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fifi4546
4 critiques
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1,5
Publiée le 23 septembre 2019
Si faire un film c'est demander à ses comédiens de compter jusqu'à 10 avant d'envoyer la réplique, alors c'est réussi. Sinon c'est à mourir d'ennui. J'aimais bien Bergman, mais je pense que c'est passé de mode. Seul Première ose dire que c'est est faible. Je vais continuer à les suivre.
Deux jeunes femmes qui se sont connues au front, tentent de se reconstruire et de donner un sens à leur vie en unissant leur destin. Les séquelles psychologiques et médicales habitent le film, sont sources d’inattendus répétés, imposant à l’une puis l’autre de retomber lorsqu’un pas est franchi. Lentement une lueur d’espoir finira par se dessiner. Le scénario et les actrices emportent nos sentiments en faveur de ces deux femmes blessées de la vie. Un film très esthétique pour les images, des lumières façon Delatour. Une mise en scène très intéressante avec des « inattendus » en clôture de chaque scène, parfois très longs à venir comme pour mieux nous surprendre. On finit d’ailleurs par s’habituer et anticiper cet inattendu… sans le deviner en général. De ce fait le film est lent et très long tout de même. Au-delà du scénario, c’est un film qui permet d’éprouver la vie dans la Stalingrad après-guerre. Le réalisateur a cherché une grande fidélité à la réalité historique, y compris dans les portraits qu’il donne d’inégalités sociales. Il est engagé en ce sens qu’il témoigne des dégâts indirects de la guerre, prenant le contrepied du cinéma russe qui penche à magnifier la guerre et ses héros. On reste stupéfait quand on sait que les deux actrices principales sont encore en formation, c’est donc leur premier long métrage, et que les autres acteurs sont non-professionnels. Chapeau au metteur en scène, qui n’en est lui-même qu’à son deuxième film !
Film sombre et magnifique, avec des personnages superbement filmés. Tous les acteurs jouent juste, et le film traite d'une période que l'on a tendance à occulter : celle qui suit les guerres, avec les traumatismes qui en découlent. Le pronostic n'est pas vraiment bon pour les deux héroïnes, l'une incapable de communiquer, et l'autre souffrant de sa stérilité due à une blessure pendant la guerre. On peut regretter qu'il n'y ait guère de lueur d'espoir ... à part l'amitié qui unit ces deux femmes ...
Attachez vos ceintures très fort et n’y allez pas seul!
L’affiche m’a attirée : un Vermeer
Ce film est un thriller, un cauchemar dans sa dose de folie et d’horreur.
La Girafe affiche sa folie meurtrière dès la première image. Et pourtant, telle Juliette Binoche dans le Patient Anglais, elle s’occupe avec maestria des soldats amputés dans leur chair et dans leur âme.
Puis l’enfant né qu’on étouffe et l’enfant qui ne naîtra jamais.
L’homme, c’est le médecin bienveillant, ce sont les soldats assassinés revenus du front, ce sont deux jeunes puceaux.
Les deux folles meurtrières choisissent une homosexualité fusionnelle, tuant l’enfant, tuant la vie.
Étonnée d’être ressortie vivante de ce film suffoquant.
chaque silence est éloquent Que d'émotions dans ce film sublime ! Deux actrices étonnamment immenses Une époque méconnue dans la Russie d'après-guerre. un grand moment de cinema
des sujets en or, des personnages au caractère bien trempé, des situations surprenantes, des comédiens épatants, mais voila le hic : pourquoi le réalisateur se complait il ? dans ses séquences interminables , des plans fixes qui n'en finissent pas, ce film aurait du être un bijou mais cela devient une pilule somnifère , quel dommage, en une heure cinquante il se serait dégagé une ambiance lourde , quel gâchi de talent , cette lenteur au lieu de donner de l'intensité donne envie de bailler.
Les deux actrices principales sont émouvantes, le médecin excellent dans son rôle (pénible !), les nomenklaturistes collent bien à leur caricature de salauds mais quand même : le scénario ne développe pas assez le contexte du film (on nous parle de Léningrad dans le pitch du film, jamais dedans !) ni l'épaisseur des deux actrices. Le rythme est parfois vraiment trop lent... on ressort en se disant qu'à défaut de scénario solide, le film nous rappelle la tragédie que fut l'après-guerre dans un pays aussi dévasté que l'URSS (rappelez vous : 20 millions de morts !)... et que les images montrées sont souvent d'une grande beauté plastique.
interminable... glauque et noir à souhait on ne souhaite qu' une chose s échapper de cet atmosphère sordide..il faut beaucoup de courage pour rester jusqu a la fin...
