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    Judas and the Black Messiah
    Note moyenne
    3,7
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    Audrey L
    Audrey L

    647 abonnés 2 593 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 26 avril 2021
    A la fin des années 60, Bill se fait pincer par le FBI pour un vol de voiture et usage de faux papiers de police, on lui propose alors d'infiltrer le parti des Black Panthers et de devenir un véritable Juda trahissant tous les plans secrets de son leader, Fred Hampton. Bill accepte, afin de ne pas partir à l'ombre pour la prochaine décennie, et aide le FBI a déjouer les activités des Black Panthers, jusqu'à leur permettre d'attaquer ses membres les plus actifs. Le réalisateur Shaka King (aucun lien avec Martin ? Comme il est cité toutes les deux minutes...) s'offre un scénario solide sur le papier, tiré d'une histoire vraie bien triste et dont le mouvement Black Lives Matter reste un encore plus triste écho actuel. Mais si l'on entame le film avec les meilleures intentions, on déchante tout aussi vite : le rythme ne suit pas (et c'est un euphémisme). On plonge copieusement dans les dialogues à n'en plus finir, dans un quasi-néant de montage (les scènes sont trop longues, statiques, d'une platitude rare), et avec des acteurs qui semblent peu en forme. C'est parce qu'on l'aime bien que l'on commence à saturer de voir Daniel Kaluuya toujours dans des rôles de revendication "de couleur" depuis 2017 (Get Out, Black Panther, Queen and Slim, et maintenant l'histoire du Black Panther Party), comme si Hollywood n'était pas intéressé par les autres performances qu'il pourrait offrir, dommage car son personnage de Fred Hampton sent le déjà-vu le plus complet. Son binôme Lakeith Stanfield (qui interprète la fameuse taupe) est quant à lui totalement transparent à l'image, il n'a aucun mal à se faire éclipser par les rôles secondaires. Même sans connaître l'histoire vraie, on voit venir la fin avec ses gros sabots dramatiques, qui ne rate pas le coche, et enchaîne sur la sempiternelle dernière séquence en épilogue tragique à lire sur fond noir, dates et liste de décédés à la clé. On reste évidemment malheureux face à cette injustice, mais le film Judas and the Black Messiah n'arrive pas à porter cette histoire (pourtant solide) aussi haut qu'elle le mériterait, la faute à une facilité dramatique (la fin) et surtout à un rythme soporifique, qui font de ces 2h05 un pénible moment de ne pas se sentir bouleversé par une tragédie, parce qu'on s'ennuie.
    ConFucAmuS
    ConFucAmuS

    536 abonnés 953 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 avril 2021
    À son corps défendant, Judas and the Black Messiah cartographie les forces et faiblesses d'une œuvre régie par le besoin de fidélité historique (ou scientifique, dans d'autres exemples). C'est une question revenant de plus en plus sur le tapis depuis qu'internet a établi domicile dans la plupart des foyers. Comme si la reproduction la plus proche était devenue le corollaire d'une réussite artistique. Ce qui à mon sens est une hérésie, puisqu'un film par nature doit composer avec les contraintes d'ordre temporel, logistique ou narratif. Sans parler des choix de mise en scène, qui peuvent diriger la production vers la fable, le thriller, l'hommage ou l'expérimentation. De manière prosaïque, j'estime qu'un contrat tacite s'établit au moment où le film débute. Sans indications de sa part, j'accepte les libertés prises avec le réel puisqu'elles sont nécessaires à l'expression cinématographique. L'essentiel de mon attention sera polarisée sur le récit, sa forme, sa construction et son propos. La question du degré de véracité sera optionnelle, voire insignifiante*. Ceci étant posé, le long-métrage consacré à l'icône Fred Hampton nous amène à une contradiction induit par la démarche inverse.
    Ce besoin de coller aux faits, aux dires et aux personnes impliquées est évidemment légitime. Et éminemment respectable, puisqu'il répond plus à une attitude pédagogique que militante (bien que le film le soit). Le scénariste et réalisateur Shaka King n'entend pas sombrer dans les réflexes lacrymaux ou jouer d'un suspense malvenu puisque l'issue est déjà connue. Une retenue compréhensible si l'on se place d'un point de vue instructif. À ce titre, Judas and the Black Messiah offre plusieurs séquences insolites (et véridiques), notamment celle de cette union entre Black Panther et la Young Patriots Organization qui se pare d'un drapeau confédéré comme emblème. Ou bien les diverses apparitions d'un John Edgar Hoover répugnant (idéalement campé par le très démocrate Martin Sheen). Dans son traitement de Fred Hampton, l'écriture soignée dresse l'icône comme une passerelle entre les mouvances progressistes, puisqu'elle tire autant son inspiration d'un Martin Luther King que d'un Malcolm X en passant par Mao ou Che Guevara. Si on y ajoute sa jeunesse (21 ans à sa mort), le parcours politique et philosophique de Hampton en fait une figure aussi passionnante que ses ainés. En contrepartie, cet abord scolaire va également cloisonner la production alors que son centre de gravité était finalement ailleurs.
    C'était l'idée de génie du script, déplacer le curseur émotionnel sur le traître, ce qui semblait annoncer une parenté avec L'assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford (Andrew Dominik, 2007). Compte tenu du caractère et de la destinée de William O'Neale (la séquence d'archives finale est vertigineuse), il y avait une grande opportunité pour délivrer un drame de première main. Le film esquisse des pistes de réflexion passionnantes sur O'Neal, et ce qui a pu se jouer chez celui s'est découvert une conscience alors qu'il devenait parallèlement un instrument d'oppression. C'est notamment perceptible dans l'évolution subtile qu'il entretient avec son agent de liaison Roy Mitchell (excellent Jesse Plemons). Ce qui fait de Lakeith Stanfield le joker du film, puisque l'acteur distille avec intelligence cette ambigüité qui croit tout au long des 120 minutes. Hélas, c'est ici que la démarche factuelle plombe l'ensemble. En se refusant à certaines libertés, Judas and the Black Messiah suit une trajectoire courue d'avance, sans surprise ni rebondissements. Ni point d'orgue ni point de rupture, les personnages ne présentent aucune évolution en tant que telle. Aucune emphase n'étant entreprise, on reste à distance des évènements. C'est pour éviter ce genre de monotonie que le recours à la fiction semble indispensable. Pourquoi ne pas avoir recentré sur les rapports entre Hampton et O'Neal quitte à en inventer vu que le cœur de l'œuvre réside là ?
    Cette dévotion au réel fait obstacle au triomphe du film à mon sens. Or, c'est précisément quand il prend ses distances avec que le cinéma peut abroger les frontières, combler les blancs de la l'Histoire collective en suggérant une fable tout aussi évocatrice et puissante. Il ne s'agit pas de mentir mais de permettre une mise en retrait du factuel (déjà sujet à caution) afin de remettre en avant ce pouvoir du "et si ?". En optant pour l'approche inverse, Shaka King a malencontreusement nuit au potentiel dramaturgique de cette Amérique sur la corde raide. Dans une action plus téméraire, le film aurait aisément pu se faire une place dans la veine plus abrasive d'un Oliver Stone ou d'un Spike Lee. Faute de quoi, il faut se contenter d'une proposition scolaire et rien de plus. En soi, cela peut suffire à dresser un pont vers la connaissance, mais je crains qu'il ne soit pas assez robuste pour tenir sur la durée.

