autorise à exiger de son amie un sacrifice exorbitant.

    On avait découvert Kantemir Balegov en 2017 à Cannes avec "Tesnota" et on l’avait immédiatement classé parmi les grands realisateurs russes contemporains capables de vous chavirer l’âme en vous coupant le souffle : Sokourov, Zviaguintsev, Serebrennikov, Bykov, Loznitsa, Khlebnikov…
    Deux ans plus tard, Balegov est de retour sur la Croisette, toujours dans la section "Un Certain regard" (je prends le pari que son troisième film sera en sélection officielle) qui lui décerne son Prix mérité de la mise en scène.

    "Une grande fille" est un film dostoïevskien. Les personnages y sont hystériques, les situations dramatiques, les dilemmes cornéliens. Pas sûr que l’idée de situer l’action en 1945 fût pertinente : sans doute le scénario l’exigeait-il, mais la réalité de l’époque (pas une seule fois n’aperçoit-on l’effigie de Staline dont on sait pourtant l’encombrante omniprésence) semble moins intéresser le réalisateur que la psychologie de ses personnnages.

    On trouvera peut-être à "Une grande fille" (pourquoi ce titre sans caractère ? « La Géante » n’aurait-il pas été plus fidèle à l’original et plus saillant ?) certaines longueurs. 2h17 c’est beaucoup. C’est peut être trop. Le film n’aurait pas perdu en efficacité à être plus ramassé.

    Pour autant, il est difficile de ne pas reconnaître sa puissance. "Une grande fille" contient plusieurs scènes à couper le souffle : un homicide involontaire, un dîner de famille à couteaux tirés. On n’oubliera pas de sitôt le double mètre de Iya jouée par Viktoria Miroschnichenko, dont le visage rappelle Tilda Swinton et la taille Gwendoline Christie (l’interprète de Brienne de Torth dans "GOT").
    Reverdy
    Reverdy

    21 abonnés 90 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 août 2019
    Une grande fille est un film vraiment extraordinaire. Les deux actrices sont excellentes pour exprimer la souffrance, et l'envie de vivre aussi, malgré tout. La douleur de la guerre est omniprésente : comment dès lors retrouver un équilibre ? Le réalisateur russe Balagov n'a que 30 ans, mais il peint déjà les âmes comme un vieux sage.
    Laurent C.
    Laurent C.

    259 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 13 août 2019
    Difficile de tenir devant un film, au demeurant trop long, et surtout, où faute de clés narratives, le scénario enlise son spectateur dans une série de scènes bavardes et incohérentes. Bavardage est peut-être le maître mot de cette histoire où les comédiens déroulent une logorrhée des plus lentes. A cela s'ajoutent des sonorités laryngologiques qui, au fur et à mesure du récit, deviennent parfaitement insupportables.

    Voilà donc deux heures et demi d'un ennui incommensurable. La photographie se complaît dans des images jaunes et sombres qui renforcent le risque d'endormissement. Cette girafe pour reprendre l'expression du film est d'une tristesse inouïe dont on ressort ravi que l'expérience s'arrête.
    regattae
    regattae

    1 critique Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 13 août 2019
    La bande-annonce et le résumé ne représentent pas du tout le film, qui est lent et irritant.
    skyborder1
    skyborder1

    11 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 août 2019
    D'un language cinématographique pleine de grace ou chaque un instant est sublime ou chaque respiration compte. Un univers jamais vu, les deux héroïnes incroyables, subtile, puissant, du vrai art!
    poet75
    poet75

