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alex_76
5 abonnés
11 critiques
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4,0
Publiée le 13 septembre 2021
Certaines critiques négatives soulignent le côté incompréhensible du film (ceux qui le comprendraient seraient des génies ou des mythomanes donc...) Alors pour ces derniers, voici une explication synthétique: spoiler: une jeune femme semble quitter, dans une vieille voiture américaine rouge (non sans rappeler la Saab de "drive my car") son mari et ses deux enfants (burn out maternel, besoin de liberté?... rien de tout ça). On découvre peu à peu qu'en réalité c'est le deuil de son mari et de ses enfants que vit cette femme (tous 3 pris dans une avalanche dans les montagnes espagnoles). Entre ce terrible hiver et le dégel du printemps qui permettra de retrouver les corps et acter l'impensable, elle va fuir, aller et venir entre sa maison, la mer et le lieu du drame, pour imaginer sa famille continuer à vivre, fantasmer des moments avec son mari, inventer un avenir à ses enfants. Amalric film la réalité, le passé et le fantasme sans les différencier (dans sa mise en scène et dans sa chronologie) pour mieux symboliser la violence du deuil et l'infime limite entre la folie et la résilience.
Un très beau film, poétique, émouvant mais jamais larmoyant, qui perd son spectateur comme l'est son héroïne. Merveilleusement interprété et mis en musique (omniprésente, sa fille Lucie interprétant Beethoven, Ravel, Debussy...), il emportera ceux qui feront l'effort de ne pas comprendre immédiatement où Amalric veut les emporter.
"Ca semble être l'histoire d'une femme qui s'en va." dit le dossier de presse. Évidemment, tout est dans le "semble". Il est vrai qu'il est difficile d'en dire plus sur le récit sans en dévoiler trop.
Inspiré de la pièce Je reviens de loin de Claudine Galèa, Serre moi fort parle de l'absence et de ce qu'on en fait à travers l'histoire de Clarisse.
On retrouve dans Serre moi fort la virtuosité de Mathieu Amalric à raconter des histoires, et dessiner des portraits dans des montages complexes faits d'instantanés, de fragments qui éclairent petit à petit le récit. Serre moi fort se construit ainsi par petites touches, scènes de vie intemporelles, où l'émotion affleure. Seul regret dans ce montage : le réalisateur dévoile un peu trop vite le cœur du drame qui caché plus longtemps permettrait au spectateur d'accompagner au plus près Clarisse dans son voyage. Dans le rôle principal, Vicky Krieps est exceptionnelle. Elle porte la puissance émotionnelle du film. Sanscrierart.com
Ce nouveau film de Mathieu Almaric, après Barbara que j'avais plutôt apprécié, est une assez grosse déception. Après une première demi-heure assez envoûtante, à la lisière de l'abstraction, le film prend une tournure plus conventionnelle, pour raconter une histoire de deuil impossible assez conventionnelle. Entre réitération des mêmes motifs, symbolique appuyée et psychologie sommaire, le film d'Almaric finit par ennuyer et reste un objet arty assez vain fait pour plaire à la critique. Heureusement que Vicky Krieps imprègne le film de sa présence magnétique. Elle confère un peu d'âme à un film à la structure assez artificielle et qui souffre de vrais problèmes d'écriture. En faisant surgir une certaine forme de réalisme au sein d'un film qui semble, dans un premier, temps, plutôt expérimental, Almaric gâche littéralement son film qui croule sous le poids de références pas toujours bien dirigées. Peu original et ennuyeux, serre-moi fort n'est pas le grand mélodrame ésotérique vendu par la presse.
Ce n'est vraiment pas à quoi je suis habitué, mais c'était plus intéressant et émouvant. La façon dont est racontée l'histoire est vraiment original, et on est assez vite confus sur le déroulé des événements. Le plus gros problème du film est qu'on réussi à "tout" comprendre vers les 2/3 du film, et le 3ème perd un peu de son intérêt. Malgré ça, c'est suffisamment bien fait pour qu'on garde un petit doute jusqu'à la fin. Une bonne expérience.
Un mélange de Godard raté, avec une prise de vue Lars von trier matinè de parkinson et un mauvais montage. I N S U P P O R T A B L E. Q ue vient faire l'admirable Marta Arguerich avec cette bande son disonante. Je n'aurai pas du venir.
