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Shephard69
341 abonnés
2 259 critiques
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3,5
Publiée le 7 juin 2021
Malgré une mise en scène sans grande originalité mais avec une évidente rigueur, un long-métrage qui revient à travers le point de vue d'un indicateur infiltré sur le parcours assez méconnu en France de Fred Hampton au sein de l'organisation politique des Black Panthers jusqu'à sa mort controversée dans une attaque du FBI en décembre 1969. Une biographie très académique dans son style mais qui reste attractive et captivante grâce au jeu impeccable de Daniel Kaluuya et Lakeith Stanfield tout en offrant une peinture loin d'être neutre des méthodes d'investigation de l'agence fédérale alors menée par un J. Edgar Hoover trouble à souhait et solidement campé par Martin Sheen. Peut-être pas le film de l'année mais un bon ensemble riche d'enseignements.
Sortie plus discrète, derrière le BlackkKlansman de Spike Lee, malgré le cri de révolte qu'il lance, cette infiltration dans les rangs des blackPanthers est ardemment portée par Daniel Kaluuya. Film militant d'une période charnière, quand les fédéraux ont définitivement défaient le parti révolutionnaire. Un film percutant.
Film plutôt moyen. L'histoire ne m'a pas intéressé plus que ça. Le sujet traité est du déjà vu. Il est également un peu long. Des passages auraient pu être raccourcis voir supprimés.
Histoire largement méconnue en France avec pour une fois un film sur les black panthers sans Malcolm x. Film de facture très classique, peut être un peu trop. Intéressant à regarder pour l'histoire vraie.
Un excellent film, brillamment interprété et réalisé par Shaka King racontant l'histoire vrai d'un jeune leader des black panthers spoiler: assassiné par le FBI . Le film nous est raconté du point de vue d'un infiltré du FBI au sein du mouvement. Cette histoire vraie est une violente claque, tant les choses n'ont pas changé depuis et rappelle à quel point l'injustice, les coups bas politiques et une police oppressive ont toujours le vent en poupe. De nombreuses images d'archives glissées au fil du film illustrent ce drame et ses problématiques qui 50 après n'ont malheureusement pas pris une ride. Tout essai d'émancipation du peuple du système se voit systématiquement noyé par une minorité de puissants voulant conserver leur mode de vie en usant des sempiternelles méthodes de divisions, de stigmatisations, de coups montés allant jusqu'aux assassinats. Un grand biopic.
Le rythme n'aide pas à se passionner pour ce film militant. C'est lent, mou, soporifique. Le fond prend trop le pas sur une forme trop académique, si bien qu'il en devient inintéressant. Le partis pris, assumé (dès le titre), découle sur une vision trop manichéenne et dessert le propos. Le personnage de William O'Neal (joué par Lakeith Stanfield) n'est pas assez approfondi : quelle est sa démarche, son point de vue et quelles sont ses aspirations ? Bien compliqué d'aller au bout !
Qu'est-ce que j'attendais ce film, la bande-annonce m'avait beaucoup hypé. Mais malheureusement, sans être un mauvais film, Judas and the Black Messiah est assez classique et même moins bons que pas mal de film qui aborde ce sujet. Lakeith Stanfield, Daniel Kaluuya ou Jessee Plemmons font le travail mais le tout manque un peu de rythme. Quelques problèmes dans la réalisation de Shaka King desservent le film, un film qui a l'air réalisé par quelqu'un qui a l'air d'être sur de pondre un chef-d'œuvre.
Film biographique et politique, ancré dans les années 60, consacré aux tensions raciales, avec des interprètes qui visent visiblement tous les deux l’Oscar du meilleur acteur, ‘Judas and the black messiah’ aurait pu n’être qu’une pierre supplémentaire à l’édification de la version contemporaine de l’histoire de la contre-culture et des inégalités raciales aux Etats-unis, cette fois sur la réhabilitation d’une figure historique suffisamment ciblée pour qu’elle ne fasse guère partie de l’inconscient collectif européen : Fred Hampton, membre des Black Panthers, assassiné à l’âge de 21 ans par le FBI sur ordre d’Edgar Hoover qui craignait l’émergence d’un leader charismatique capable de fédérer la cause noire et d’autres mouvements de gauche hostiles au gouvernement (ce à quoi Hampton s’employait avec un certain succès). La particularité du film est sans doute d’être finalement le biopic de quelqu’un qui n’a pas eu le temps d’avoir un destin, d’où l’hésitation quant à déterminer si c’est ce “Messie noir” ou le Judas qui sera la cause de sa chute qui intéresse en priorité le réalisateur...car ‘Judas and the black messiah’ est aussi un film d’infiltration dans la plus pure tradition du genre : la taupe s’appelle William O’Neal, petit délinquant sans envergure infiltré par le FBI dans l’entourage de Hampton, pour le surveiller et à terme lui porter le coup de grâce. Pourtant, plus O’Neal apprécie l’homme qu’il doit surveiller, plus il s'enthousiasme pour une cause qui lui offre enfin une raison d’être, plus l’étau des services américains se resserre sur lui et ne lui laisse d’autre choix que de trahir ses nouvelles convictions et amitiés, quoique le scénario laisse planer le trouble sur la véritable personnalité de O’Neal, comme sur celle de son agent de liaison incarné par le glaçant Jesse Plemons : une touche de drame shakespearien pour hisser ‘Judas and the black messiah’ hors du carcan de l’oeuvre formatée pour la course aux Oscars.