    273 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 août 2019
    En 1945, alors que vient de s’achever la guerre, il faut se battre pour continuer de vivre à Leningrad comme en beaucoup d’autres lieux qui ont été ravagés par le conflit. Comme l’affirme Kantemir Balagov en citant le journal intime d’un des rescapés, il est paradoxalement plus facile de vivre en période de guerre que juste après. Pendant la guerre, en effet, le but est clair, il s’agit de survivre, tandis qu’après, il faut continuer de vivre, ce qui est autrement plus difficile. Pour rendre compte de cette épreuve, le réalisateur a choisi un point de vue qu’on n’a que trop tendance à oublier, celui des femmes. Et c’est dans un ouvrage de Svetlana Alexievitch (prix Nobel de littérature en 2015), La guerre n’a pas un visage de femme, ouvrage dans lequel l’écrivaine a recueilli des centaines de témoignages de femmes, que le cinéaste a puisé son inspiration. Les guerres, quelles qu’elles soient, étant toujours racontées par les hommes avec des mots d’hommes, on ne peut que saluer toutes celles et tous ceux qui choisissent de donner la parole aux femmes à ce sujet, ne serait-ce que pour rétablir un peu d’équilibre.
    Kantemir Balagov a retenu deux de ces femmes : Iya, celle qui donne son titre au film, belle femme blonde et si grande qu’on la surnomme « la girafe », et Masha. Dans la ville dévastée de Leningrad, elles se dévouent auprès des blessés, gueules cassées, hommes amputés d’un bras ou d’une jambe, paralysés, etc. Or les deux femmes doivent, elles aussi, essayer de se reconstruire malgré leurs traumatismes. Elles ont survécu au front, elles aussi, mais n’en sont pas revenues indemnes : Iya plonge régulièrement dans un état mental qui la rend comme absente à tout ce qui se déroule autour d’elle, Masha est irrémédiablement marquée dans son corps. L’une et l’autre sont comme vidées d’elles-mêmes : Iya d’un point de vue mental et Masha d’un point de vue physique.
    Or le film repose, en grande partie, sur ce vide que les deux femmes cherchent à combler, en particulier par le désir de mettre au monde un enfant. Un désir d’autant plus fort que Masha a déjà été mère, mais que son enfant est mort. Je ne peux en dire plus sans spoiler. Mais, curieusement, le film aborde un sujet fortement débattu aujourd’hui et il le fait de manière honnête, sans rien dissimuler des surcroits de traumatismes encourus.
    Cela étant dit, et même si chaque plan du film est composé avec un soin admirable, on peut cependant estimer que la radicalité de la mise en scène, très épurée, empêche de faire surgir l’émotion. Tout semble quelque peu figé et chaque scène semble répéter systématiquement un schéma identique reposant sur l’opposition entre le vide et le plein, jusqu’aux dialogues explicatifs de la fin qui m’ont paru superflus.
    Fabien D
    Fabien D

    182 abonnés 1 139 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 11 août 2019
    Une grande fille a, à la fois, les qualités et les défauts d'un certain cinéma russe. Si d'un point de vue visuel, le film est magnifique, il est aussi particulièrement long et ennuyeux. On pense forcément à Sokourov devant ce film pictural mais extrêmement théâtral. Malheureusement le scénario est trop littéraire et le propos, pourtant fort, sur la conditions des femmes pendant la guerre reste totalement en suspens. Le caractère désincarné des personnages et le jeu assez monolithique des deux actrices principales crée un fossé avec le caractère romanesque de l'histoire. Cette incapacité à relier les contraires, le trop plein et le trop peu, crée une distance qui peut lasser. Néanmoins rien que pour son aspect formel le film mérite d'être vu mais avec une demi heure de moins il aurait gagné en densité.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 10 août 2019
    À l’image de son personnage principal saisi de crises de tétanie, le film semble pétrifié dans sa splendide esthétique à la Vermeer.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 10 août 2019
    L’année passée, j’écrivais à propos du réalisateur de « Tesnota, une vie à l’étroit », présenté à Cannes dans la section « un Certain Regard », Kantemir Balagov, « mais gageons qu’on en reparlera…tant son film apparaît comme une œuvre considérable ».

    Cette année, il est revenu à Cannes avec son second long métrage, toujours dans la même section, avec « une Grand Fille ». Le Prix de la mise en scène qu’il a obtenu ainsi que le Prix Fipresci me donnent entièrement raison. Un grand cinéaste est né. Il n’a que 30 ans.

