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    The Room
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "The Room" et de son tournage !

    14 ans après

    Quatorze années sont passées depuis la sortie du premier long-métrage de Christian Volckman, Renaissance (un film d'animation). Le metteur en scène explique pourquoi il a tellement attendu avant de s'attaquer à The Room :

    "Renaissance a été une aventure épique qui a demandé sept ans de travail. Réunir l'argent a déjà été très laborieux, le film a tout de même coûté 14 millions d'euros. C’était le premier long d’un jeune réalisateur, et un film d'animation de surcroît. Les financiers ne connaissaient pas grand chose en matière de capture de mouvements… Je vous laisse imaginer à quel point il a été difficile de les convaincre. Le tournage a aussi été compliqué, les ordinateurs n'étaient pas encore assez calibrés pour ce genre de production. Après sept ans, j'étais sur les rotules. Je me suis dis que si le cinéma ressemblait toujours à ça, il valait mieux que je revienne à ma première passion : la peinture. Pendant deux ans, je me suis pris un atelier et je me suis enfermé avec des toiles blanches."

    Kevin Janssens s'assagit

    A noter la présence de Kevin Janssens dans le rôle de Matt, l'un des deux personnages principaux. Ce comédien flamand s'est surtout fait connaître pour avoir joué des personnages particulièrement méchants, comme dans les violents thrillers Les Ardennes et Revenge. Dans The Room, il incarne au contraire un mari aimant et courageux.

    Naissance du scénario

    Après deux ans de peinture, Christian Volckman s'est demandé à quoi pourrait ressembler le chef-d'œuvre qu'il voulait réaliser. C'est là que lui est venue l'idée de cette pièce mystérieuse dans une vaste et vieille demeure, qui était à l'origine une lampe d'Aladin pouvant exaucer les vœux. Le cinéaste ajoute :

    "Petit, j'ai baigné dans les philosophies orientales, hindouistes et bouddhistes. On y trouve toujours cette notion d'illusion, du côté éphémère de l'existence. (...) S’aimer, faire des enfants, est la façon la plus quotidienne et concrète de laisser une trace, c’est pourquoi j’ai choisi de mettre l’histoire du couple au cœur du récit. Tout est parti de l’intuition que le capitalisme et le désir sans limite sont en train de détruire notre système et ces problématiques concrètes et proches de nous se sont cristallisées autour de l’amour et la famille. Ensuite, le genre nous a permis de nous affranchir de la prison du réel et de traiter avec la plus grande des libertés ces questions triviales."

    Un sujet cinématographique

    Comme les multiples adaptations d'Aladdin, mais aussi les quatre WishmasterKazaam avec Shaquille O'Neal ou encore le méconnu Wishcraft, The Room est un film dont les personnages tombent dans les pièges liés à la capacité d'obtenir tout ce qu'ils veulent.

    Un prix en Corée du Sud

    Avec The RoomChristian Volckman a remporté le prix du meilleur film lors d’un festival coréen (le long métrage est sorti en Corée du Sud avant de sortir en France). Le réalisateur se rappelle : "Ce sont les distributeurs locaux qui l’ont proposé au festival du film fantastique de Bucheon. J'étais en compétition avec des Américains, des Marocains et un autre film français. J’ai surtout aimé nos discussions : tout le monde galérait à financer ses films ! Quand ils ont annoncé le palmarès, j'étais médusé. Je l’ai aussi vécu comme un grand soulagement. Le processus de création d’un film est très long, il y a plusieurs années entre l’écriture et le tournage, parfois on peut être amené à douter de ce qu’on est en train de créer, ce prix tombé de nulle part m'a fait un bien fou. C’était comme si on nous disait qu'on avait bien fait de s'accrocher pendant toutes ces années."

    Coronavirus

    Suite à la situation sanitaire engendrée par la pandémie de coronavirus, la sortie de The Room, prévue pour mars 2020, a été décalée en France et ailleurs dans le monde.

    "Shining" en référence

    La référence première de Christian Volckman était Shining, notamment pour l'atmosphère folle et hypnotisante (mais sobre) que Stanley Kubrick a réussi à mettre en place. Il précise : "C'est le genre d’ambiance que je voulais pour The Room. Mais je pense que d’autres cinéastes ont pu m’inspirer plus ou moins consciemment. Comme Tarkovski ou David Lynch, même si nos cinémas ne fonctionnent pas de la même manière. Travailler sur une véracité psychologique me rassure, j’ai besoin de comprendre le cheminement de mes personnages. Lynch ne s’encombre pas de ça. J’ai aussi été beaucoup marqué par les ambiances et les compositions des cadres des expressionnistes allemands ou d’Eisenstein. Lui réfléchissait à la signification de chacun de ses cadres, aux tensions qu'ils pouvaient provoquer. Je crois qu'il était bien plus intuitif qu'on ne le pense, même s'il a aussi beaucoup théorisé."

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