Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
velocio
1 299 abonnés
3 132 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 15 novembre 2020
Agé de 46 ans, Sonthar Gyal est un réalisateur tibétain né dans la préfecture autonome tibétaine de Hainan qui fait partie de la Province de Qinghai, au nord-ouest de la Chine. Moins connu que son compatriote et ami Pema Tseden, avec lequel il a travaillé comme directeur de la photographie et comme directeur artistique, Sonthar Gyal s’est lancé dans la réalisation en 2011 avec "Dbus lam gyi nyi ma" (The Sun Beaten Path), suivi de "Gtsangbo" (River) en 2015. Des films qui ne sont jamais sortis en France. "Ala Changso" est son 3ème film, un film qui a été récompensé dans un très grand nombre de festivals et qui arrive directement en VOD dans notre pays. Dans une période où il est très difficile, voire impossible, de se déplacer à plus de un kilomètre de son domicile, que trouver de plus excitant qu’un voyage au Tibet, avec Lhasa comme objectif final ? A ce périple dépaysant, au milieu de magnifiques paysages, s’ajoutent l’intérêt qu’apporte le récit d’un drame psychologique centré sur une famille recomposée et la construction intelligente du film, avec ses nombreux plans séquence et ses non moins nombreuses ellipses.
Ce film relate une dévotion traditionnelle et douloureuse au Tibet : un pèlerinage vers Lhassa, ville sainte des bouddhistes qui parcourent en se prosternant tous les cinq pas, des centaines de kilomètres. Pour nous faire suivre ce périple, le réalisateur met en scène une jeune femme qui souffre d’un mal incurable. Elle entame sa marche, consciente qu’elle n’arrivera pas à destination. Au fil de son périple, ses proches la rejoignent. C’est tout aussi traînant et rituel que le metteur en scène suit ses protagonistes sans réelle conviction autour du pèlerinage. Seul le personnage du petit garçon permet d’élargir le propos , et d’offrir quelques scènes véritablement passionnantes. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
C est mon 1er film tibétain vu chez moi pendant le confinement et cela m a fait un bien fou. J ai adore les couleurs des toilettes des femmes, l amour que le mari porte a sa femme, l évolution des relations entre le fils et son beau pere, la bienveillance permanente au cours des rencontres, les paysages, les coutumes, etc. Bref tout m a plu ... même si le film est un peu long.
un film prenant, Drolma se délivre peu à peu de ses secrets, des liens qui s'adoucissent entre le beau père et son beau fils : c'est simplement beau, le tout avec des prises de vues magnifiques dans des paysages étonnants.
Ala Changso est un de ces films très rares – j’en compte deux autres – dont le réalisateur met en scène avec une grande finesse les liens familiaux délicats sur fond de lumières et de paysages sublimes. Les deux autres sont Miel du Turc Sémih Kapanoglu (2010), en Anatolie, et La Terre éphémère du Géorgien George Ovashvili (2014), sur le fleuve frontière entre Géorgie et Abkhazie. Trois films aussi sobres qu’intenses. Ala Changso m’a envoutée. Le pèlerinage étrange fait de prosternations rituelles décidé en urgence par cette femme se sachant condamnée par la maladie, le remaniement des liens entre son fils et son second mari, et surtout la maturité qu'acquiert l’enfant, quelque peu autiste au début, font mon admiration. Les lumières et les paysages tibétains transcendant ce premier film.