    Nous sommes à Leningrad, peu après la fin de la deuxième guerre mondiale. Dans un hôpital, on soigne les blessés, nombreux. Parmi le personnel soignant, Iya est infirmière, blonde, de très grande de taille. Elle a un jeune enfant, lequel est à peu près la seule distraction des malades. On apprendra plus tard qu’il est en fait le fils de l’amie d’Iya, Masha, laquelle le lui avait confié durant la guerre. Il y a aussi le chef de service, plus tout jeune, mais encore capable de procréer.

    Kantemir Balagov étudie avec minutie les aspects psychologiques des deux jeunes femmes chez lesquelles la guerre a laissé plus que des traces, et leurs rapports entre elles après le drame dont je tairai la teneur. Sur ce point, les face à face de ces deux femmes apparaissent avec une force inouïe, les deux visages reflétant des sentiments totalement contradictoires et fluctuants. Quant à la caméra de Balagov, elle s’attarde parfois sur des plans fixes, imprimant des moments de suspension au film.

    Kantemir Balagov, au travers de son film, évoque des sujets sociétaux actuels : l’euthanasie quant un blessé qui ne marchera plus demande au médecin de mourir ; l’homosexualité féminine dont on sait comment elle est ressentie dans la Russie d’aujourd’hui ; et même la GPA puisque Masha qui ne pleut plus avoir d’enfant demande à son amie Iya d’en concevoir un pour elle.

    Deux très grandes actrices aux deux visages reflétant les souffrances de la guerre, les problèmes des femmes d’hier et d’aujourd’hui, un beau film d’un jeune réalisateur en plein devenir… C’est cela « une Grande fille », un beau et grand film. !
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 10 août 2019
    De temps en temps le grand cinéma d'auteur réapparait dans le monde. Ici c'est un jeune russe qui prend le relève de ses maitres. Il avait vraiment quelque chose à transmettre sur ''l'après guerre'' et aussi évoquer le terrible siège de Leningrad qui avait duré si longtemps et provoqué tant de morts. Le film est tragique mais nulle exploitation du tragique n'est faite et c'est bien cela qui fait de ce film une sorte de chef d’œuvre de réalisme, certes maladroit parfois, mais tellement sincère. Pour ce faire Balagov a juste utilisé les acteurs et sa caméra, parfois même sur l'épaule. A travers eux, on ressent tout ce qui a pu se passer les 900 jours précédents. Les dégâts humains sont bien plus parlants que les scènes de guerre totalement absentes et c'est là que se comprend toute l'émotion dégagée par le film. Dire d'aller le voi,r ce pas forcement donner un conseil qui conviendra à tous mais affirmer que c'est un grand film qui bouleversera les cinéphiles intellectuels, oui, trois fois oui, sans hésiter.
    traversay1
    traversay1

    3 623 abonnés 4 872 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 août 2019
    Le bel été russe pour cinéphiles se poursuit. Avant L'insensible et après Folle nuit russe et Factory, Une grande fille débarque, toute auréolé de son prix de la mise en scène à Un certain regard à Cannes. Tesnota était prometteur, le deuxième long-métrage de Kantemir Balagov fait plus que confirmer : Une grande fille est de ces films âpres et exigeants qui ne dévoilent qu'une partie de leur richesse à la première vision. On ne saurait comprendre le propos du réalisateur, si l'on n'a pas à l'esprit les 30 millions de morts côté soviétique pendant la seconde guerre mondiale et les 900 jours du siège de Leningrad. L'après-guerre est souvent plus difficile que le conflit lui-même tant il n'est plus question de "simplement" survivre mais de vivre à nouveau, avec un stress post-traumatique en sautoir. Comme dans Tesnota, Balagov a choisi de parler des femmes dans ce contexte, au milieu d'un hôpital, avec le thème central de la maternité, voulue ou non. Le film s'intitule Une grande fille mais ses deux héroïnes occupent une position presque égale, les personnages dits secondaires prenant également une place significative. L'une des forces du film est d'ailleurs son intelligence narrative avec un équilibre trouvé entre les destins et la psychologie mêlés des différents protagonistes. Mais Balagov, outre un talent de directeur d'acteurs (d'actrices) formidable impressionne surtout par sa mise en scène qui fait alterner dureté et douceur et s'exprime notamment par des travellings somptueux. En ce temps de paix retrouvé, avec la guerre dans toutes les têtes, Une grande fille ménage une poignée de moments d'anthologie comme les scènes d'euthanasie, de repas ou plus généralement entre les deux personnages principaux. Pour être honnête, les dialogues sont parfois un peu étirés et lancinants mais cela ne remet pas en question le sentiment que le film, avec son côté romanesque, est digne de la grande tradition russe qui va de Tchekhov à Dostoïevski en passant par Tolstoï.
    Jmartine
    Jmartine

