Despedida est un conte fantastique familial, à partir de 8-9 ans. C'est l'adieu d'une petite fille à sa grand-mère. Je le résumerais comme un Miyazaki brésilien en prise de vue réelle. Tel dans "Le voyage de Chihiro", l'histoire commence à l'arrière d'une voiture. Ana, 11 ans, ne boude pas mais elle est plongée dans un affreux cauchemar. En route avec sa mère pour la maison familiale, elle va assister aux funérailles de sa grand-mère. "Despedida", qui signifie Adieu en portugais, est aussi un film truffé de références à Alice au pays des merveilles. "En retard, en retard, j'ai rendez-vous quelque part, je n'ai pas le temps de dire au revoir, je suis en retard, en retard." On se souvient du lapin blanc toujours pressé... Ici, Ana, petite fille de 11 ans, est attirée par sa grand-mère défunte dans une étrange et profonde forêt peuplée de créatures dotées de la parole, dont un certain drôle d'oiseau prénommé "Sans-Visage". Pour échapper à un méchant chien-loup, elle tombe dans un tunnel et se retrouve conviée à une étrange dinette au milieu de poupées. Elle n'y rencontre pas la Reine de coeur mais elle y est sacrée Dame de la forêt. Rien que cela ! Entre rêve et réalité, elle affronte sa peur en appliquant la formule magique conseillé par sa mère : "C'est juste un rêve. Si tu as peur, compte : trois, deux, un ». Elle doit mettre fin à la malédiction de la sorcière qui se transmet de mère en fille, pour que sa famille retrouve sa sérénité. A la manière de Miyazaki, monde réel et imaginaire s'entremêlent.