Délimité par des séquences vidéo réelles, Judas and the Black Messiah s’affirme tel un document historique soigné et bien interprété qui retranscrit avec justesse l’atmosphère de la Black Panther Party. L’entrelacs de deux points de vue d’abord opposés et qui finissent par converger vers un même combat s’avère pertinent, quoique le réalisateur leur refuse un souffle dramatique voire romanesque que laissaient présager certains partis pris esthétiques, notamment une photographie très travaillée et une iconisation de Fred Hampton et de son entourage. Le film intéresse mais ne passionne pas, il représente et incarne sans que cette incarnation ne se subordonne à une vision artistique véritable et claire. Il est écartelé entre une trajectoire parabolique, explicitée par le titre et symbolisée à l’écran par la façon qu’a Shaka King de regarder ses protagonistes – Bill devient à terme un « frère » pour Fred, qu’il considère comme un membre à part entière de sa famille et convié, pour cela, au dernier repas d’un Christ noir –, et une posture documentaire qu’appuient les images d’archives et les panneaux de texte à rallonge. Manque ici une audace de ton et de forme, qu’un cinéaste comme Ridley Scott aurait certainement su donner à un récit doté de ses thématiques principales – la figure de Judas apparaissait déjà dans American Gangster (2007), traître du héros populaire et héraut sur fond de black power interprété par Denzel Washington. Reste un long métrage solide et interprété par d’excellents acteurs, à commencer par Daniel Kaluuya.
La mise en scène est soignée, le récit passionnant, important, bouleversant et bien mené et les acteur.trice.s parfait.e.s. L'angle est original et intelligent car il permet de lier la lutte révolutionnaire des blacks panthers et les violences des institutions mais se concentrer seulement sur les premiers (et non le traitre) m'aurait peut-être personnellement plu.
Bon film qui nous tient en haleine et est bien filmé. Les prestations des 2 acteurs principaux sont de haute qualité. Entre le thriller et le bioptic, l'équilibre est mince mais est au rendez-vous.
J'ai trouvé ce film intéressant: il est historique et nous raconte un morceau de la lutte pour les droits des personnes de couleur aux Etats-Unis au travers de la formation des Black Panthers. Le film met en scène la brève vie de F. Hampton. D'un autre côté, je me suis un peu ennuyé. Les décors sont très bien faits et l'ambiance des années 60 est bien là. Un scénario légèrement différent m'aurait plus d'avantage.
"Judas and the Black Messiah" est un projet qui vient nous raconter une histoire trop souvent laisser de côté. Si on connaît Malcolm X et Martin Luther King, on oublie parfois de citer Fred Hampton et le mouvement des Black Panther. Le but du film est donc de revenir sur cette ascension, à travers les yeux du personnage de William. Et globalement, la sauce réussit à prendre. On comprend assez rapidement l’objectif de ces personnages, leur but et l’impact qu’ils ont pu avoir sur le monde des afro-américains de l’époque. Ce qui ressort du film est d’ailleurs très clair, les passages bien plus axés sur la reconstitution historique étant ceux qui fonctionnent le mieux. Que ce soit au niveau des décors, de l’ambiance ou des dialogues, bon nombre de ces séquences font forte impression. On a d’abord ces longues scènes de discours, où l’on ressent toute la détermination et l’influence du personnage de Fred Hampton. Celui-ci étant d’ailleurs très bien interprété par Daniel Kalluya, même si c’est un type de rôle qu’il connaît assez bien. Et ensuite, j’ai été particulièrement interpellé par toutes les séquences mettant en scène des violences policières. Vu le climat actuel, revenir sur cette période où les choses étant encore pires, cela fait froid dans le dos. La séquence de fin est d’ailleurs vraiment dure en ce sens, on réussit à éprouver de la peine pour nos personnages. Ce qui est d’ailleurs assez surprenant, car, à l’inverse, l’histoire plus globale des personnages et leur développement sont assez anecdotique. On n’a pas vraiment d’attachement à tous nos héros et on regarde ça d’un œil assez lointain, on est bien plus pris par l’ambiance "documentaire" du projet. En ce sens, la mise en scène et l’ambiance qui s’en découle suffisent, mais on peut quand même regretter d’avoir vu un film un peu entre deux chaises. J’aurais aimé que le film prenne vraiment parti, et qu’il se décide entre le fait d’être un film documentaire ou un véritable film où l’on suit nos personnages et leur évolution. Ici, on a un peu le sentiment de vagabonder entre ces deux styles, et c’est dommage. Mais hormis ce détail de point de vue, l’ensemble reste quand même très prenant. C’est un film fort, à l’histoire intéressante à raconter et avec pas mal de séquences particulièrement bien retranscrites. Pour conclure, une bonne idée à réaliser.
Depuis quelques années, les films évoquant la cause des afro-américains opprimés durant les années 1960, en s’inspirant de faits historiques et de personnages réels, sont de plus en plus en nombreux. A mi-chemin entre « Detroit » pour le caractère violent des actes policiers et « BlacKkKlansman » pour l’aspect infiltration d’un mouvement politique, ce long-métrage de Shaka King, sorti en 2021, peine tout de même à trouver sa voie. La faute à une mise en scène stéréotypée et un scénario trop prévisible. Les acteurs principaux (Daniel Kaluuya et Lakeith Stanfield) offrent une partition classique mais sans grand élan. Bref, malgré le caractère dramatique et abominable du dénouement, on reste sur sa faim.