    168 abonnés 676 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 août 2019
    C’est un film magnifique, bouleversant et terriblement prenant que nous offre le jeune réalisateur Kantemir Balagov avec Une Grande Fille, prix de la mise en scène dans la catégorie Un certain regard au dernier festival de Cannes…Un film qui raconte l'irréparable de la guerre, ce qui disloque les survivants et à fortiori ces femmes de l'ombre dans l'Union soviétique, combattantes, quasi esclaves des hommes et qui retournent à la vie civile comme des ombres ...C’est un film assez long 2h17, au rythme relativement lent…beaucoup de choses passent par les gestes et les regards...l’intrigue se révèle au fur et à mesure du déroulement du film…La grande Iya, surnommée la Girafe à cause de sa taille, et la rousse Masha se sont liées d’amitié sur la batterie anti-aérienne qu’elles servaient sur le front de Leningrad …Iya sujette à des crises de paralysie passagère, séquelles post-traumatiques, a été renvoyée vers l’arrière comme infirmière dans un hôpital de guerre. Dans ce monde en ruine, obscurci aussi bien par l’hiver que par la pénurie, elle est à la fois lumineuse et fantomatique. A cause de sa mystérieuse maladie elle est cantonnée à des tâches subalternes et soulage comme elle peut les gueules cassées, sous la direction d’un médecin militaire bienveillant et humaniste, Nikolay Ivanovich….Iya s’occupe de Pashka, le fils que Masha lui a confié pour le mettre à l’abri…Iya et Pashka vivent dans un appartement collectif, comme ce fut longtemps le cas en URSS…Masha revient du front, couverte de décorations et avec une vilaine blessure au ventre, séquelle d’un éclat d’obus… Brutale dans ses gestes comme dans son langage, semblant ancrée dans la vie, elle s’installe chez Iya et trouve un travail d’aide soignante à l’hôpital…entre la douce et la toute gauche Iya et la volubile et pétulante Masha va se nouer une relation toxique où Masha va se montrer une redoutable manipulatrice…Nous n'en dirons pas plus....Ce climat vénéneux est renforcé par les jeux de couleurs, palette de rouges et de marrons, verts criards, couleurs chaudes des pulls de Iya et Masha…intérieurs sombres éclairés à la bougie, qui tranchent avec le gris neigeux du dehors… le film est servi par deux actrices remarquables, Iya , interprétée par Viktoria Miroshnichenko, elle fascine. Vasilisa Perelygina est une formidable Masha… Une grande fille est un film, esthétiquement très beau, cruel dans ses sentiments et qui vous prendra aux tripes… ….A voir !
    Jean-Pierre Jumez
    Jean-Pierre Jumez

    100 abonnés 222 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 août 2019
    Lorsque l'on découvre la scène de l'euthanasie, on comprend qu'on a affaire à un grand réalisateur.
    Mais alors, pourquoi toutes ces longueurs ?
    En tout cas, un bon moyen pour éclairer nos amis communistes sur le martyre de leurs modèles !
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