Faisant partie du dernier cru du festival de Cannes, cette nouvelle réalisation signée Mathieu Amalric s'agence autour d'un personnage de femme en fuite. Cette adaptation de pièce de théâtre s'articule dans une temporalité volontairement confuse où l'absence de l'un devient une présence fantomatique pour l'autre. Est-ce réel ? Ou bien le fruit de l'imaginaire des personnages ? Se sont-ils séparés ? Pourquoi ne partagent-ils que si peu de scènes ensemble ? Tant de questions se posent face à ce ballet tourbillonnants de scènes disparates, tantôt joyeuses, tantôt exposant une solitude douloureuse. Personnellement, j'ai trouvé ce montage fragmentaire très particulier et rebutant car j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l'histoire et à percuter les émotions des personnages. Beaucoup de situations s'enchainent sans logique et les comportements du mari et de la femme paraissent souvent incongrus et bizarres. J'ai l'impression, du coup, d'être passé à côté de l'essence même du film et de la puissance de jeu de Vicky Krieps... Le procédé narratif de ce puzzle mental m'a très vite lassé et prend beaucoup trop de place face à la force poétique du récit. Là, "Serre moi fort" est un exercice de style très formel qui m'a beaucoup interrogé sur l'oeuvre théâtrale d'origine et sur l'accessibilité de ce parti-prix. Je reconnais qu'il s'agit sans doute d'une question de sensibilité car j'ai vu de nombreuses belles critiques à propos de ce film. Mais pour moi, c'est nébuleux, redondant et au bout d'un moment, agaçant, car on flaire plutôt facilement où la tonalité mélodramatique veut en venir... D'ailleurs, la scène clef du film se porte garant pour rétablir une logique à toutes ces bribes sans queue ni tête. Mais bien qu'elle soit cruciale, elle n'a véhiculé que peu d'émotions. Et c'est dommage car cette fresque intime, au bord du précipice, me parle beaucoup du point de vue de ses thématiques universelles...
Ce film est terriblement prétentieux. Croire que l'on peut intéresser le spectateur avec une narration aussi fragmentée, des acteurs si mal dirigés, Vicky Krieps en tête, elle n'a pas su me transmettre la moindre émotion, et pourtant quelle actrice !, des scènes qui s'allongent ne façon absolument inutile, des recours à la musique de façon si maladroite (je ne parle pas du fond sonore), est vraiment illusoire. Prévoir de visionner un autre film, juste avant ou juste après, sous peine de vous gâcher la soirée. Je n'ai effectivement pas compris suffisamment de choses, pour apaiser ma furieuse rancoeur.
Un drame, oui c'est bien ça !! Façon puzzle - et dans un beau désordre... Mathieu Amalric s'est sans doute employé à concocter le fruit de sa cogitation que l'on sait féconde. C'est du cinéma "hors piste" ou transgenre.... qui risque d'en décevoir plus d'un, à commencer par moi. Une des seules bonne note, réside dans la musique, ces morceaux de piano très présents et intenses ! Pour le reste, un cocktail de tristesse et d'ennui, qui ne vous laissera pas un souvenir impérissable, sauf si les reconstitutions compliquées sont votre '"truc" ....!!**
Jeudi 9 septembre Serre moi fort C'est un film intrigant Comme dans un puzzle les spectateurs attentifs tentent d'ajuster chaque pièce du jeu . Et même si tous les morceaux ne sont pas en place peu importe, car le tableau final reste une réelle réussite . Une œuvre d'une beauté profonde. Ce film sur la perte, perte incomprenssible, innommable . Celle qui ne peut s'exprimer sans une douleur aigüe. Un deuil impossible à accepter, à vivre ; que le temps ne peux effacer. Quand même la réalité ignoble arrive enfin , la souffrance ne s'atténue pas. Alors il faut survivre dans le superfuge . Savoir imaginer coûte que coûte. Savoir sublimer l'horreur. Et ce piano qui ponctue cette histoire, chaque note comme un coup de poignard; la musique pour atténuer cette violence ou l'exacerber. Clarisse jouée par la comédienne Vicky Krieps (déjà vue et admirée dans @#BergmanIsland ) est attachante et si crédible.
Film tres emouvant, montage exceptionnel. Je connaissais l'intrigue grâce à la critique du Monde et je pense qu'on profite mieux du film ainsi. Acteurs formidables et les morceaux de piano sont magnifiques, bravo aux jeunes actrices pianistes !