    *Si j'ai pris le temps de cette clarification, c'est parce que je suis de plus en plus irrité de ses chroniques interminables qui subordonnent les aspects artistiques à la faveur d'un élément (l'aspect factuel) qui n'a jamais été le but ou l'ambition d'un film. Une approche à mon goût paresseuse, surtout quand elle s'accompagne d'une posture méprisante consistant à railler ou négliger une œuvre en dépit de ses qualités sur une base aussi fallacieuse que malhonnête.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 18 avril 2021
    Il était une fois, sur une petite planète bleue perdue dans l'espace, un groupe d'être vivant, qui se sentait supérieur à un autre groupe, simplement à cause de la couleur de son épiderme.
    Ce groupe décida pour ce fait, de l'opprimer en pratiquant l'humiliation, l'asservissement et le meurtre.

    La haine d'autrui est le pire des fléaux.
    Ce film, ainsi que l'interprétation magistrale de Daniel Kaluuya en est la preuve.
    Un Oscar serait mérité, tellement la qualité est au rendez-vous.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 25 mars 2021
    Un point de vue sur le sujet - spoiler alert
    https://explicationdefilm.com/2021/03/23/judas-and-the-black-messiah/
    ffred
    ffred

    1 729 abonnés 4 021 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 mars 2021
    Encore un film fort sur la conditions des noirs américains, tiré de l'histoire réelle d’un des dirigeants des Black Panther dans les années 60. Un scénario et une mise en scène solides, sur des images et une reconstitution historique superbes, pour une interprétation hors-paire. Daniel Kaluuya (Get out, Queen & Slim) et Lakeith Stanfield sont parfaits. Je craignais un peu mais je ne me suis pas ennuyé une minute pendant les 2h06 de film. Un très bon et instructif moment.
    selmane kha
    selmane kha

    1 critique Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 mars 2021
    un beau film avec des faits historiques, la performance de l'acteur Daniel Kaluuya est superbe, il mérite amplement sa nomination pour le prix oscar du meilleur acteur en second rôle, par contre je trouve que 6 nominations oscar pour ce film est un peu exagéré mais il reste un bon film a voir
    Julien Vasquez
    Julien Vasquez

    32 abonnés 1 097 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 mars 2021
    Un excellent film sur les Black Panthers et l'incroyable histoire de Fred Hampton. La performance de Daniel Kaluuya est impressionnante.
    Nourigat Tony
    Nourigat Tony

    7 abonnés 86 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 février 2021
    Un excellent film, brillamment interprété et réalisé par Shaka King racontant l'histoire vrai d'un jeune leader des black panthers spoiler: assassiné par le FBI
    . Le film nous est raconté du point de vue d'un infiltré du FBI au sein du mouvement.
    Cette histoire vraie est une violente claque, tant les choses n'ont pas changé depuis et rappelle à quel point l'injustice, les coups bas politiques et une police oppressive ont toujours le vent en poupe. De nombreuses images d'archives glissées au fil du film illustrent ce drame et ses problématiques qui 50 après n'ont malheureusement pas pris une ride. Tout essai d'émancipation du peuple du système se voit systématiquement noyé par une minorité de puissants voulant conserver leur mode de vie en usant des sempiternelles méthodes de divisions, de stigmatisations, de coups montés allant jusqu'aux assassinats. Un grand biopic.
    Cinévore24
    Cinévore24

    349 abonnés 718 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 février 2021
    Un biopic en mode infiltration plutôt bien mené dans son ensemble, à la fois classique et intéressant, et décrivant comment certaines instances gouvernementales s'y prennent pour faire taire les voix dissidentes au sein de leur pays.
    Le tout servi par un chouette casting, Daniel Kaluuya (Black Mirror, Get Out) en tête.
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