Un film captivant, des images prenantes, à certains moments une photographie réellement exceptionnelle qui rappelle un peu le travail de la photographe hollandaise Justine Tjallinks que j'aime beaucoup. Tout au long du film se dégage cette fameuse poésie russe : crue, craquante, souvent froide puis brûlante et toujours poignante. Peut-être un peu long pour certains, mais moi, j'ai beaucoup aimé.
En 2017, dès son premier film, Tesnota, une vie à l’étroit (Cadres étroits, regard large), Kantemir Balagov avait remporté le prix de la critique internationale (FIPRESCI) dans la sélection cannoise Un Certain Regard. Deux ans plus tard, bis repetita pour ce jeune metteur en scène russe. Son deuxième film, Une grande fille, suit les traces de son aîné : sa sélection à Cannes dans la catégorie Un certain regard se conclut par l’obtention du même prix FIPRESCI auquel s’ajoute celui de la mise en scène. Le personnage central féminin de Tesnota se double ici pour former un duo composé par deux actrices débutantes et convaincantes car bien dirigées, Viktoria Miroshnichenko et Vasilisa Perelygina. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com
Un peu lent, un peu long, mais « moderne » dans notre époque d’après-guerre. Et cette fois, un beau scénario, une histoire de femmes….pas vraiment faites pour se rencontrer, mais….
Une reconstitution soignée, une jolie photo et une époque où tout redevient possible après les traumatismes de la guerre! Les hommes ne tiennent plus le rôle principal, même si on a encore besoin d’eux………pour faire les enfants !!! Ces deux femmes aussi différentes que possible, sont tellement proches….. ou comment se reconstruire, après tant d’horreur ?
La « girafe » a quelque chose des femmes de Kaurismaki, quelque chose de taiseux, de stoïque. Masha croit encore, que tout est possible…. Une histoire de femmes, moderne, dans le contexte troublé d’après-guerre.
Une scène étonnante où on est surpris d’arriver dans une grande famille bourgeoise où le jeune homme « fragile » pour ne pas dire niais, veut présenter Masha à ses parents…. Masha ne dissimule rien de ses plans et on voit surpris, la mère, la comprendre et prendre son parti !!! Un grand et beau film
"Une grande fille" est un film exigeant et déstabilisant, pour lequel la réflexion se poursuit bien après la fin de la projection. Le contexte (juste après le siège de Leningrad) est passionnant et parfaitement exploité. Certains excès de mise en scène sont agaçants, notamment une propension à étirer inutilement certaines scènes (le baiser, la toupie, les silences dans les dialogues). Le film nous laisse longtemps dubitatif sur la crédibilité des personnages, jusqu'à une scène superbe (la rencontre entre Macha et la mère de son petit ami) qui remet en lumière tout ce que l'on a vu jusqu'à présent. Le casting est grandiose, comme souvent dans le cinéma indépendant russe.
L'année dernière je n'avais pas du tout aimé le premier film de ce réalisateur "Tesnota". Il nous livre encore un film très lourd. Nous avons à l'écran un film pesant, rébarbatif, d'un ennui incommensurable, malsain. Le pire c'est que la mise en scène (qui a reçu un prix, incroyable), est particulièrement horrible justement.
En sortant de la salle, une dame devant moi qui me tenait la porte me dit " Ah enfin, cela fait du bien de sortir et de respirer, ce film m'a étouffée" et il se trouve que j'étais parfaitement d'accord avec elle. Le sujet du film est très intéressant mais tout le problème vient de la manière dont il est réalisé : des longueurs interminables, des scènes suffocantes et qui durent, durent, l'ambiance est malsaine entre les protagonistes, l'atmosphère est lourde et tragique. L'esthétique est particulièrement moche par dessus le marché. Sur ce sujet intéressant, il aurait fallu une toute autre réalisation. Mon ressenti général est négatif.
Il faut s'armer de patience et de courage pour suivre ce film. Oui il est très difficile et pénible à suivre et aussi trop long. Le sujet n'est pas reposant, l'ambiance est poisseuse, l'image est laide et l'histoire est d'une infinie tristesse. Je suis ressortie de là lessivée et asphyxiée. Au départ je ne voulais pas le voir, j'ai hésité, finalement je me suis décidée et je le regrette.